
Les
vautours n'ont pas longtemps hésité
Pour le ventre de Sète, l'éviscérer.
Déjà, ils s'affairent à effacer son passé,
Par un présent destructeur et effronté.
Au nom d'une modernité pourtant surannée.
Depuis qu'elle est entre des mains viles,
Le béton est devenu la lèpre de notre ville,
Toujours prêt à s'emparer des lieux de liberté.
Les bétonneurs, adoubés par ces rapaces,
Vampirisent le moindre air de verdure.
Leur haine viscérale des arbres perdure.
À peau de chagrin, ils réduisent leur espace.
Ils
sont prêts à vendre leurs âmes damnées,
Pour une poignée d'or, prix de leur ignominie.
Ils cachent leur félonie, derrière leurs railleries
Et démystifient leurs crimes et leur iniquité.
La valse des engins prédateurs a commencé,
The King des parkings peut bien se réjouir.
La mort des cent cyprès a dû le faire jouir,
Sûr, pour quelques tilleuls, il ne va pas pleurer.
De sa caste dirigeante, de la justice aveuglée,
Pour son crime prémédité, il a la bénédiction
Peu leur importe, sur notre vie, les répercussions.
Peu leur importe de notre avis, le bien-fondé
Les loups ne se mangent pas entre eux,
Et
de ce que veut l'un, l'autre le conforte.
L'autocratie
est en route sous bonne escorte,
Pour
terrasser et bétonner les citoyens séditieux.

Adieu
à vous, paisibles tilleuls argentés !
Bientôt,
vous ne serez que l'ombre de votre ombre.
Déjà,
dans les enfers, notre place chérie sombre,
Pour
le plaisir d'un prince écocidaire et obstiné.

Partout
des frères se lèvent pour s'opposer
Au
pillage de Dame Nature que l'on empoisonne
Ou
dans le béton que l'on emprisonne
Il
y va de la survivance de notre humanité

Merci frères d'armes, notre combat n'est pas vain,
Il
montre la voie de la conscience écologique,
Nous
ouvre les yeux sur la traîtrise de nos politiques.
De
notre environnement, nous devons être les gardiens…
Plus
que jamais !


Christian Bailly
Tous droits réservés
01/02/2023