jeudi 29 août 2019

La plume et le pinceau


Un grand merci à  Arièle Louise-Alexandrine, 
qui ma proposé de partager avec elle
 l'exposition  "Plume et Pinceaux" 
du 4 au 12 juin 2016,à Yerres.
Une expérience enrichissante 
lors de cette rencontre 
entre la peinture et la poésie
et un public chaleureux.





Il était une fois un pinceau,
Il était une fois une plume.
Le pinceau au féminin,
La plume au masculin.
Le pinceau sur une toile blanche,
La plume sur une page vierge.

Sous le pinceau,
La toile se colore de ses états d'âme.
Sous la plume,
Ses sentiments riment en silence.

Par un pur hasard,
Leurs chemins se croisent
Sur deux voies parallèles.
Le pinceau confie
Sa toile aux couleurs de son passé douloureux.
La plume dévoile
Sa feuille noircie à l'encre de sa vie obscure.

Sur cette amitié naissante cependant,
Soufflent bientôt des vents contraires,
Qui les emportent chacun à leur destin.
Mais le temps rien n'efface,
Et le pinceau, un jour, à la plume,
Se rappelle à son bon souvenir,
Pour un nouveau dessein.

Le temps d'une expo
La plume et le pinceau s'épousent,
Pour écrire et peindre ensemble
Un instant sublime d'amitié
Et partager avec vous leur complicité 
Et leur amour des arts



Vernissage de l'exposition.























Exposition




































Christian Bailly
Tous droits réservés
24/10/2016

Les Trois Grâces



Cette poésie à été écrite pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016






Arièle Louise-Alexandrine


Trois grâces, dans leur nudité,
Déesses, divines beautés,
Aux rondeurs généreuses,
Aux vénustés radieuses,
Dansent la ronde de la vie.
Dans la joie, dans l'euphorie,
Chantent de la nature,
Sa richesse, ses enluminures,
Sa plénitude, sa profusion,
Les prodiges de la création.

Trois grâces, dans leur nudité,
Déesses, divines beautés,
Aux formes plantureuses,
Dans la lumière vaporeuse,
Au son de la flûte, du tambour,
Dansent la ronde de l'amour,
Les galanteries et la séduction,
Des chairs, les satisfactions,
Des corps, les jouissances
Des âmes, les réjouissances.

Trois grâces, dans leur nudité,
Déesses, divines beautés,
Célèbrent la joie de vivre,
Tous ces bonheurs qui délivrent,
Fêtent des désirs, l'incandescence, 
De la volupté, la quintessence.
La vie est un grand banquet,
L'amour en est l'entremets,
À déguster sans compter,
Jusqu'à satiété…


Christian Bailly
Tous droits réservés
22/05/2016

Hammam

Cette poésie à été écrite pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016


"Hammam" - Arièle Louise-Alexandrine

Au cœur de la moiteur d'un hammam,
Sur la pierre tiède, une jeune femme,
Se consacre aux soins de sa chair,
À sa divine beauté en fleur, s'affaire.

Instant intime parfumé de jasmin,
Caresses soyeuses sur le parchemin
Velouté de sa peau pétale de rose,
Corps et âme en sensuelle osmose.

Habillée de perles transparentes,
Telle Vénus, séduisante et insolente,
Elle se promet aux feux de l'amour.

De ses désirs ardents, déjà captive,
Dans ses entrailles, un volcan s'active.
Qu'elle prédestine à l'amant souverain.


Christian Bailly
Tous droits réservés
19/05/2016

mercredi 28 août 2019

Claire… De Lune



Cette poésie à été écrite pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016




Arièle Louise-Alexandrine
Peintre depuis 2006
Art-thérapeute depuis 2008

Claire…
                          De Lune…

Chaque soir de pleine lune,

Claire a rendez-vous avec la nuit.
Nue, sous son le rayon opalescent,
Elle offre son corps innocent,
Aux caresses éthérées du vent.

