lundi 8 septembre 2025

Cosmos






Pour le plaisir de nos yeux...

Le cosmos vaporeux

Flirte avec le ciel bleu...






Corolle délicate et fragile,

Sa silhouette gracile

Sous la brise, oscille…





Il offre son cœur d'or

Aux papillons multicolores,

À tous les amis de la flore…





Sous son voile d'innocence,

Un soupçon d'insolence,

Pour cacher son indolence…





Dans le vent, il se laisse bercer,

Dès le printemps, et tout l'été,

Pour à l'automne, nous quitter,





Dans les brumes nébuleuses,

Sous le rayon d'une lune laiteuse,

Ou d'un jardinier, la faucheuse,





Avant que l'hiver n'impose

Son frimas qui ankylose,

De mon jardin, les roses…





















Texte et photos : Christian Bailly

Tous droits réservés

08/09/2025

 

jeudi 4 septembre 2025

Au lendemain de la Fête de la Saint-Louis

Alain Delmas
https://www.facebook.com/alain.delmas.5095




Tard dans la soirée, les ultimes coups de rames

Ont fêté le vainqueur dans un dernier tour d'honneur.

Au panthéon des jouteurs, il a gagné son sésame,

La nuit a dû être longue pour célébrer son heur.



Après toutes ces défaites, après toutes ces gloires,


Après les hourras, après la ferveur des applaudissements,

La ville tristounette se réveille, émerge avec les déboires

De lendemains de gueule de bois bien loin d'être vaillants.



Elle est comme abasourdie par tous ses prolifiques abus,

Anesthésiée par l'excès, les frasques de ses réjouissances,

Qui parfument encore ses porches ainsi que ces rues,

Et perturbent malencontreusement nos olfactifs sens.



Paraît-il, la Saint-Louis légitime toutes ses extravagances,

L'alcool peut, a priori, couler à flots sur la voie publique,

Comme pour y noyer, de notre société, ses errances,

Les décibels intenables, nous abrutir de rêves chimériques.



Tandis que dans le célèbre Cadre Royal en effervescence

Se jouaient sur la tintaine le sort de futurs demi-dieux.

Pour eux, des heures d'angoisse ou de réjouissances,

L'arène nautique se régalait de ces instants prestigieux.



Des gradins houleux, il ne reste qu'un squelette, désormais

Que l'on s'empresse de faire disparaître des quais,

Tandis que les balayeuses effacent les traces des méfaits,

Pour redorer de la ville singulière ses irrésistibles attraits.



La placette retrouve ses touristes et un peu de sa sérénité,

Le poufre sort de son coma, les oreilles bourdonnantes.

Autour des halles les rues encore poisseuses des festivités,

Apprécient le calme relatif pour oublier la foule tonitruante.



Me revoici au calme, à la terrasse, pour boire mon café

Je me réveille un peu chamboulée par cette bacchanale,

Et je me questionne sur ce que pouvait être par le passé

Cette illustre Saint-Louis et ses traditions fondamentales.



Par bonheur, j'ai encore à l'esprit de ces jeux, les images,

Où de vaillants gaillards ne tremblaient pas devant la lance.

Je consigne l'allégresse de la foule, en ces mots, sur ma page,

Et le peintre, avec sa palette, fige les couleurs de l'ambiance.


Christian Bailly
Tous droits réservés
26/08/2025

dimanche 31 août 2025

À la veille de la Fête de la Saint-Louis







Tranquille, devant mon petit allongé,

Bien installé à la terrasse d'un café,

Je regarde notre jolie cité qui s'éveille,

Sous la brise câline et un beau soleil.



Les livreurs sont déjà à la manœuvre,

Les restaurateurs sont à pied d'œuvre,

Des odeurs de café-croissant voyagent,

Embaument dès le matin, le paysage.



Chacun s'escrime, avec soin, à préparer

Au mieux, de la Saint-Louis, les festivités.

Les touristes, eux, flânent dans les rues,

Pour avoir de ces festivités, un aperçu.



Sur les quais pavoisés du cadre royal,

Un zéphyr agite les couleurs nationales,

Les gradins attendent les spectateurs,

Avides de voir et de vivre cette ferveur.




Sur l'onde irisée, les barques, en silence,

Prennent sur elles, leur mal en patience,

Avant d'entrer fièrement dans la bataille,

Chargées de chevaliers de bonne taille.



Les touristes, peu au fait de cette agitation,

Observent l'ambiance et ses ambivalences,

D'un côté, l'aspect traditionnel des festivités,

De l'autre, leur tournure fêtarde et débridée.



De notre île, sachons préserver la singularité !

