vendredi 28 avril 2023

La déchirure


https://youtu.be/64AO1N53hZo




La déchirure…


C'est quand, à l'âge de l'innocence, on se devine différent,

Que l'on aimerait changer ce fait étrange et dérangeant

Mais pourtant inné, sans comprendre ce qui nous arrive.



Alors qu'elle s'impose et gouverne notre vie malgré nous,

C'est à l'âge des vertes années, que l'on découvre cette réalité

Sans la croire, mais comment faire, on voudrait l'ignorer.



Puis le temps passe, pour certains les troubles persistent,

Pour d'autres, dans le subconscient, ils semblent se volatiliser,

Alors, on se sent enfin comme tout le monde, libéré, sauvé !



On tombe même amoureux d'une belle brune ou d'une blonde,

Elle est encore plus jolie que ce qui nous semblait possible.

On tourne la page d'un destin escamoté, tout semble crédible.



Mais un jour, le trouble est de retour, certains diront "le malin".

On plonge dans les eaux sales de la turpitude et le chagrin.

Notre destin déraille, on n'est plus du tout dans le bon train.



On devient coupable, on découvre le "Je" et ce "Moi" perturbant.

Notre univers s'effondre, on se déchire entre deux "Soi"

Qui se bataillent le privilège d'exister, le droit de faire leur loi.



Qui des deux peut revendiquer le trône, lequel doit subsister?

Un jour l'un, un jour l'autre, chacun exprime sa légitimité.

Serait-ce une lutte à corps perdu entre le bien et le mal ?



Alors c'est la déchirure, on scarifie l'âme autant que le corps.

Une lutte infernale jusqu'à ce que raisonne le son du cor

Pour ce "Je" aux abois qui avait cru tout régenter à jamais…



Et puis l'amour passe enfin par là, et ouvre une autre porte.

L'heure de vérité à sonné, il nous fait sortir de ce placard.

L'amour est une réelle évidence qui ne nous fait plus tricard.



A vrai dire, il ajoute un peu de confusion à la confusion.

Entre l'amour et la bienséance, il va falloir vraiment trancher.

Le soleil entre dans la maison restée fermée, pour l'éclairer.



L'heure n'est pas au choix à vrai dire, c'est l'heure de vérité.

Il faut passer le pas, et dévoiler cette réalité restée cachée.

Il faut affronter la tourmente, passer le cap, sans s'échouer.



Le masque tombe enfin, et dévoile au monde, un survivant.

Dans son cœur subsiste cette déchirure gardée secrète.

Il faudra du temps au temps pour oublier cette tempête…

Et de l'amour, aussi…

Beaucoup d'amour…




Christian Bailly

Tous droits réservés

27/04/2023

jeudi 27 avril 2023

Ptite bulle

Illustrations du net 



Ma p'tite bulle de poésie,

C'est mon refuge pour les jours gris,

Mon p'tit coin de paix intérieure,

Quand mon cœur à envie de crier sa fureur.



Ma p'tite bulle de poésie,

C'est un p'tit coin de paradis,

Pour oublier toutes les noirceurs

De ce monde, son avenir qui me fait peur.



Ma p'tite bulle de poésie,

C'est pour voir en rose, la vie,

Faire rentrer un peu de chaleur,

Dans mon cœur, un rayon de bonheur.



Ma p'tite bulle de poésie,

J'en ai fait ma nouvelle patrie.

C'est un jardin extraordinaire,

Où fleurissent les mots et mon imaginaire.




Ma p'tite bulle de poésie

C'est mon p'tit monde de fantaisie,

De fièvre, de désirs et de plaisirs,

Où l'amour de la vie est mon principal loisir.



Ma p'tite bulle de poésie,

C'est le royaume de mes utopies,

Où je peux être des fous, le roi,

Le roi de tout ceux qui rêvent comme moi.



Dans ma p'tite bulle de poésie,

Je vous invite mes chers amis,

Venez avec moi passer un instant,

Vers d'autres rivages plus accueillants.



Dans ma p'tite bulle de poésie,

Venez partager mon euphorie,

Voyez comme elle s'envole dans le ciel,

C'est là que je puise mon substantiel.



Christian Bailly

Tous droits réservés

22/04/2023

jeudi 20 avril 2023

Sur l'onde

 




Yves,

 

Marie-Hélène m'a demandé si je pouvais te préparer un hommage alors que tu nous quittais.
Alors je me suis posé cette question, comment peut-on résumer la vie d'un homme en quelques lignes quand un livre n'y suffirait pas ?

