lundi 30 septembre 2019

Pas de deux




Au pied des roches sans âge,
Où je me suis échoué,
La mer frénétique danse inlassablement
Un pas de deux  avec  le rocher impassible.
Elle s'enroule,
Se déroule langoureusement.
Amoureuse tumultueuse,
Sans cesse, elle revient à l'assaut,
De cet écueil imperturbable,
Ou je trône avec petitesse.
Le temps aura eu raison de moi

Bien avant que ces deux là ne divorcent.
Je ferme les yeux,
Le clapotis rythme mes pensées.
Bientôt, elles s'envolent au vent d'antan…
J'ai l'esprit libre...
Aussi libre que l'air qui réchauffe mes vieux os.
À cet instant précis,
Je pourrais partir,
Sans regrets.




Texte et photos (Sète) Christian Bailly
Tout droits réservés
15/09/2019

samedi 28 septembre 2019

Quête


 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016

"Point" - Arièle Louise-Alexandrine
  


J'ai connu des instants aussi noirs
Que la plus noire des nuits noires.
J'ai connu le martyre du désespoir,
Mon âme errante sur les trottoirs,


À rechercher un corps à prendre,
Faute de trouver un cœur tendre
Prêt à m'écouter, prêt à entendre
De mon âme en peine, les méandres. 


Ainsi j'ai erré de longues années
Pour me trouver une âme bien née,
Avec un beau sourire de nouveau-né
Un coeur pareil au mien à partager..

Au dond d'un bois ou d'une impasse, 
D'un jardin, aux abords d'une tasse,
Là, dans le noir où se cache la crasse
Et les cœurs perdus de guerre lasse.


J'y ai rencontré quelques apollons,
Beaux comme des dieux en caleçon,
Le cœur et l'âme comme des glaçons,
Mais prêts à recevoir des  leçons.


J'ai partagé des corps en perdition,
J'ai écouté des âmes en dépression,
Jusqu'à y perdre ma détermination
À trouver l'objet de mon imagination.


Là, je cherchais l'amour ou la mort,
Une issue fatale à ce mauvais sort
Qui me torturait l'âme et le corps,
Comment oublier leur désaccord.


Jusqu'au soir d'une belle nuit de juin,
Où j'ai suivi mon nouveau destin,
Pour oublier de la vie, mes chagrins,
Avec quelques baisers, un gros câlin.


Nous laissâmes à nos corps furieux,
La primeur de se faire les aveux
De leur contentement, sous les cieux
Propices à nos épanchements fiévreux.


À nos corps, bien avant nos cœurs,
Le privilège de découvrir le bonheur.
Et pourtant, une insidieuse ferveur
Comblait déjà notre quête d'ardeur.


Une étoile apparaissait dans mon ciel,
Mon existence prenait le goût du miel,
Cet amour prit une part démentielle,
Je lui offris de ma vie le cours officiel.


Dès lors…

Mes nuits ne furent  plus jamais noires,
J'oubliais enfin le martyre du désespoir,
Enfin, ma vie n'était plus un purgatoire
Sous l'arc-en-ciel, je chantais ma victoire.


Aujourd'hui…

J'oublie la honte d'être ce que je suis,
J'oublie de ma jeunesse les ignominies,
Je pardonne mon lourd passé à la vie,
Je prépare mon nouveau destin avec lui.

Christian Bailly 
Tous droits réservés


mardi 24 septembre 2019

Soleil d'hiver


Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016


"Givre" - Arièle Louise-Alexandrine



À peine, l'hiver à notre porte,
Que déjà le soleil
Dans son coin, sommeille.
Il passe son temps, allongé à l'horizon,
Quand on voudrait, comme un papillon,
Tant le voir haut dans le ciel
À suivre son arc-en-ciel.

Sur les terres stériles,
Où ses rayons blêmes se faufilent,
D'interminables ombres qu'il dessine s'étirent,
À n'en plus finir,
À mourir d'ennui
Jusqu'à la nuit.

D'une pâleur de malade,
Il continue sa balade,
D'heure en heure,
Il nous prive de sa chaleur,
Jusqu'à nous faire grelotter.