Cela, ne devrait-il pas devenir notre priorité

Plutôt que d'imiter de ses voisines les délires

Et ce surtourisme devenu difficile à contenir ?



En attendant d'y réfléchir avec sagesse,

Je m'impatiente de connaître les ivresses

De ces jeux qui font de Sète, la renommée

Et la gloire de ces valeureux chevaliers.



Je quitte la terrasse du café qui m'a hébergé

Le temps de ces réflexions que j'ai poétisées

Tout en me rappelant ce conseil avisé : 

"L'abus d'alcool est dangereux pour la santé



Christian Bailly
Tous droits réservés
31/08/2025

jeudi 7 août 2025

Déstructuration (Défi)

 

Déstructuration - Michel Richard


Défi : écrire un poème à partir de cette œuvre photographique de Michel Richard. "Déstructuration".

À découvrir lors de l'exposition "Exposition singulière", du 20 au 27 août 2025, à la Chapelle des Pénitents - 98 Grande rue Mario Roustan - Sète.

Lors du Vernissage le 23 août, j'aurai le plaisir de vous faire découvrir quelques poésies pour illustrer quelques œuvres de Michel Richard.

 

Quelle était belle et fraîche,

Comme un bouquet de roses

Cueillies au petit matin,

Quand l'aube les défroisse.

Ah ! Son Bel-Ami, pour elle,

Aurait bien vendu son âme,

Elle était le paradis à elle seule,

Où fleurissent désirs et plaisirs.

 

Il y avait de la joie dans sa chair

Habillée de sa jeunesse frivole.

Elle palpitait du bonheur d'être

Pour lui l'aurore de chaque jour.

 

Mais très rapidement, pour elle,

L'aurore devint crépuscule,

Puis le crépuscule se fit ténèbres;

Il en était devenu le maître.

 

Il lui faisait encore bien l'amour,

Tel un dieu, avant d'être odieux.

Sous ses baisers couvait l'orage,

Après le miel, elle goûtait le fiel.

 

Sur elle, il pleuvait des coups,

Comme il pleut des cordes.

Sur elle, grêlaient les insultes,

Autant que les revers de main.

 

Peu à peu de son assurance

Et de sa fraîcheur, il ne resta rien.

Peu à peu, dépourvue d'amour

Et de tendresse, elle se fanait.

 

Sa vie même perdait son sens,

Son corps, entre crainte et desir,

Son cœur, entre haine et amour.

Tout d'elle-même se déstructurait.

 

Pour ne laisser sur le tapis,

Qu'un corps douloureux,

Un cœur déchiré,

Une âme meurtrie.


Femme qui pleure  de Pablo Picasso



Christian Bailly

Tous droits réservés 

05/08/2025

samedi 2 août 2025

Lettre à Éline

 

 

Bien sûr, aujourd'hui toutes nos pensées

Convergent vers toi, notre petite poupée,

Avec tes yeux pétillants couleur pierre de jais,

Et ta frimousse qui ne manque jamais

De nous séduire, et même de nous enjôler,

Alors même que nous ne pouvons y résister.



Tu es notre petite princesse pétillante,

Tu rends nos vies un peu plus croustillantes !

Une princesse qui déborde de ressources.

De nos engouements, tu es la source,

Et sais très bien nous mener par le bout du nez,

Pour peu que l'on se laisse entraîner.


Tu nous convaincs par tes coquineries,

Qui ne manquent pas d'enjoliver nos vies.

Une petite princesse aux yeux si profonds

Qu'il est impossible d'en toucher le fond,

Pour y lire de ton âme toute la malice,

Qui nous invite à devenir tes complices.


Tu n'es pas farouche, petite princesse !

Tu débordes de vitalité et de joliesse !

Tu es comme un miracle au beau milieu

De nos destins que tu rends plus lumineux,

Un petit bouton de rose, au petit matin,

Sur le point de s'épanouir dans nos jardins…




Merci d'être là, Éline!


Nous te souhaitons un très Joyeux Anniversaire

Et t'embrassons très très fort.


Christian Bailly

Tous droits réservés

01/08/2025 

jeudi 31 juillet 2025

Lettre à Monsieur Bayrou

 

Mes amis; ne croyez pas que j'ai perdu ma verve pendant les vacances, que nenni !! Elle est bien là, pour faire sa rentrée !

 


Monsieur Bayrou,


Les petits rois font souvent de médiocres monarques.

M. Bayrou, de celui-là, vous êtes devenu le valet.

Ce n'est, bien sûr, pas du tout à votre honneur.

Vous osez ce qu'il n'avait pas encore osé,

En vous en prenant là où déjà le bât blesse,

Sans toucher évidemment à la race des seigneurs

Alors qu'ils continuent à engranger des richesses.


