mercredi 21 décembre 2022

Supplique de Noël

 





Par la grâce, je n'ai pas, été touché

Je suis resté sur le chemin, je suis athée

Mais cela fait-il de moi un mécréant ?

Non, car mon cœur est d'instinct bienveillant

En cette fin d'année stigmatisée par la guerre,

Qui sème le tonnerre et les feux de l'enfer,

Alors que les esprits devraient être en liesse,

Des hommes endurent des tyrans, les hardiesses.


Aussi, faute d'être entendu par les cieux,

Faute de pouvoir me tourner vers Dieu,

Je vais directement prier les humains

D'apprendre le pardon, de se donner la main.

Oui, c'est bien à eux que je m'adresse,

Pour qu'ils prennent le chemin de la sagesse,

Et surtout...

Surtout...

Ceux par qui le malheur arrive ici-bas.

Je les prie, eux, de faire le premier pas,

D'oublier leur honneur, de rabattre leur fierté,

Pour aller vers les autres et pour fraterniser,

Pour faire taire les canons et la mitraille,

Pour qu'enfin, l'amour gagne la bataille.



Aussi faute d'être entendu par les cieux,

Faute de pouvoir me tourner vers Dieu,

Je vais les prier de faire la paix avec leur cœur,

D'étouffer les feux brûlants de la rancœur,

De sonder leur conscience profonde,

Pour y trouver ce qui ferait un meilleur monde.

Et surtout...

Surtout...

À ceux dont une multitude de vies dépendent,

J'aimerais que mon exhortation, ils l'entendent,

Qu'ils se demandent de leurs vies, s'ils sont fiers.

Leurs cœurs, seraient-ils donc faits de pierre ?



Aussi faute d'être entendu par les cieux,

Faute de pouvoir me tourner vers Dieu,

Je les prie de bien devoir demander pardon

Aux veuves, aux orphelins, aux moribonds,

De parcourir de la terre tous les horizons,

Pour y semer les blés de la réconciliation.

Alors nous pourrons tous moissonner

De l'amour, les bienfaits, de la paix, la félicité.

Moi le saltimbanque aux rêves utopiques

Aux hommes, j'adresse cette supplique

En cette veillée solennelle de Noël.



Que la rémission soit dans vos âmes

Comme elle devrait l'être sur cette terre !

 

Que dans vos cœurs brûle la flamme

De l'amour qui se devrait d'être universel !

 

Qu'en chacun de nous germe l'espoir

Pour revoir mûrir les blés dorés de la paix !


 Joyeux et chaleureux Noël à vous tous chers amis !


 


Christian Bailly

Tous droits réservés

21/12/2022


samedi 17 décembre 2022

Un jour… Une étoile



Un jour…

Ton corps a touché mon corps.

Quand il n'aspirait qu'à crever

Dans sa plus sombre réalité,

Tu lui as fait vivre Sa Vérité,

Celle pour laquelle il était né.

 

Un jour…

Ton cœur a touché mon cœur chagrin

Pour lui montrer son véritable chemin.

Quand je noyais mon âme dans le noir,

Quand je perdais du bonheur, tout espoir.

 

Un jour…

Ton âme a touché mon âme

Quand mon cœur ne savait plus refuser

Ce linceul qui déjà le couvrait sans pitié,

Tu as brisé ses chaînes, assouvi sa faim,

Révélé le bonheur d'aimer selon son destin.

J'ai découvert alors dans tes yeux

Le miracle de l'Amour, et son feu.

 

Mon ami, Mon Amour, je suis touché

Par la grâce de tes sentiments avoués.

Sur moi, elle dépose ses ailes de félicité,

En moi, elle coule, généreuse, à flots répétés,

Comble toutes les aspirations inespérées

De ma vie trop longue de damné.

 

Ton cœur a touché mon cœur,

Et mon âme a trouvé le bonheur de vivre.

Le bonheur de se réaliser, et non de survivre.

Le bonheur d'exister pour toi Mon Ami.

Il peut bien pleuvoir jour et nuit,

Le soleil peut  bien oublier de se lever,

J'ai depuis ce jour, une étoile du berger

Qui scintille sur le chemin

De mon véritable Destin

Elle me rappelle pourquoi, pour qui, je vis

Cette étoile… C'est Toi !

Christian Bailly 

Tous droits réservés 

04/08/2011


samedi 3 décembre 2022

J'ai dans le cœur




J'ai dans le cœur,

Un refrain de jeunesse,

Qui me rappelle des moments d'ivresse.