Aux branches des arbres décharnés,
Il s'accroche pour y déposer,
Sans faire de manière,
Quelques étincelles de lumière.

Il en est ainsi,
Jusqu'au nouvel an,
Où il en décide enfin tout autrement.
Sur la nuit glaciale, il grappille,
Mais point gaspille,
Minute après minute, un peu de temps,
Jusqu'au jour du printemps,
Où l'hiver se meurt,
Sans de nous, la moindre douleur.

Alors de sa splendeur,
Il nous inonde dans la candeur
Des petits matins encore frileux,
Puis nous comble de ses généreux
Éclats qui font notre bonheur
Dès la première heure,
Dès que nous posons le pied
Parterre pour affronter
Une nouvelle journée.

Christian Bailly
Tous droit réservés

lundi 23 septembre 2019

Au-delà…


 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016


"Regards" - Arièle Louise-Alexandrine



Au-delà des convictions des hommes,
Ils ne comprennent pas ce que nous sommes.
Au-delà des idées conventionnelles,
Ils ne pensent qu'à nous couper nos ailes.
Je veux vivre...

Au-delà de tous les dogmes religieux,
Ils n'ont que des conseils fallacieux.
Au-delà des certitudes viriles,
Elles ne leur servent qu'à se voir le nombril.
Je veux vivre...

Au-delà des désappointements féminins,
De nous croire, à nous voir, moins masculins.
Au-delà de tous ces regards de travers,
Ils imaginent nos amours pervers.
Je veux vivre...

Je veux vivre...
Au-delà de ce qui fait avec eux notre différence.
En amour, nos cœurs n'ont-ils pas de ressemblance ?
Nos chairs, n'ont-elles pas les mêmes désirs de plaisirs ?
Et nos âmes, n'ont-elles pas les mêmes besoins de chérir ?

Autant pour nous que pour eux, aimer a le même sens.
Pourquoi aurions-nous des remords de conscience ?
Nous donnons autant, et recevons autant d'amour
Que ce que nos cœurs peuvent partager en retour.

Je veux vivre...
Je n'ai plus rien à cacher.
Je veux vivre...
Et à tous leur prouver,
De nos amours, l'authenticité.
Je veux vivre...

Je veux vivre...
Tout simplement, 
Comme eux...

Christian Bailly
Tous droits réservés

vendredi 20 septembre 2019

Expiration



 

Sur la plage désertée,

L'été traîne des pieds.

Les vagues, nonchalantes,

S'échouent, indifférentes






Je profite de cette plénitude,

De la sérénité de la nature

Qui manque tant aux hommes.

Doucement, je me laisse envahir.




Au vol, je saisis l'instant,

Je dis halte au temps.

Je fige l’image,

Elle ne sera pas un mirage,


Je l’accrocherai au mur.

Je reviendrai m’y replonger,

Pour me ressourcer,

Quand les jours seront gris

Et que l'hiver s’attardera, transi.

Alors, le Mistral tempêtera

Se défoulera

Sur la plage désertée.

Les vagues forcenées

Lui feront violences,

À une infernale cadence.





Le soleil dans un grand frisson

Flirtera avec l'horizon.

J'attendrai, impatient,

L’équinoxe de printemps,

Celui qui me fait renaître,

Sortir de derrière ma fenêtre.

Après une exquise macaronade,

Je reprendrai mes promenades,

Avec une volupté non feinte,

Sans retrouver les empreintes

De mes pas laissés,

Sur la plage désertée.


Texte et photos (Sète) : Christian Bailly
Tous droits réservés 
20/09/2019

mercredi 18 septembre 2019

Rondeurs


 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016

Illustrations: "Tryptique" de Arièle Louis-Alexandrine

 

Rondeurs exquises,
Généreuses et pommelées,
Comme j'ai envie de vous croquer !

Rondeurs épanouies,
Étroitement jumelées,
Que cachez-vous à mes yeux indiscrets ?

Secret affriolant,
Entre affolantes rondeurs,
Émoustille la curiosité de mes ardeurs.