Vous vous en prenez à la classe laborieuse,

Pour combler les abysses de vos politiques désastreuses

Qui depuis des années, nous mènent au naufrage.

Vous êtes le domestique vénal de toute une classe

Obsédée par un veau d'or qu'ils laisseront pourtant

Aux portes de leurs tombeaux, l'heure venue.



Quel beau couple, vous faites avec Napoléon le micron !

Sous couvert de vos fausses divergences,

Vous êtes copains comme cochons pour nous presser,

Pour aller nous voler même nos jours fériés,

Et plus est, celui qui fête les victimes et les héros

D'une guerre qui a laissé le monde exsangue,

Tandis que certains se remplissaient les poches.

Vous voulez nous voler également ce fameux lundi de Pâques

Qui fait partie de notre histoire depuis 1801.

Une coutume instaurée par Constantin au IVe siècle !

Pour un catho comme vous, c'est fort de café, tout de même !

Le pire, c'est que vous avez l'aval de l'Église catholique de France,

Vous avez dû lui rendre bien des services pour qu'elle couronne

Votre décision qui vient poignarder le monde du tourisme

Et les possibilités de rencontres familiales,

En supprimant un week-end prolongé !

Athée, moi-même, je devrais applaudir,

Mais je trouve ce coup bien bas contre les travailleurs !



Quel beau couple, vous faites avec Napoléon le micron !

Pour venir assécher les poches des retraités

Ceux, qui alors, travaillaient plus de quarante heures,

Par semaine, sur cinq à six jours d'affilée,

Pour enrichir les forces vives du capitalisme.

Votre race à la mémoire bien courte et sélective

Pour aujourd'hui oser les traiter de nantis

Et piocher irrespectueusement dans leurs retraites.

Je peux vous montrer mes feuilles de paye

Quand j'étais jeune, je n'étais pas plus fortuné

Que la jeunesse d'aujourd'hui accaparée par les réseaux

Qui servent à vos propagandes calomnieuses

Et à divisé le peuple pour mieux l'asservir.

J'ai toujours travaillé depuis mes 17 ans,

Je pense mériter la retraite que je perçois aujourd'hui.

Je ne pense pas l'avoir volée, M. Bayrou !!

Vous n'êtes sans doute pas sans ignorer

Que les anciens sont les forces vives des élections.

Je vous rassure, nous n'avons pas tous Alzheimer,

Nous saurons nous rappeler de votre "Coup de Jarnac".

Enfin, "je dis ça, je dis rien !"



Il serait temps Monsieur d'avoir et surtout d'oser

Une politique audacieuse qui prouve au peuple

Que la race des seigneurs n'est pas intouchable.

Après avoir traversé la France de long en large

J'ai trouvé de fort belles demeures aristocratiques

Qui ne demandent qu'à participer à l'effort national.

Vous devriez en faire au plus vite l'inventaire.

Certains de ces châtelains osent même l'impensable

Ne pas proposer de réduction aux chômeurs !

Comme quoi pour eux, il n'y a pas de petits bénéfices

Alors qu'ils multiplient leurs illustres biens

Comme des petits pains que le petit peuple n'a plus.

Voilà une manne à laquelle vous devriez vous intéresser,

Il y a, j'en suis certains, de quoi combler vos attentes.




Non content de le presser, de le sucer jusqu'à la moelle

Votre gouvernement est même prêt à empoisonner

Son Peuple en votant cette loi scélérate et homicidaire

Digne de la félonie de votre classe politique.

Hé bien, oui, vous avez raison, un pesticide de plus ou de moins,

Dans la quantité qu'il ingurgite, c'est du pipi de chat

Et puis ça fait plaisir à la FNSEA, dont vous êtes le copain !

La preuve en est avec la nomination de son lobbyiste

Comme directeur de la porte-parole du gouvernement.

Il fallait le faire !!!





Aujourd'hui, dans notre pays qui veut se montrer en exemple

Quand on croit avancer, on recule en fait !


 


J'aurais bien d'autres choses à vous confier, M. Bayrou

Mais excusez moi, j'ai peur de lasser mes lecteurs,

Aussi, je suis au regret d'en terminer là avec vous.



Peut-être êtes-vous un peu sourd, M. Bayrou !

Vous n'entendez pas ce peuple qui gronde pourtant ?

Sous le soleil d'été, ce n'est que des gémissements,

Mais l'automne venu qu'en sera-t-il vraiment ?


À bon entendeur salut citoyen Bayrou !



Christian Bailly

Tous droits réservés

29/07/2025

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