J'ai dans le cœur,

Des champs de blés en herbe,

Au milieu desquels trônait une princesse.

Photo Christian Bailly

J'ai dans le cœur,

Nos rêves brodés d'innocence,

Ils ont bercé nos années d'adolescence.



J'ai dans le cœur,

Tous ces bons moments partagés,

Je te les dois. Tu sais, je n'ai pas oublié.

Liliane Paumier



Elle est toi cette poésie !

Elle est à nous cette poésie !



J'ai dans le cœur,

Nos espoirs longtemps contrariés,

Ce que nous croyions inespéré, se réaliser.



J'ai dans le cœur,

Deux belles roses dans notre jardin,

Preuve que notre amour ne fût pas vain.


Hilary Gomes

J'ai dans le cœur,

Leurs yeux brillants et leurs sourires,

Nous étions si heureux de les voir grandir.



J'ai dans le cœur,

Des instants de pur bonheur,

Qui me font oublier de la vie mes rancœurs.


Photo Christian Bailly


Elle est toi cette poésie !

Elle est à nous cette poésie !



La vie nous a joué bien des tours,

Mais je n'en regrette pas tous les détours.

Le présent bien souvent nous échappe,

Comme du sable fin entre les doigts,

Pour construire une montagne de souvenirs,

Qu'il est bon de revisiter quand les années s'enfuient...

Oubliés...

Emportés par la marée du temps,

Les disconvenue, les mauvais pas.

Ainsi va…

Ainsi va la vie…

Ainsi va le temps…

Du net

J'ai dans le cœur cette poésie,

Elle est à toi cette poésie !

Elle est à nous cette poésie

Que j'ai dans le cœur!

Sylvie ADAOUST.

 

Christian Bailly

Tous droits réservés 

25/11/2022

samedi 26 novembre 2022

Pour les millénaires à venir



Au-delà de ces flammes qui m'auront dévoré,

Quand je ne serai plus que poussière d'homme,

Semé aux quatre vents de toute cette immensité,

Ou enfermé sous la pierre que l'on couronne,




Je continuerai à t'envoyer mes messages d'amour.

Tous ces mots auront alors des reflets d'éternité,

Je parlerai encore à travers ces beaux discours.

À ton cœur trop douloureux, je serai son invité.




Qu'aucun poète n'aura pu imaginer de son vivant.

Pour toi, j'inventerai des poèmes aux vers inédits

J'écrirai à ton âme, de nos amours, la biographie.

J'userai mon temps à oublier, sans toi, le temps.




Pour essuyer tes pleurs, je trouverai l'inspiration

Je viendrai visiter tes rêves pour apaiser tes nuits

Je vivrai chaque instant de tes jours par procuration

Ainsi, je comblerai ton vide, je tromperai mon ennui.




Là, je t'attendrai, Ô. Mon Amour, la nuit des temps

S'il le faut, et plus encore, jusqu'à te voir franchir

La frontière du monde où je t'aurai préparé l'instant

Qui fera de toi mon roi pour les millénaires à venir.






Texte et Photos Christian Bailly

Tous droits réservés

jeudi 24 novembre 2022

Faste automnal


L'automne s'accroche en louis d'or,

Sur les branches fragiles et blêmes.

Sous peu, il agonisera sur la terre

Refroidie par les faiblesses d'Hélios.

 

La nature dans un dernier coup d'éclat,

En robe d'apparat cousue d'argent,

Constellée d'une nuée de diamants

Abandonnés par la rosée matinale,

 

Fête fastueusement cet avènement,

Avant de faire de solennels adieux,

Avant de sombrer dans la léthargie.

 

Bientôt, elle sera livrée au frimas,

En haillons, détroussée à coup de griffe

Acérées, par l'hiver cruel et forcené.

 

Photos et texte Christian Bailly

Photos de la forêt de Fontaibleau

Tous droits réservés 

24/11/2022

dimanche 20 novembre 2022

C'est l'ange

Jeffery Barson - Icarus



C'est l'ange…

C'est l'ange de l'amour…

Il m'a pris dans ses bras pour me faire oublier

La noirceur des jours,

Les rivières de sang,

De la haine, Le rugissement,

De la guerre, les tambours.



C'est l'ange…

C'est l'ange de l'amour…

Il m'a pris sous son aile pour m'emporter

Haut, là-haut, très haut dans les cieux.

J'ai eu des étoiles plein les yeux,

J'étais aveuglé par la magnificence

De ce monde pourtant en déliquescence.



C'est l'ange…

C'est l'ange de l'amour…

Sur un arc-en-ciel, il m'a déposé.