Angéliques rondeurs,
Ce mystère dissimulé,
Trouve grâce à mes yeux de débauché.

Rondeurs innocentes,
Libérez, de grâce,
Cette place-forte à la candeur fugace !

Rondeurs indociles,
Faut-il que je vous fesse,
Pour vous imposer mes largesses ?


Rondeurs effarouchées,
Soyez charitables,
Les douleurs seront supportables…

Rondeurs complaisantes,
Voyez mes délicatesses,
Pour faire de vous dociles pécheresses.

Rondeurs accueillantes,
À vous, ma virile prestance,
Découvrez cette nouvelle expérience.

Rondeurs chaleureuses,
Dans votre enclave, la lave,
De votre fervent et magnanime esclave.

Rondeurs radieuses,
Aux soupirs convaincus,
À ce doux martyr, vous avez survécu.

Rondeurs conquises,
Votre aimable instructeur,
À jamais, sera votre dévoué serviteur.

 


Christian Bailly
Tous droits réservés















lundi 16 septembre 2019

La cascade de Chambeuil

 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016




"Ô"  - Arièle Louise-Alexandrine







Nichée tout au fond de la vallée,
Par de sombres taillis, cachée,
La cascade attendait leur venue
Et s'impatientait de les voir, nus.




À son sommet, se réchauffant
Sous le soleil encore hésitant,
Elle se préparait à les recevoir,
Et débordait de secrets espoirs.




Généreuse, en gouttes d'argent,
Elle s'élançait dans un saut de géant,
Pour venir livrer à leurs pieds,
Tous les bienfaits de sa virginité.




Comment résister à tant d'élans,
Être sourd à son chant captivant,
Ignorer sa beauté intemporelle,
Sans céder à ce désir irrationnel.




Tous deux se sont élancés nus,
Pour s'offrir à ses caresses ingénues.
Qu'ils étaient beaux ainsi, confiants,
Dans ses flots furieux et rugissants.




Sur leurs corps cuivrés et luisants
Elle abandonna tous ses diamants.
Le soleil, alors, s'empressa de capter
Leurs éclats, avant de s'éclipser.




Car c'est ainsi, depuis toujours,
Qu'elle attire les amants d'un jour,
Se donne et les couvre de richesses
L'espace d'un instant d'ivresse.




Le soleil généreux
La dévoile à nos yeux,
Avant de la dissimuler
À l'ombre de la vallée.



Christin Bailly
Tous droits réservés

dimanche 15 septembre 2019

Cœur endeuillé

 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016



"Solitude" - Arièle Louise-Alexandrine


Ce matin, j'ai ouvert ma fenêtre,

La peine, en moi, c'est engouffrée.

Dans le noir, je me suis enfermé,

Pour cacher mon désir de ne plus être.



Dehors, les fleurs se sont fanées,

Les feuilles sont tombées, mortes.

Doucement, j'ai fermé ma porte

Pour ne plus voir le monde crever.



J'ai enfermé mon cœur dans la douleur,

Déjà affamé de toi, mon corps délirant

Crie sa rancœur dans le silence déchirant.

Je n'ai plus une seule larme pour pleurer.



La tristesse en moi a repris sa messe.

Je n'ai plus le cœur à l'ouvrage de la vie.

D'amour plus le besoin, plus l'envie.

Mon désir découvre la sécheresse.



Enveloppée de son linceul de souffrance

Mon âme se laisse emporter par la folie,

Vers les rivages sombres de l'oubli.

Mon ciel se couvre de désespérance.



L'hiver s'installe sur mon cœur blessé,

Pour lui, d'aimer, il n'est plus l'heure.

Lentement, il se couvre de froideur,

Et dans le lac gelé, il se laisse aller…


Pour moi…

L'hirondelle ne refera plus le printemps


Christian Bailly
Tous droits réservés

jeudi 12 septembre 2019

Onde vagabonde





Sans les touristes,
Elle est presque à nous,
Et pourtant insaisissable,
Intemporelle... 
Sans cesse renouvelée,
Un jour, colère... 
Un jour, comme un agneau,
Un jour, plus bleue que l'azur, 
Un jour, belle comme une émeraude.
Je la regarde, 
Je la vois, 
Toujours avec mes yeux d'enfant. 
Elle me fascine,
Elle m'hypnotise. 
Devant elle, j'oublie tout
Je m'oublie, 
Et mon âme,
Sur l'onde, vagabonde.






Texte et photos (Sète) Christian Bailly

Tous droits réservés

12/09/2019

mardi 10 septembre 2019

Pour les millénaires à venir


 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016



"Départ" - Arièle Louise-Alexandrine



Au-delà de ces flammes qui m'auront dévoré,
Quand je ne serai plus que poussière d'homme,
Semé aux quatre vents de toute cette immensité,
Ou enfermé sous la pierre que l'on couronne,

Je continuerai à t'envoyer mes messages d'amour.
Tous ces mots auront alors des reflets d'éternité,
Je parlerai encore à travers ces beaux discours.
À ton cœur trop douloureux, je serai son invité.

Pour toi, j'inventerai des poèmes aux vers inédits
Qu'aucun poète n'aura pu imaginer de son vivant.
J'écrirai à ton âme, de nos amours, la biographie.
J'userai mon temps à oublier, sans toi, le temps.

Pour essuyer tes pleurs, je trouverai l'inspiration
Je viendrai visiter tes rêves pour apaiser tes nuits
Je vivrai chaque instant de tes jours par procuration
Ainsi, je comblerai ton vide, je tromperai mon ennui.

Là, je t'attendrai, Ô mon Amour, la nuit des temps
S'il le faut, et plus encore, jusqu'à te voir franchir
La frontière du monde où je t'aurai préparé l'instant
Qui fera de toi mon roi pour les millénaires à venir.


Christian Bailly 
Toous droits réservés

De nos sens…



 Cette poésie à été écrite ou choisie pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016

"Essence"
Arièle Louise-Alaxandrine


Que l'indécence de nos sens
Sublime nos âmes en partance,
Trahisse de nos corps, l'appétence,
Nous libère de notre sublime essence…
Luminescence de notre existence !

Pour nos esprits en démence
Je ne demande pas la clémence,
Ni moins pour notre concupiscence.
Ne cachons pas les apparences
De notre libidineuse conscience.

Cependant, le plaisir est à l'évidence
Le chemin de notre subsistance,
Sur cette terre, notre source d'opulence.
N'y voyons pas là, de décadence
Mais de notre nature la pertinence
De sauver avec intelligence
Notre race et sa survivance.

Si à l'Amour en abondance
Au doux plaisir, il y a alliance
Abusons de ce sujet de complaisance.
Il n'y a pas à s'aimer, d'inconvenance.
Nous nous devons, avec allégeance
De nous incliner à l'obéissance
De nos sens, exiger plus de suffisance
Pour magnifier ainsi de notre vie, la flagrance.



Christian Bailly
Tous droits réservés

dimanche 8 septembre 2019

Sans Toi


 Cette poésie à été écrite pour illustrée ce tableau de Arièle Louise-Alexandrine, lors de notre exposition  "Plume et Pinceaux" à Yerres du 4 au 12 juin 2016


"Mon Homme" - Arièle Louise -Alexandrine

Sans toi,

Je ne suis rien,

Pas même l'ombre de mon chien.

À la vie, je ne trouve aucun bien.

J'attends douloureusement le temps qui vient


Sans Toi,

Ma vie est un désert,

Où mon âme esseulée se perd,

À chercher l'être cher,

Qui habite mon univers.


Sans Toi,

Je vis dans la peur

D'aimer dans la douleur,

De perdre mon âme sœur,

Source de mon bonheur.


Sans Toi,

Je suis la rose sans épines,

D'un jardin en ruine,

Envahi par l'aubépine,

Sans l'abeille qui la butine.


Sans Toi,

Je suis le calice, sans le vin,

Le volcan trop tôt éteint,

L'amour sans le divin,

Une vie sans dessein.


Reviens mon Ami, reviens-moi !

Que je retrouve ma voix,

Que je chante sur les toits,

Mon bonheur d'être à Toi



Christian BAILLY
Tous droits réservés