Chaque soir de pleine lune,

Claire attend, comme une louve,
Le mariage du désir et du plaisir.
Sa chair émue frissonne à loisir,
Dessous, un volcan impatient couve.

Sur sa peau velours et albâtre,
La lune dépose des reflets d'argent,
Sur ses jeunes tétons outrageants.
Ses mains sur son ventre folâtrent.

Chaque soir de pleine lune,

Claire la préfère de loin au soleil
Bien trop  pénétrant, à sa virilité,
Elle préfère sa douce féminité,
Semblable à ce qui, en elle, se réveille.

Avec elle, elle oublie la terre mère,
Tous ses dogmes, ses violences,
Toutes ses tyrannies, ses divergences,
Pour se retrouver en toute  sérénité.

Chaque soir de pleine lune,

Claire et sa visiteuse silencieuse,
Partagent, de Sappho, les désirs.
Son âme féconde imagine les plaisirs
Interdits des amours licencieuses.

Ses mains connaissent le chemin,
Lui offrent ce que son corps attend,
Ce que sa chair espère secrètement,
Dans la nuit parfumée de jasmin.

Chaque soir de pleine lune,

Claire, apaisée, s'abandonne à Morphée,
Séléné, dans sa robe fluide argentée,
Dépose sur ces rêves un voile de volupté,
Avant de s'éclipser dans l'aube feutrée.

Séléné, dans la mythologie grecque,  est une déesse de la Lune , plus spécifiquement de la pleine lune, second membre de la triade composée d'Artémis (croissant de lune) et d'Hécate (nouvelle lune). Elle est souvent assimilée à Artémis, même si elle personnifie plutôt l'astre lunaire lui-même.

23/04/2016

lundi 19 août 2019

Affliction automnale




Le vent monotone de l'automne
Souffle sur mon cœur qui frissonne.
La nature abandonne son trésor.
De mes pas, je foule ses écus d'or.

La grisaille brumeuse du ciel, griffé
Par les branches nues et décharnées,
Me couvre d'un manteau de tristesse,
Étouffe mes dernières allégresses.

TWITTER @PIETDESSINEUX


Le soleil pâle s'incline, au désespoir,
Des beaux jours, il ferme le grimoire.
L'hiver griffonne sa triste symphonie.
Mon âme est envahie de sa mélancolie.

Je dépose sur le lit de feuilles mortes
Mes sombres chimères, en cohorte,
Pour me défaire de leur emprise
Les voir entraînées au loin par la bise


Résultat de recherche d'images pour "peinture attentat"
du net
Mon corps assiégé par les années
Aspire aux délicatesses ensoleillées
Aux généreuses bontés du printemps
Pour retrouver l'illusion de mes vingt ans.



Quand soudain…


La rue sent la poudre et la mort…
Sur Paris, son peuple, le mauvais sort,
L'anathème d'une lignée de barbares,
Ils prêchent à la mitraille, au poignard.

Résultat de recherche d'images pour "peinture attentat"
du net

Au vermillon de cet automne cruel,
Se mêle le sang de funestes rituels.
La haine dépose son manteau carmin,
Fauchant au hasard de jeunes destins.

Le vent monotone de l'automne
Souffle sur mon cœur qui frissonne,
Les oraisons funèbres et les pleurs,
D'un peuple touché par le malheur.

Aux feuilles mortes, sur les trottoirs,
Se joignent les fleurs de la mémoire,
Les bougies des âmes au désespoir.
À la haine, l'amour sert d'exutoire.



Résultat de recherche d'images pour "peinture attentat"
C.B.GUERRY

Bercé d'espoirs, de rêves d'enfant,
J'attends de Noël et du nouvel an,
Les feux et les lumières sans oublier
Le triste chant de ces jours infortunés.

Afin que ces défunts ne soient pas vains,
Je vais continuer à aimer le bon vin,
La bonne chair, la fête et surtout l'amour,
Espérant le voir triompher un jour

… De l'obscurantisme.