Alors j'ai décoché une flèche acérée

À la haine qui haranguait la foule.

Elle est tombée, raide morte, dans la houle

Une rivière de fleurs coulait de son flanc

Inondant montagnes et vallées

D'un message d'amour et de paix.


La mort d'Alcibiade


C'est l'ange…
C'est l'ange de l'amour...



Le tonnerre de la guerre a grondé !

La terre a tremblé !

Je me suis réveillé !

Tout ça n'était qu'un rêve inachevé…

Dehors...

Les sirènes hurlaient à la mort…

Dans la rue, ce n'était que feu,

Cendres chaudes et trépas.

Dans les entrailles ensanglantées de la terre,

Gisaient des mères et des enfants.



Les ailes du mal déployées

Dans le ciel sans étoiles

Étaient leur dais funéraire…

du net 

Christian Bailly

Tous droits réservés

20/11/2022

vendredi 18 novembre 2022

La Pointe courte


Extrait du recueil de photos et de poésie exclusivement sur Sète : "Escale poétique à Sète"
en vente à Sète :
Librairies L'Échappée Belle 
Nouvelle Librairie Sétoise
Librairie Catholique Gavaudan
La Presse Singulière
Le Saint Clair - Tabac Presse
Papeterie Paul Valery



Tout au bout du monde,
Ou presque,
Un autre monde,
Loin du tumulte.
Un petit village paisible,
Au pied de la ville trépidante.
Un petit monde à part,
Qui ne donnerait pas sa part
De douceur de vivre.
Petit port, sur l’étang de Thau,
Où sèchent de vieux filets,
Modeste, sans fierté,
Comme ses maisons de pêcheurs,
Qui font de lui ce qu’il est.


Tout au bout du monde,
Ou presque,
Ici, on se dit « Bordiguot »
Habitant de la Bordigues,
Ou « Pointu », mais rien d’autre,
Et surtout pas Sétois !
On vit à la bonne franquette,
Et dans la bonne humeur,
Ici, on est en famille.
Un quartier où flâne
L’âme des pêcheurs,
Et des petits métiers,
L’esprit belliqueux,
Mais sans façon, des jouteurs,
Fiers d’en découdre,
Avec le "Quartier Haut "
Ou les Ventres bleus.


Tout au bout du monde,
Ou presque,
Ici, l’humour fait son chemin.
Sérieux s’abstenir !
Place à l’esprit bon-enfant,
Aux loufoqueries !
Tout est bon pour sourire…
Là, la poésie des choses désuètes
A trouvé son refuge,
Pour nous dire une autre réalité,
Une autre vision de notre société.
Ici l’inutile, le suranné,
Le désuet, le périmé,
Le rejeté a trouvé son asile


Tout au bout du monde,
Ou presque,
Sur les petites maisons agglutinées,
Dans les petites rues coquettes,
Où rôdent matous et minettes,
Vous découvrirez sans tarder,
L’esprit "Pointe Courte "
Un volume de dérision,
Pour trois volumes de bon sens,
Appris avec le temps passé,
À consommer sans modération,
Pour voir la vie du bon côté,
En regardant le soleil couchant
Napper d’or l’étang de Thau,
Tandis que non loin de là
La ville s’agite encore.



Poésie: Christian Bailly
Photos: Michel Dumergue
Tous droits réservés

samedi 12 novembre 2022

Argumentation

 


Pierre Auguste Renoir - Dans le jardin

 Ma Douce, Mon Amour,

Ne boudons pas le plaisir,

Laissons parler nos désirs,

S'exprimer leurs atours.

 

Oublions d'être sage,

Avant d'avoir peur,

Avant de voir l'heure,

De tourner la page.


Pierre Auguste Renoir - Les amoureux

 

Laissons notre rage,

Passer sur nos corps.

Laissons nos désirs,

Tout à leurs orages.

 

Ma Douce, Mon Amour,

Laissons-nous une chance

D'oublier nos souffrances

Et leurs longs discours


Pierre Auguste Renoir - Les amoureux

 

Point de gâchis de temps.

Employons à nous aimer,

Nos forces, notre vitalité

L'ivresse nous attend.

 

Usons notre jeunesse,

Repoussons les frontières,

Tombons les barrières,

Pour ne choisir que l'ivresse.


Egon Schiele - Etreinte

 

Car je te le dis...

Ma Douce,  Mon amour,

Notre dame vieillesse

Tient ses promesses.

À chacun, vient son tour…


Du net


Christian Bailly

Tous droits réservés 

11/11/2022