mercredi 31 mai 2017

Fils de…






Quand de l'ombre maternelle,
Je me suis échappé à tir d'ailes,
Sur ce fruit du péché mortel 
Se penchèrent des hirondelles..

J'étais d'un amour innocent,
Le douloureux dénouement.
À moi, le saint-sacrement,
Pour m'éloigner de Satan.

Je n'étais point une fille,
Je ne sentais pas la vanille,
Entre mes jambes, une coquille,
À me voir ma mère vacille.








S'ajoutait à ce sort cruel,
Point assez d'essentiel,
À son sein maternel,
Pour assurer le substantiel.

Sur ma mère, la disette
Avait fait ses emplettes,
Sur son corps, des miettes,
Les marques de ses côtelettes.









Il gelait à pierre fendre.
Du froid, il fallait se défendre,
À vivre, il me fallait apprendre,
Pour à ce monde y prétendre.

Dehors suintait la pauvreté,
Mieux valait attendre l'été,
Ses jours plus ensoleillés,
Pour affronter la réalité.

On récitait des prières
Pour éloigner la misère
De cet enfant sans père,
Fils de la Pitié Salpêtrière.







À cette trop jeune mère,
Je me devais de plaire,
Lui faire oublier la misère.
J'étais le fruit de ses viscères.

Pour la conquérir,
Il me fallait l'attendrir.
Avec mes sourires,
J'achetai ses éclats de rire.

J'étais voué à l'abandon,
Mais d'amour, une pulsion
Me sauva plus que la raison,
De cette malédiction.









Je n'étais pas le premier,
Je ne fus pas le dernier.
D'un X, je suis l'héritier,
Et je ne peux l'oublier.

Mais je dois à ma Maman,
Ce que je suis maintenant,
Et si de la vie, les tourments
Furent pour nous insistants,

Tout ce qui nous a séparés
Est maintenant balayé.
Nous pouvons nous aimer,
Sans avoir à pleurer.


À Maman

Christian Bailly
Tous droits réservés




mardi 30 mai 2017

Vagabondage

Illustrations: Photos Christian Bailly

La Grande Bleue vue du Môle St Louis à Sète




Il n'y a pas plus bleu que le bleu des cieux du midi
Pour oublier le gris de l'hiver, les samedis sous la pluie.
Il n'y a pas plus lumineux que tous ces jours heureux
À rêver à de lointaines partances devant la grande bleue.

Collioure


Il n'y a pas d'endroit plus sensuel pour sentir les ailes
Du soleil se poser sur mon corps apaisé qui sommeille.
Il n'y a pas de couche plus charnelle que son sable chaud
Qui attend que je vienne le rejoindre, y trouver le repos.

Plage de Toreille


J'entends siffler la brise marine qui caresse mon corps.
Elle me dit tout bas de m'abandonner bien plus encore,
Au bonheur de ne rien faire, au seul bonheur d'écouter
Passer lentement le temps sur moi, et là, de tout oublier.

Plage de Toreille


Tout oublier du monde, sa grisaille, le travail, sa pagaille.
Se laisser courtiser par le bonheur simple et faire ripaille
De la douceur de vivre, savourer les fruits de l'oisiveté,
Faire de la fainéantise une gourmandise, ne pas y résister.

Le Bacarés - Fruits non défendus


Ainsi préparé, je peux m'adonner volontiers à ma passion,
M'enliser dans ce beau péché mignon, en faire ma vocation.
Ne penser plus qu'à vagabonder à l'infini, et me dire
Simplement, le bonheur que j'ai de vivre… Et de l'écrire...

Partance...


Christian Bailly 
Tous droits réservés
26/02/2012

lundi 29 mai 2017

Mea-culpa !



Je suis, Ma Belle, ce que je suis...
C'est-à-dire peu de chose ... En vérité !
Mais quand de moi sera repue la vie,
Je ne veux pour mon humble postérité,




Point de mausolée, point de pierre
Que l'on se sente le besoin de visiter
Et venir y faire quelques manières
Pour y déposer des fleurs condamnées,



Seulement le cœur de ceux que j'ai aimés
Qui m'ont gratifié de leurs sentiments.
Vous en êtes, Ma Belle, soyez assurée
Je vous ai aimée, manifestement.



