vendredi 21 juillet 2023

Mourir d'aimer

  

Tu ne sauras jamais ce que je ressens.

Ces vers ne sont que les humbles témoins,

De cet amour démesuré que je te consens,

De tout cet amour de toi, dont j'ai besoin.

François Boucher -
La Nymphe Callisto séduite par Jupiter sous les traits de Diane

 

Tu ne sauras jamais combien je t'aime.

De voir mon cœur à ta cause aussi dévoué,

Je ne peux contre lui, prononcer d'anathème.

Mon cœur se brise, d'éperdument t'aimer.

Écho et Narcisse par Nicolas Poussin

 

Tu ne sauras jamais ce que j'éprouve.

Mon corps, en morceaux, tombe à tes pieds,

Ma chair, plus ardente que celle d'une louve,

Attend sur l'autel d'être enfin sacrifiée.

Tristan and Isolde - Rogelio D'Egusquiza

 

Tu ne sauras jamais ce que je ressens.

Je ne vis que de l'air du temps, suspendu

À tes lèvres, où je lis les mots que j'attends,

Tes intimes aspirations, tes désirs défendus.

 

La mort de Sémélé par Rubens

Tu ne sauras pas l'objet de ma déraison.

Pour toi seul, je me meurs pour les autres.

De mon âme, j'entends la funèbre oraison.

Oui, dans ce délectable enfer, je me vautre.

Orphée devant la mort d'Eurydice - Ary Scheffer

 

Tu ne sauras jamais combien je t'aime.

Je n'ai plus d'autre raison de vivre que toi.

Par toi, je vis de la passion l'instant suprême,

Où mourir d'amour, n'est pas une fin en soi.


Christian Bailly

Tous droits réservés 

15/09/2011

mercredi 12 juillet 2023

Escale poétique à Sète

Poésie réalisée à partir des titres du recueil de poèmes et de photos "Escale poétique à Sète"


 



Ô "Sète, ma Belle !"

"Sète, ma terre promise !"

Tu es devenue ma "Réalité"…

 




Pour toi, Mon ami,

C'étaient des "Retrouvailles",

Tu avais le "Vagues... À l'âme",

"De ton île singulière … Sète".

 



"Dans ton cœur",

Tu avais gardé des "Rivages sétois",

Les souvenirs de ton enfance.

Tu étais venu plus d'"Un été à Sète",

Y revenir n'était pas un "Naufrage",

Tel était ton "Devenir", et le mien aussi.

 

"La Venise occitane" n'avait pas de secret pour toi,

Du "Môle Saint-Louis" au "Cimetière marin",

Du Quartier Haut à la "Pointe Courte",

En passant aux pieds de "La Mamma Di Rosa",

Et devant "Regina Maris",

Pour finir…

Au "Clair de lune sur le Mont Saint-Clair".

 





Moi, ici, je rêve de "Trois mats",

Ou plus simplement de "Voiles latines"…

En regardant un "Gabian",

J'attends "La Saint-Louis, au Cadre Royal".

Je rame sur "Les trois Grâces",

Avec une préférence pour "La Marinette".

Je fais un "Pas de deux" entre art et cuisine.

Je me laisse bercer par les "Voix Vives"

De la poésie méditerranéenne.

 




Sur le "Ruban de sable"…

Mon "Échappée vagabonde"…

Avec "Nonchalance",

Je goûte l'"Instant présent",

J'écoute "Le chant du monde"….

Là, j'ai retrouvé ma "Plume trempée dans le sable",

En pleine "Méditation".

D'un "Couchant hivernal",

J'entrais alors en "Contemplation"…

 


Texte Christian Bailly

Photos Michel Dumergue

05/07/2023
























lundi 3 juillet 2023

Fête de la musique à Sète

 


 

Alors que le jour le plus long s'éternise,

Le chant lancinant des vagues furieuses

Répond aux mélodies dissonantes des hommes.

En fait, ils ne pensent qu'à repousser la nuit,

Pour oublier le spectre du monde en devenir

Tapis dans l'ombre d'un avenir incertain.




Dans le ciel voilé, point d'étoile du berger,

Seule Venus se frotte à la lune timide.

Le ciel semble porter le deuil malgré la fête.



Au pied du phare Saint-Louis, la jeunesse

S'enivre de musique tonitruante et obsédante.

Sur les canaux, un violon électrise la foule

Restée sur les quais encombrés du cadre royal.

Les terrasses débordent de convives exaltées,

Excités par des animateurs en effervescence.






Partout, la ville bouillonne de sa jeunesse,

Heureuse de vivre ce rendez-vous musical.

Plus sages, sur la Placette et son Pouffre figé,

Les aînés, eux, se délectent des airs enjoués,

Entonnés par l'orchestre symphonique de Sète.




Dans les rues de la cité languedociennes,

La fête bat son plein pour fêter en musique,

L'avènement de l'été.


Alors que le jour le plus long s'éternise,

Le chant lancinant des vagues furieuses

Répond aux mélodies dissonantes des vivants.

En fait, ils ne pensent qu'à repousser la nuit,

Pour oublier le spectre du monde en devenir...

Là-bas, tout là-bas des espoirs d'hommes

Sombrent corps et âme dans les flots cruels...

 


Christian Bailly

Tous droits réservés

03/07/2023