Résultat de recherche d'images pour "peinture attentat"
Dominique GOBELIN MANSOUR

Aux victimes de l’attentat du 13 Novembre 2015
Et à toutes les autres, martyrs de l’obscurantisme et de la haine


Christian Bailly
Tous droits réservés
01/12/2015

mercredi 14 août 2019

Lettre à mon Père




À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Les rêves désenchantés
D'un bâtard bien né,
À l'hôpital de la Pitié,
Les derniers jours d'un hiver glacé.
Les illusions révolues,
D'un rejeton déchu,
Ses peines perdues,
Dans le silence de ses nuits noires.



À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À tout jamais inconnu,
Mes espoirs déçus,
Ma vie dépourvue,
De ton amour paternel pour toujours.
Ma perpétuelle déconvenue,
De ne point te connaître,
De ne point te voir apparaître,
Un infime instant dans ma destinée.




À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Ma jeunesse amère,
Mes folles chimères
De me voir dans tes yeux,
De mettre un visage viril à mes vœux.
À toi, le déserteur,
Les cris, les pleurs,
De sa vie, les rancœurs
D'un enfant né dans le déshonneur.



À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À ton absence ravageuse,
Ma souffrance silencieuse,
Mes pensées douloureuses.
Elles ne s'éteindront qu'avec moi.
Ce que je suis aujourd'hui,
Ce que de toi, je n'ai pas appris,
Mon âme de père épanoui,
L'amour absolu pour mes filles chéries.



 

À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Bonne fête !


Christian Bailly
Tous droits réservés
21/06/2015



vendredi 9 août 2019

La misère




Il y a deux jours, en revenant de faire mon marché,
Dans une rue, à deux pas de chez nous,
Je suis tombé sur cette vieille femme qui fouillait les conteneurs.
Les gens passaient juste à côté, ils la regardaient, et continuaient leur chemin.
Moi, j’étais là, figé, à quelques mètres, les larmes aux yeux.
Je fouillai dans mon porte-monnaie… Il me restait un peu plus d’une dizaine d’euros.
J’ai fait demi –tour et je lui ai glissé dans la main ce que j’avais, ça me semblait si peu..
Elle m’a regardé avec ses yeux étonnés, je les revois encore…
Et ma dit « Merci Monsieur, Dieu vous le rendra ! »
Je me suis dit que Dieu n’avait rien à me rendre, que mon geste était venu du cœur tout simplement…
Je suis reparti, les yeux mouillés… En m’éloignant, je vis qu’elle s’en allait aussi…
Pour un petit moment, j’ai eu l’impression de lui avoir redonné un peu de dignité…
Toute la journée,  j’ai pensé à elle, avant de commencer ce poème que je lui dédie
Ainsi qu’à tous les autres …



La misère est à notre porte,
Elle sonne le tocsin d'un monde
déshumanisé,
Pour le compte du profit et de la cupidité .




On lui laisse, sans rien dire,
Passer la porte de notre indifférence
Honteuse,
Qui s'affiche dans nos regards détournés.



Chaque jour inexorable qui passe,
Elle s'enrichit des nouvelles victimes
Silencieuses,
Du capital criminel qui affame et tue. 




Engendré par la richesse effrontée,
Elle se refugie aux périphéries de nos villes
Tapageuses
Pour ne pas claironner sur tous les toits.


Elle met à la rue sans même faire le tri,
Vieillards, familles, la femme et l’enfant
Sacrifiés,
Sur l’autel sanctifié de la consommation.


Pour que le monde, enfin, ouvre les yeux,
Et se mobilise pour sauver son âme 
Pervertie,
Par l’argent, le pouvoir et son avidité,


Faudra-t-il qu’un jour, tous ces gueux
Se déplacent en cohortes de zombies 
Affamés,
Pour réclamer le droit à la dignité ?



Alors …



Nos yeux ne pourront plus se détourner,
Trop tard, la misère comme une bête
Enragée,
Réclamera son dû dans la furie de la colère.





Texte et photo Christian Bailly

Tous droits réservés

09/08/2019