Si de mon vivant, j'ai pu vous offenser,
Ne soyez pas le restant de votre temps,
Ma Belle, contre moi si indignée
Ou à cultiver tant de ressentiments.



Rien ne vaut d'aussi longues querelles.
Soyez indulgente, grand bien vous fasse !
Je n'aurais été qu'un homme rebelle,
En moi, de haine, pas la moindre trace.



Un homme, rien de pire, mais rien de mieux !
Avant mon dernier souffle, Ma Belle, entendez
Mon mea-culpa, mon regret pour ce contentieux,
Ne pas avoir été celui que vous attendiez.



Pourrez-vous, Ma Belle, un jour me pardonner
Cette offense que je paye à crédit sur ma vie
Depuis déjà longtemps et pour des années,
Ma douloureuse infortune d'être ce que je suis,



D'être celui que j'aurais voulu ne point être…
D'être celui qui ne vous a point mérité.

à Martine.

Christian Bailly
Tous droits réservés
24/12/2011

vendredi 26 mai 2017

Ma plume


du net

J'ai ma plume, qui tous les jours, me démange,
Je ne crois pas qu'avec le temps cela s'arrange,
Çà me prend n'importe où, comme une envie…
De chanter, ou bien de crier comme un abruti.

De ma plume tyrannique, je suis devenu l'otage.
Si je lui résiste, alors, dans ma tête, c'est l'orage.
Il faut que je lui parle en privé, que je me confie,
Que je lui cède le moindre secret de ma vie.

Emile Verhaeren par Théo Van Rysselberghe


Par ma plume, je suis asservi, je suis l'esclave,
De mes pensées, elle est maîtresse, elle me gave.
Elle fait tomber mes toutes dernières barrières,
Mes quatre volontés, d'elle, sont prisonnières.

À ma plume, je confie mes intimes rébellions,
Mes questions, de l'existence, mes déceptions.
Pour moi, elle est devenue l'amie, la confidente
De toutes mes peines, de mes amours ardentes.

la Muse inspirant un poète -
Catherine-Marie ALEXANDRE.


Elle trempe son bec fin dans une larme versée,
Pour que j'en voie la fin, elle l'étale sur le papier.
Elle me taquine ou me chauffe à blanc, l'esprit,
Et le cœur ; à mon corps, elle donne le tournis.

De ma plume, je connais la muse qui l'amuse.
Grand bien lui fasse, elle en use, et elle ruse.
Aussi, au détour d'un vers, elle dirige mes idées,
Innocemment vers l'idée fixe de mes pensées.

Le rêve du poète ou, le baiser de la Muse


Quand bien même, je ne veux pas en parler,
Mais aborder d'autres sujets d'actualité,
Elle y arrive alors par des chemins détournés,
Et me convainc de chanter l'amour et la liberté.


Axiologie existentielle: Vie, Liberté, Amour.

Christian Bailly
Tous droits réservés
06/02/2012


mercredi 24 mai 2017

Du Crépuscule des Dieux…


Par les voix, transporté, me voici dans un autre monde,
Où les sentiments et les colères des hommes grondent,
À se disputer le pouvoir, à vouloir posséder le monde,
À se faire la guerre, pour l'amour d'une belle blonde.

Jacques-Louis David


Pour l'amour, ils étripent leurs âmes et leurs cœurs,
Chantent tour à tour, bonheur et malheur en chœur,
À la gloire de l'un, à sa vaillance, à sa noble valeur,
À la perfidie de l'autre, au fardeau du déshonneur.

Jacques-Louis David


Entre tous ces hommes, jalousie, disgrâce et mépris.
Le sublime amour sanctifié, à n'importe quel prix.
Une coupe pleine d'un élixir, en voici un assujetti,
À son orgueil, à son auguste fierté, à sa douce folie.

