mardi 27 juillet 2021

Le poète écrit



À l'encre de la nuit,

Le poète écrit...

Il écrit ses mots que personne n'entend...

Il écrit son désespoir...

Et noie sa muse dans le noir...

Antoine-Jean GROS. Sapho à Leucate.


Christian Bailly
Tous droits réservés 

lundi 26 juillet 2021

 

William Turner

Quand il n'y aura plus de poètes

C'est que l'impossible sera atteint...


                                                            Christian BAILLY

                                                     26/07/2021

dimanche 4 juillet 2021

À nos trois Grâces







Quand la Margot décide de quitter le pont,
Et qu’elle décrète de prendre le large,
La Marinette, de suite, est dans ses jupons.
Pas question, pour elle, de rester en marge !



La Jeanne, l'aînée, vous semble plus sage ?
Oh, que nenni, détrompez vous !
De voguer sur les canaux, elle a la rage.
Peuchère ! Au cadre royal, ses rendez-vous !



Je vous le dis tout de go, à nos trois Grâces,
Il ne faut pas en raconter, pour de bon !
Foi de rameurs, il vous faudra de l'audace.
Elles ne sont pas faites pour des moussaillons.



De Sète, ma belle, elles sont la fierté.
Elles partagent volontiers leur renommée
Avec les cousines sises à quelques embardées.
Tous les jours, sur les miroirs, leurs reflets.



Si elles restent fidèles à notre île singulière,
Elles font pourtant le tour du monde,
Elles prennent la pose en pleine lumière,
Paient de leur personne, se dévergondent.


Parfois, nos filles rêvent de voiles joyeuses,
De ces contrées lointaines et exotiques,
Mais c'est de Sète qu'elles sont amoureuses,
Et aussi de ses jouteurs fiers et héroïques.


Même si ces chevaliers, aux cœurs valeureux,

Font fichtrement peu de cas de nos damoiselles,
À eux, la gloire et les honneurs des jeux.
Sur leurs tintaines qui leur donnent des ailes.



Ne les imaginez point fantasmer pour Ste Lucie ?
Non, au Rocher de Roquerols, une petite escale
En compagnie d'un poète et de ses bons amis,
Et voilà nos demoiselles, de chastes vestales.


Si vous les voyez nonchalantes et songeuses,
C'est qu'elles pensent aux prochaines sorties,
Aux clapotis sur leurs croupes généreuses,
Aux frissons, au passage du pont de la savonnerie.



Ainsi, assurément, n'ont-elles qu'un seul dessein,
Voguer sur les flots moirés de notre belle cité.
Pour nos trois Grâces, il n'y pas plus bel écrin
Que ses reflets chaleureux et ensoleillés.


À la nuit tombée sur notre ville apaisée,
Toutes rêvent du Gyss, d'être son Hélène,
Sur l'étang de Thau, de voguer et d'écouter
Le capitaine de bonne renommée les appeler vilaines.


Quand la Margot décide de quitter le pont,
De partir en goguette sur les canaux de Sète
La Marinette, de suite, est dans ses jupons.
La Jeanne, elle, à déjà pris la poudre d’escampette.



À notre troubadour Sétois, Georges,
À Jeanne, à Margot et Marinette


Texte et photos (Sète) Christian Bailly
Tous droits réservés
07/06/2021