Tel est le cas pour toi, Yves, toi qui as eu un destin bien rempli, rempli d'amour, de générosité et de bonté, pas seulement pour tes proches, mais aussi pour tous ceux pour qui tu t'es investi partout où tu es passé, à Sète, à Madagascar et au Rwanda, et bien d'autres lieux où tu as vécu.

On dit souvent pour résumer une personne, que c'était quelqu'un de bien, Yves, tu étais plus que ça, beaucoup plus que ça. Tu fais partie de ceux pour qui c'est un honneur de passer dans sa vie. Tu étais un homme engagé, pas seulement avec les mots, mais aussi dans tes actes d'humanité et tes concours citoyens et associatifs. Sur les canaux, dans les sentiers, et dans nos chants, nous aurons toujours une pensée pour toi, quand nous partagerons des instants conviviaux comme ceux que nous avons connus avec toi.

Tu as croqué la vie à pleines dents, et tu as eu raison.

Quant à moi, faute d'écrire un livre, je te dédie ce poème tout spécialement écrit pour toi, pour Marie-Hélène et tes enfants.

 

Sur l'onde…

 

Sur l'onde embrumée des stupeurs de notre chagrin,

Ta barque glisse dans le silence de notre deuil,

Comme une âme en peine de quelques espoirs,

Elle cherche son chemin effacé par les ténèbres. 

 

Errance de nos cœurs dans l'abîme du désespoir,

De te voir t'éloigner à l'horizon de nos vies,

Ils t'accompagnent pour cette dernière traversée,

Au son du clapotis étouffé de nos larmes versées.

 

Dans les brumes salines de nos pleurs sincères,

Une barque appesantie par notre chagrin, s'éloigne.

Elle emporte au loin un mari, et un père aimant,

Un ami regretté, un barreur, un rameur investi.

 

La vie de chacun et les fameux canaux de Sète,

Ne seront plus tout  fait les mêmes, désormais.

Margo, Jeanne et Marinette emporteront à jamais

Sur les flots azurés, ton souvenir impérissable.

 

Au revoir, Yves !

 

A Yves MOXIN-WOLYUNG







Christian Bailly
Tous droits réservés
17/04/2023

jeudi 13 avril 2023

Les baisers

 Gifs du net


Baisers tendres

Pour faire attendre.

Baisers langoureux

Ils rendent amoureux.


Le Baiser - Jean-Louis Mendrisse


Baisers sensuels

Donnent des ailes.

Baisers impudents

Nous fait plus ardents.


Le Baiser interdit désormais - Marie-Hélène Bourtembourg


Baisers coquins

Sous le baldaquin.

Baisers sauvages

Donnent la rage.


Edvard-Munch- Le baiser


Baisers mordants

Amour transcendant.

Baisers qui embrasent

C'est l'extase…


Le Baiser par Kaël


Christian Bailly

Tous droits réservés

17/11/2016


Amour chimérique

Illustrations du net

Quand l'ombre et la lumière s'épousent,

Dans les feux ardents de leur passion,

Au loin, au levant, sur la ligne d'horizon,

La lune émerge, secrètement les jalouse.



Dans son voile de stupeur, opalescent,

Elle regarde notre monde qui s'endort,

Enluminé de diamants scintillants et d'or,

Inconscient, du tourment de ses sentiments.




Quand bien même elle partage le même sort,

Avec sa compagne d'odyssée astrale,

À travers la nuit des temps intersidérale,

Jamais elles ne partageront pareil transport.




De cet attachement distant et platonique,

Elle ne peut espérer les feux de l'amour.

Condamnée à vivre dans son ombre pour toujours,

Elle doit se contenter de ses rêves chimériques.


 


Quand la lumière et l'ombre s'épousent,

Dans l'aurore ardente de leur passion,

Au loin, au couchant, sur la ligne d'horizon,

La lune s'éclipse, intimement les jalouse.




Christian Bailly

Tous droits réservés

08/04/2023

jeudi 6 avril 2023

Quand ?

 

François-André Vincent - "Saint-Jérôme dans le désert écoutant la trompette du Jugement dernier" - Musée Fabre, Montpellier 


Quand ?

Quand viendras-tu cueillir mon dernier souffle

Sur mes lèvres qui ont tant et tant embrassé la vie ?



Musée Rodin - Paris - Photo Christian Bailly



Quand ?

Quand me donneras-tu ce tout dernier baiser,

Ce baiser du traître, celui qui tue tous nos espoirs ?


Musée Fabre - François Xavier  Fabre - La mort d'Abel


Quand ?

Quand viendras-tu m'emporter dans tes bras scélérats,

Très loin de tous ceux pour qui j'ai passé ma vie à aimer ?


Musée Fabre - Montpellier - Louis boulanger - Mazeppa


Quand ?