Nicolas Poussin


À trop de noblesse, notre héros oublie sa vraie nature,
À trop courtiser la gloire, bien trop loin, il s'aventure,
Sans voir de funestes et irrémédiables conjonctures.
Pour avoir trahi son amour, le voilà mis en pâture.

Jacques-Louis David


Entre amour et amitié vraie, c'est à perdre toute raison,
À chacun son code, ses lois et ses loyales obligations.
Face au mensonge, la vérité a de laborieuses occupations.
À la trahison fallait-il répondre en retour par trahison ?

Jacques-Louis David


L'amour désespéré, forge ses propres armes au combat.
Quant à perdre l'aimé, autant hâter, sur l'autel, son trépas.
La haine sournoise, sur le désamour, sait prendre le pas.
Elle exige le prix fort. De l'ultime de sa vie, il payera.

Jacques-Louis David

Traître en amour, le voici aux yeux de sa belle, en disgrâce.
Il résiste aux tentations, mais ne cède point aux menaces.
Par son talon d'Achille dévoilé, sous la lance, il trépasse.
Au tableau de chasse des scélérats, bientôt, il trouve sa place.

Nicolas Poussin


Son unique faiblesse révélée emporte sa vie et son honneur.
Dans un dernier souffle, il dévoile la fidélité de son cœur,
D'aimer au-delà des espérances, de la mort, dans la douleur.
Pour tant de déloyautés, l'amour, en victime, connaît son heure.

Jacques-Louis David


La belle, inconsolable, découvre trop tard la mystification.
À son ami, son amant, elle revendique, post mortem, l'union.
Fait dresser un bûcher et se jette dans le feu de sa passion.
Le monde embrasé, emporte traîtres et dieux dans sa destruction.

Nicolas Poussin


Depuis…
De nobles voix nous font la narration
De cette éternelle et funeste passion,
Remplissent nos cœurs de grandes émotions…
À eux, la gloire et nos acclamations !



Christian Bailly
Tous droits réservés
08/06/2011


mardi 23 mai 2017

La romance des amoureux




Pierre-Auguste Renoir












C'est la romance des amoureux,
Elle fait d'eux des gens heureux,
On peut l'entendre autour d'eux.
Comme c'est un refrain mélodieux !








Constantin-Somov
















Là, dans le cœur de chacun d'eux,
Elle prend un air si langoureux,
Que parfois s'en est douloureux, 
S'en est douloureux...






Otto Mueller










C'est la romance des amoureux,
En l'écoutant, les yeux dans les yeux,
Ils oublient notre monde délictueux,
Et de s'aimer, s'échangent les vœux.











Albano Gioia












C'est la romance des amoureux,
Complice des baisers ambitieux,
Témoin des échanges audacieux,
Avant des instants plus sulfureux.













À les voir ainsi, ils font des envieux,
Axelle Bosler
Ah, s'ils pouvaient être contagieux,
Ils feraient tant, des bienheureux, 
Tant de bienheureux...





Pablo Ruiz Picasso


J Coates









C'est la romance des amoureux,
Elle est leur hymne d'amour à eux.
Elle sera un souvenir doucereux
Quand ils deviendront plus frileux.






















C'est la romance des amoureux,
Elle raisonnera pour chacun d'eux,
Jusqu'à ce qu'ils se fassent vieux,
Alors, ils l'écouteront, silencieux.










 
Quand la vie leur fera ses désaveux,
Avant de se retrouver aux cieux,
Elle bercera l'instant de leurs adieux,
L'instant de leurs adieux...

Reprise en cœur par tous ceux
Qui connaîtront la joie d'être deux,
De partager des jours heureux,
Elle sera la romance des amoureux.

Pierre-Auguste Renoir


Christian Bailly
Tous droits réservés
05/03/2012

lundi 22 mai 2017

Bienvenue à toi Đông Triều


Bienvenue à toi 
Đông Triều...
Heureux de te voir sur ma page comme membre de mon blog.
Tu es ici chez toi ! Au plaisir de te lire... Et de nos futurs échanges...

Amicalement