samedi 26 novembre 2022

Pour les millénaires à venir



Au-delà de ces flammes qui m'auront dévoré,

Quand je ne serai plus que poussière d'homme,

Semé aux quatre vents de toute cette immensité,

Ou enfermé sous la pierre que l'on couronne,




Je continuerai à t'envoyer mes messages d'amour.

Tous ces mots auront alors des reflets d'éternité,

Je parlerai encore à travers ces beaux discours.

À ton cœur trop douloureux, je serai son invité.




Qu'aucun poète n'aura pu imaginer de son vivant.

Pour toi, j'inventerai des poèmes aux vers inédits

J'écrirai à ton âme, de nos amours, la biographie.

J'userai mon temps à oublier, sans toi, le temps.




Pour essuyer tes pleurs, je trouverai l'inspiration

Je viendrai visiter tes rêves pour apaiser tes nuits

Je vivrai chaque instant de tes jours par procuration

Ainsi, je comblerai ton vide, je tromperai mon ennui.




Là, je t'attendrai, Ô. Mon Amour, la nuit des temps

S'il le faut, et plus encore, jusqu'à te voir franchir

La frontière du monde où je t'aurai préparé l'instant

Qui fera de toi mon roi pour les millénaires à venir.






Texte et Photos Christian Bailly

Tous droits réservés

jeudi 24 novembre 2022

Faste automnal


L'automne s'accroche en louis d'or,

Sur les branches fragiles et blêmes.

Sous peu, il agonisera sur la terre

Refroidie par les faiblesses d'Hélios.

 

La nature dans un dernier coup d'éclat,

En robe d'apparat cousue d'argent,

Constellée d'une nuée de diamants

Abandonnés par la rosée matinale,

 

Fête fastueusement cet avènement,

Avant de faire de solennels adieux,

Avant de sombrer dans la léthargie.

 

Bientôt, elle sera livrée au frimas,

En haillons, détroussée à coup de griffe

Acérées, par l'hiver cruel et forcené.

 

Photos et texte Christian Bailly

Photos de la forêt de Fontaibleau

Tous droits réservés 

24/11/2022

dimanche 20 novembre 2022

C'est l'ange

Jeffery Barson - Icarus



C'est l'ange…

C'est l'ange de l'amour…

Il m'a pris dans ses bras pour me faire oublier

La noirceur des jours,

Les rivières de sang,

De la haine, Le rugissement,

De la guerre, les tambours.



C'est l'ange…

C'est l'ange de l'amour…

Il m'a pris sous son aile pour m'emporter

Haut, là-haut, très haut dans les cieux.

J'ai eu des étoiles plein les yeux,

J'étais aveuglé par la magnificence

De ce monde pourtant en déliquescence.



C'est l'ange…

C'est l'ange de l'amour…

Sur un arc-en-ciel, il m'a déposé.

Alors j'ai décoché une flèche acérée

À la haine qui haranguait la foule.

Elle est tombée, raide morte, dans la houle

Une rivière de fleurs coulait de son flanc

Inondant montagnes et vallées

D'un message d'amour et de paix.


La mort d'Alcibiade


C'est l'ange…
C'est l'ange de l'amour...



Le tonnerre de la guerre a grondé !

La terre a tremblé !

Je me suis réveillé !

Tout ça n'était qu'un rêve inachevé…

Dehors...

Les sirènes hurlaient à la mort…

Dans la rue, ce n'était que feu,

Cendres chaudes et trépas.

Dans les entrailles ensanglantées de la terre,

Gisaient des mères et des enfants.



Les ailes du mal déployées

Dans le ciel sans étoiles

Étaient leur dais funéraire…

du net 

Christian Bailly

Tous droits réservés

20/11/2022

vendredi 18 novembre 2022

La Pointe courte


Extrait du recueil de photos et de poésie exclusivement sur Sète : "Escale poétique à Sète"
en vente à Sète :
Librairies L'Échappée Belle 
Nouvelle Librairie Sétoise
Librairie Catholique Gavaudan
La Presse Singulière
Le Saint Clair - Tabac Presse
Papeterie Paul Valery



Tout au bout du monde,
Ou presque,
Un autre monde,
Loin du tumulte.
Un petit village paisible,
Au pied de la ville trépidante.
Un petit monde à part,
Qui ne donnerait pas sa part
De douceur de vivre.
Petit port, sur l’étang de Thau,
Où sèchent de vieux filets,
Modeste, sans fierté,
Comme ses maisons de pêcheurs,
Qui font de lui ce qu’il est.


Tout au bout du monde,
Ou presque,
Ici, on se dit « Bordiguot »
Habitant de la Bordigues,
Ou « Pointu », mais rien d’autre,
Et surtout pas Sétois !
On vit à la bonne franquette,
Et dans la bonne humeur,
Ici, on est en famille.
Un quartier où flâne
L’âme des pêcheurs,
Et des petits métiers,
L’esprit belliqueux,
Mais sans façon, des jouteurs,
Fiers d’en découdre,
Avec le "Quartier Haut "
Ou les Ventres bleus.