Quand m'épouseras-tu donc contre ma volonté ?

Pourquoi préparer ce banquet où je ne serais pas ?



Musée Fabre - Montpellier -  Photo Christian Bailly


Quand ?

Quand m'emporteras-tu dans ton tourbillon de feu,

Qui réduit à jamais en cendre, passé, présent et futur ?


Musée Fabre - Montpellier - Alexandre Cabanel- L'Ange déchu


Quand ?

Quand ne serai-je plus qu'un peu de poussière,

Emportée par le vent mauvais vers l'éternel néant ?



Un ermite - Bencovich, Federico (Dalmatino)


Dis-moi !

Dis-moi quand !

Que j'embrasse une dernière fois là vie et sa sublimité,

Que j'étreigne tous mes frères, mes amis, mes ennemis,

Que je dise mon amour à ma chair, à mon sang, à mes enfants,

Que j'honore une dernière fois celui qui berce mes vieux jours,

Que j'emporte à jamais dans mes bagages notre dernière extase.



Musée Fabre - Montpellier - Michel Ernest  - Argus endormi par Mercure


Dis-moi !

Dis-moi quand !

Quand viendra la dernière aurore,

Le dernier crépuscule,

Avant la nuit sans fin ?


Côte Atlantique- Île d'Oléron -  Photo Christian Bailly


Christian Bailly

Tos droits réservés

06/04/2023

mercredi 5 avril 2023

Échappée belle…





Dès neuf heures, sur le pont d'Occitarame,

Rameurs et rameuses, déjà, s'impatientent.

Marinette, empressée, frétille de bonheur.

Je prends la barre, chacun est à son poste,

Rames en mains, pieds dans les étriers.

Vous êtes prêts ? Rame dans l'eau ! Deux !

Déjà, le courant rentrant nous emporte,

Dans la joie et la bonne humeur matinale,

Vers l'étang de Thau, paisible, à peine ridé.

Nous contemplons ce spectacle pourtant familier,

Et nous félicitons de la chance que nous avons.

Rien ne nous échappe de ce beau spectacle.

Après une petite pose où fusent les bons mots,

Et sont partagées, avec plaisir, quelques encas,

Nous devons penser au retour de Marinette,

Déjà, d'autres joyeux boute-en-train l'attendent.







Pour moi, c'est pause café, tandis que nos filles

Repartent, le cœur léger, avec de gais lurons.

La Tramontane, c'est mis en mode pose. Ouf !

Le soleil au rendez-vous, me fait grâce de ses caresses

La ville s'agite, mais pas trop, ici rien ne presse.

Bientôt, les touristes, turbulents, seront de retour,

Pour se réjouir de l'éclat de notre Venise Occitane.

Huuuuum ! Une matinée sous de bons auspices...

Marinette et ses copines rentrent au bercail.

Aller ! Pour moi, c'est l'heure de prendre le quart.











Je reprends la barre, dans la bonne humeur,

Avec mes compagnons, pour une petite virée.

Rames en mains, pieds dans les étriers.

Vous êtes prêts ? Rame dans l'eau ! Deux !

Nous passons le pont de la savonnerie, le port.

Le Phare Saint-Louis, altier, nous salue.

Nous voilà au-delà du brise-lames, en mer,

Pour profiter d'un tout autre point de vue.

Derrière le Théâtre de la mer, le Mont Saint-Clair

À ses pieds la ville et Le Môle Saint-Louis

À l'horizon, se profile le Canigou, enneigé.

Nous savons la bonne fortune que nous avons

D'être là, devant cette Venise Languedocienne,

Gentiment ballottés par des flots complaisants.

Le temps d'une pose et déjà nous devons repartir…






À peine arrivée, la Marinette, encore essoufflée,

Repart, sans broncher, pour une nouvelle escapade.

Cette fois, je cède la barre, pour prendre la rame.

Rames en mains, pieds dans les étriers.

Vous êtes prêts ? Rame dans l'eau ! Deux !

Là-bas, au quai d'Alger, une goélette s'impatiente.

Nous l'admirons avec des rêves pleins les yeux.

De son allure élancée, rien ne nous échappe.

Nous longeons quelques catamarans dégingandés,

Et nous les imaginons toutes voiles dehors,

Rasant les flots impétueux des mers du monde.

Mais pour nous, déjà, la croisière s'amuse prend fin.

C'est retour à l'anneau, et déjà l'heure de la pose.

Nous abandonnons Jeanne, Margot et Marinette,

Sur le Cadre royal où elles posent fièrement…




Et si c'était l'heure d'un petit Picpoul de Pinet !


 

05/04/2023