De votre destinée, je peux en faire une galère.
De votre bien-être, je suis la cheville ouvrière,
Mais si le besoin se fait sentir, je me ferais sorcière !
Christian Bailly
Tous droits réservés
16/03/2025
De votre destinée, je peux en faire une galère.
De votre bien-être, je suis la cheville ouvrière,
Mais si le besoin se fait sentir, je me ferais sorcière !
Christian Bailly
Tous droits réservés
16/03/2025
Quand
sur les cendres froides de l'hiver, au Printemps renaissant,
La
fauvette, dans nos jardins à peine en fleurs, fait son retour,
Elle
annonce les beaux jours ; de son chant, elle anime nos cours,
En
attendant que les frêles hirondelles gazouillent en s'envolant.
Entendez…
Dans les arbustes en bourgeons, les moineaux piaffent d'impatience,
Se chamaillent pour des femelles aussi surexcitées que les mâles.
Les tourterelles amoureuses caracoulent, sans penser à mal.
Au soleil, un matou veille sur ces mets de choix, en abondance.
Le pigeon, éternel amoureux, de ses roucoulades, nous gratifie,
Il nous
fait par de sa passion pour sa favorite, tout énamourée.
Le
merle moqueur, tel un flûtiste de renom, dans son envolée,
S'époumone
sur les toits, nous offre généreusement sa mélodie.
Écoutez…
Le pinson toujours gai, nous fait don de son chant mélodieux.
Pour célébrer le renouveau, il appelle sa belle, bien plus discrète.
La
pie voleuse, en smoking, ne cache pas sa passion secrète.
D'un
jardin à l'autre, à cor et à cri, elle jacasse à qui mieux mieux.
D'une
branche à l'autre, la charmante mésange bleue zizinule,
Ne
semble jamais vouloir prendre le temps de se poser un instant.
Le
bouvreuil pivoine arbore son poitrail rouge-orangé, élégant,
Il
babille dans les haies, tandis que sa femelle siffle et gesticule.
Entendez…
Au bois, un coucou appelle sa belle, en quête d'un nid à squatter.
Vite ! Cherchez cette pièce, dans votre poche, qui vous fera riche !
Le soleil, haut dans le ciel épuré, de douceur n'est plus chiche,
Déjà,
les jonquilles, rayonnantes, s'épanouissent sous nos pieds
La
grive, toute mouchetée, s'impatiente dans les vignes en fleur,
Et
tente de faire de la concurrence au merle plus talentueux.
Le
serin, dans sa robe jaune vif, gringotte, comme un bienheureux,
Tandis
que le verdier entonne son chant nuptial, avec ferveur.
Écoutez…
Plus
loin, sur le littoral, les sternes tapageuses, reprendre leurs jeux
En
se laissant tomber comme des pierres dans les flots nourriciers.
Quant
aux goélands, toujours le ventre creux, derrière les chalutiers,
Partagent
leur gouaille et leur pitance en suivant leurs sillons généreux.
Entendez-vous tous ces oiseaux qui fêtent le retour du printemps ?
Écoutez ! Écoutez leur concert, cette symphonie du renouveau,
Où chacun vibre, compose sa partition, comme un maestro.
Allez, les amis ! Réveillez-vous ! D'hiverner, il n'est plus temps...
Écoutez-les
!
Entendez
…
Des
fauvettes, des moineaux, des merles, des pinsons et des hirondelles,
Des
pies, des mésanges et des bouvreuils, des coucous, et des tourterelles,
Des
grives, des serins, des verdiers, des sternes et des goélands, les décibels !
Ils
sont le chant du monde !
Écoutez
le chant du monde,
Avant
qu'un jour, il ne devienne aussi muet qu'une tombe…
Le
temps passe,
Laisse
ses grimaces
Sur
mon visage
Qui
prend de l'âge
Et
sur mon corps
Qui
craint le chant du cor.
De
la frivolité de la jeunesse,
À
la gravité de la vieillesse,
La
course du sablier
Semble
s'affoler,
Ne
pas vouloir écouter
Mes
réticences désespérées.
J'attendais
de la sagesse
Quelques
largesses
Pour
mieux accepter,
Avec
une certaine dignité,
Ce
naufrage annoncé,
L'insensé
d'une destinée.
Ma
tête n'en faire qu'à sa tête
Pour
continuer la fête.
J'ai
beau me démener
Ne
rien vouloir céder
Comme
un jeunot, je m'entête,
Mais
ne suis qu'un vieil esthète.
Je
refuse de voir cette réalité
Qui
finira par m'emmurer
De
gré ou de force.
Je
ressens comme un divorce
Entre
ce que je suis
Et
ce que je fuis,
Entre
ce que je veux
Et
ce que je peux…
Et
c'est bien là le dilemme…
Ah
! "Si jeunesse savait
Si
vieillesse pouvait"
Christian Bailly
Tous droits réservés
16/03/2022 (revisité 15/03/2025)
![]() |
Parc de Bagatelle |
Sète, ma Belle,
Je m'en souviens comme si c'était hier,
La première fois que je t'ai vue dans ta lumière,
Sète, ma Belle, les pieds dans l'eau,
Saint-Clair auréolé de soleil ; il faisait si beau,
Dans mes yeux amoureux et dans mon cœur.
Après ce jour inoubliable, auréolé de bonheur,
Je n’ai eu de cesse de venir poser mes bagages
Aux bords de tes canaux et sur tes rivages
Où se reflètent les couleurs de ta bonne humeur
Là, de la vie, j'oublie les gageures et les pleurs.
Depuis, mes cheveux ont pris le reflet des âges,
Alors, je trempe ma plume dans ton sable mouillé,
Pour chanter les louanges de notre idylle.
Et j’oublie…
J’oublie...
J’oublie le temps qui passe près de toi…
Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
08/12/2024
![]() |
Tatiana Claux |
Je rêve du feu de tes yeux sur moi posés
De tes mots qui courtisent mon esprit perdu,
De ton ardeur, à tes lèvres, suspendue
De tes baisers brûlants sur moi déposés.
Je rêve d'inopinément entendre
Les frémissements de ta tendresse,
De sentir la malice de tes caresses,
De te voir, dans ta folie, me surprendre.
Je rêve du lit défait par nos batailles,
De tes victoires, de mes défaites, mes redditions
De mes triomphes, de tes rébellions,
Du cesser le feu qui incendie nos entrailles.
![]() |
William_Bouguereau - Dante et Virgile |
Je rêve de servir à tes fins
De me desservir pour toi,
De t'asservir, de te voir aux abois,
Et de m'accommoder de tes faims.
Je rêve de boire à ta source,
Pour m'enivrer jusqu'à la tarir,
Pour, assoiffé de toi, en mourir,
Crever à tes pieds sans ressource.
Je rêve d'être l'esclave de mon esclave
De me déchaîner pour m'affranchir,
De devenir le maître de ton devenir,
De le posséder et de dompter ce brave.
Je rêve….
De devenir fou pour vraiment t'oublier,
De t'oublier et d'en devenir fou allié
D'être fou de vouloir t'oublier
D'oublier que je veux t'oublier…
![]() |
Egon Schiele |
Je rêve...
De ne plus penser pour t'oublier,
D'oublier de penser…
De ne plus penser à vivre,
De ne plus vivre pour ne plus rêver…
Je rêve... Je rêve...
Je rêve du feu de tes yeux sur moi posés…
Christian BAILLY
Tous droits réservés
12/01/2009