Tout au bout du monde,
Ou presque,
Ici, l’humour fait son chemin.
Sérieux s’abstenir !
Place à l’esprit bon-enfant,
Aux loufoqueries !
Tout est bon pour sourire…
Là, la poésie des choses désuètes
A trouvé son refuge,
Pour nous dire une autre réalité,
Une autre vision de notre société.
Ici l’inutile, le suranné,
Le désuet, le périmé,
Le rejeté a trouvé son asile


Tout au bout du monde,
Ou presque,
Sur les petites maisons agglutinées,
Dans les petites rues coquettes,
Où rôdent matous et minettes,
Vous découvrirez sans tarder,
L’esprit "Pointe Courte "
Un volume de dérision,
Pour trois volumes de bon sens,
Appris avec le temps passé,
À consommer sans modération,
Pour voir la vie du bon côté,
En regardant le soleil couchant
Napper d’or l’étang de Thau,
Tandis que non loin de là
La ville s’agite encore.



Poésie: Christian Bailly
Photos: Michel Dumergue
Tous droits réservés

samedi 12 novembre 2022

Argumentation

 


Pierre Auguste Renoir - Dans le jardin

 Ma Douce, Mon Amour,

Ne boudons pas le plaisir,

Laissons parler nos désirs,

S'exprimer leurs atours.

 

Oublions d'être sage,

Avant d'avoir peur,

Avant de voir l'heure,

De tourner la page.


Pierre Auguste Renoir - Les amoureux

 

Laissons notre rage,

Passer sur nos corps.

Laissons nos désirs,

Tout à leurs orages.

 

Ma Douce, Mon Amour,

Laissons-nous une chance

D'oublier nos souffrances

Et leurs longs discours


Pierre Auguste Renoir - Les amoureux

 

Point de gâchis de temps.

Employons à nous aimer,

Nos forces, notre vitalité

L'ivresse nous attend.

 

Usons notre jeunesse,

Repoussons les frontières,

Tombons les barrières,

Pour ne choisir que l'ivresse.


Egon Schiele - Etreinte

 

Car je te le dis...

Ma Douce,  Mon amour,

Notre dame vieillesse

Tient ses promesses.

À chacun, vient son tour…


Du net


Christian Bailly

Tous droits réservés 

11/11/2022

mercredi 9 novembre 2022

Poésie

Illustrations du net 


Poésie, je t'ai rencontrée

Par un jour assombri par le désespoir

Où j'étais sur le fil du rasoir,

Sans savoir de quel côté me tourner.


Poésie, je t'ai alors confessé,

Tout ce que je ne pouvais pas leur dire,

Pourquoi il me fallait mentir,

Alors, je t'ai enfin dévoilé ma vérité.



Poésie, de mes jours, la compagne,

Fidèle, tu m'as escorté, depuis, pas-à-pas

Tu m'as détourné de mon trèpas.

Je suis reparti pour de nouvelles campagnes.


Poésie, avec toi, j'ai alors partagé

Toutes mes amertumes, toutes mes joies.

En mon destin, j'ai retrouvé la foi.

Dès lors, il n'était plus question de reculer.



Poésie, tu as tout su entendre,

De mon passé trouble, jusqu'au présent,

Mon affection pour mes enfants,

Mon amour de jeunesse et ses méandres.


Poésie, je t'ai présenté mes amis,

Ceux d'hier, et bien sûr ceux d'aujourd'hui,

Celui avec qui je refais ma vie,

Tu le sais, il est depuis peu mon mari.


Poésie, tu es comme un ruisseau,

Je te confie de ma destinée les épreuves,

Avec les mots, tu en fais un fleuve,

Long et tranquille ; il efface tous mes maux.


Poésie, avec toi, je dénonce

Des hommes ce qu'ils ont d'immonde,

Mais aussi la beauté de ce monde,

À écrire, non, il ne faut pas que je renonce.


Poésie, nous avons aussi disserté,

Sur nos faiblesses, nos déraisons , nos haines,

Ainsi que toutes nos qualités humaines,

Elles nous font, par amour, nous surpasser.


Poésie, nous savons, toi et moi,

Que des femmes et des hommes résolus luttent,

La liberté et la fraternité sont leurs buts,

D'autres tentent de sauver ce monde aux abois.



Poésie, j'ai tant de chose à manifester,

Sur ce qui m'affecte, sur l'amour et la vie,

Tout ce que je n'ai pas encore dit

À tous ceux que j'aime tant ou que j'ai aimé.


Poésie, avec toi, j'ai tant de choses

À immortaliser…


Christian Bailly

Tous droits réservés

09/11/2022


jeudi 3 novembre 2022

L'amour est roi

 



Il n'y a pas d'Amour interdit,

Seulement des cœurs enlacés,

Épousés à une même destinée,

Sans l'ombre même du repenti.




Il n'y a pas d'Amour interdit,

Mais des créatures de chair

Et de sang, faites pour se plaire

Et s'aimer au-delà des dénis.


Il n'y a pas d'Amour interdit,

Mais des âmes esseulées en quête,

Prêtes à partager d'égales requêtes,

Pour oublier les revers de la vie.


Il n'y a pas d'Amour interdit,

Que des corps-à-corps en accord,

Où les corps attentifs s'honorent,

Dans la volupté et leur euphorie.


L'Amour n'a que des droits,

On peut bien ériger une croix,

Des frontières, et même des lois,

Je vous le dis, l'amour est roi.



    Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservé