dimanche 30 octobre 2022

En septembre…

  

En septembre sur la plage,

L'été traîne des pieds,

Marche sur les plates-bandes

De l'automne trop timide.


 


Il se languit déjà des jours

À attendre son retour,

Sur le sable à réchauffer,

Et les peaux blêmes à dorer.


 


Non loin des œuvres estivales,

Que bientôt l'hiver ruinera

De ces coups de gueule,

De ces abordages répétés,


 

 














Toute une faune sauvage

Reprend l'usufruit des lieux

Qu'elle avait abandonné

Aux visiteurs turbulents.


 


Frivoles, ils avaient franchi

Cette frontière abstraite

Entre les hommes insolents

Et leur monde farouche.


 


Dans le sable des dunes,

Leurs empreintes furtives

Auront bientôt disparu

Dans un souffle automnal.


 

Sur la plage abandonnée,

Les flots viennent effacer,

Les pas de quelques flâneurs

Venus occuper leur temps

 

Qui passe…

Inexorablement…

 


Photos et texte Christian Bailly

Tous droits réservés 

30/10/2022

jeudi 27 octobre 2022

La vie en rose

  



Avec toi, je vois la vie en rose

Je ne sais plus écrire en prose,

Mon cœur rime sur la vague,

Mon corps loin de toi divague.


Avec toi, je vois la vie en rose,

L'amour en toutes choses,

Mon âme oublie les temps

Passés pour réaliser le présent.


 

Avec toi, je vois la vie en rose,

Et j'en connais la noble cause,

Mon amour pour toi grandissant,

À chaque souffle, à chaque instant.

 


Avec toi, je vois la vie en rose,

Quand sur ton cœur, je pose

Tous mes rêves et mes espoirs,

Alors je n'ai plus peur du noir.


 


Avec toi, je vois la vie en rose,

Mon corps à toi se confie, ose.

Révolu le temps d'être virtuose,

Mais de mon âme, tu disposes.


 


Avec toi, je vois la vie en rose,

Profitons de ce que nous propose

La vie, avant qu'à la nuit close,

Les années ne nous ankylosent…


 

Avec toi, je vois la vie en rose.

L'amour en toutes choses,

J'en connais la noble cause,

Quand sur ton cœur, je me pose.



Avec toi, je vois la vie en rose…





Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

27/10/2022

Offrandes








Sur ton cœur, je pose
Une rose, ce matin, éclose.


Sur tes lèvres,
Ce jour radieux qui pour nous se lève.


Sur ta bouche,
Le soleil, qui nous offre sa couche.


Dans tes yeux,
Mon désir, pour toi, en feu.








Sur ton sein,
De mon amour, l'inavouable dessein.


Sur ton corps,
De mon plaisir, son opalin trésor.


Sur ton âme,
De ma passion, tous les états d'âme.


À tes pieds,
Ma vie, à toi seul, prédestinée.


Dans tes mains,
Ce poème pour qu'il chante nos lendemains.







Photos et texteChristian Bailly
Tous droits réservés
06/07/2011

vendredi 21 octobre 2022

Le monde était…



Dans un dernier souffle,

Quand le soir coudoie le jour 

Qui baisse le rideau,

Le couchant dépose

Sur les lèvres sensuelles

Des vagues fiévreuses,

Son baiser vermeil.




Vénus flirte avec la lune

Opalescente et chaste.

Royale, la Dame blanche,

Auréolé de son mystère,

Trône sous le dais crépusculaire.

Elle étale son voile vierge

Sur le monde assoupi.



Bientôt, ce sont des millions

De courtisanes endimanchées

Qui entament une farandole,

Le temps d'une nuit fiévreuse.

Une rivière de diamants,

Sur le damas d'une robe noire.



Le poète, comme hypnotisé,

Oublie le temps qui l'effleure,

Et sombre dans ses pensées

Vagabondes et pénétrantes

Qui l'entraînent dans les abîmes

D'un sommeil de juste.



Il ne voit pas arriver sur son char,

Harnaché d'or et d'argent,

Le bel Apollon triomphant

Et sa cours exubérante.

D'un coup d'éclat de maître,

Il balaie la bacchanale nocturne,

Pour imposer toute sa gloire,





Alors que…

Le monde se pare de couleurs,

Il entame sa symphonie fantastique,

Pour réveiller l'artiste endormi,

Et surprendre en plein sommeil

Les hommes devenus insolents

Belliqueux et déprédateurs.

 


Mais son auréole ne suffit pas

Pour leur apporter la lumière,

Les éloigner de l'obscurantisme,

Et leur montrer bien en face,

La réalité de leur insignifiance…

Ils se vautrent avec lubricité

Dans leur univers devenu suranné.



Le monde était avant nous...

Il sera après nous...



Christian Bailly

Tous droits réservés 

19/10/2022

mardi 18 octobre 2022

Sur le Sable

 

Sur le sable,

Au pied des vagues,

Le vieux tronc d'arbre,

Venu de nulle part,

Flemmarde…

 

Las, épuisé

Par son exode,

Exsangue de sa sève,

Ici, il abandonne

Sa course,

 

Sur le sable,

Chaud de Sète,

Cette terre de pêcheurs

Et de poètes

Échoués.

 

En ses racines,

La terre natale

Pétrifiée par le temps,

Pour ne jamais

Oublier.

 

En solitaire,

Il a bourlingué,

Sur les mers du monde,

Sans en savoir

La finalité.

 

Aujourd'hui,

Il connaît enfin

Pourquoi cette odyssée.

Plus aucun doute

Ne demeure.

 

C'est bien là,

Qu'il veut sa tombe,

Comme ce troubadour

Qui chantait

Sa supplique.

 

Il n'aura  point

Pareille renommée,

Ses cendres seront,

Au sable mêlées,

Emportées.

 

Peu importe,

Là d'où il vient,

Ils auront le souvenir

De son destin

Singulier. 



Texte et photos Christian Bailly

Tous drooits réservés

18/10/2022

vendredi 14 octobre 2022

Dans la nuit



Photo d'art par Michel Richard
 https://www.facebook.com/michel.richard.315
 www.michel-richard.com


Une guitare gémit,

Dans la nuit...

J'entends sa plainte... 

Elle pleure, 

Sur le monde qui se meurt...

 

Chaque note envolée

Est une larme versée, 

Sur des joues d'enfants, 

Sur celles de leurs mères,

Ou retenue par leurs pères.

 

Une guitare gémit,

Dans la nuit...

J'entends sa plainte... 

Elle pleure, 

Sur le monde qui se meurt...

 

Chaque note envolée

Est un sanglot étouffé 

Par la haine et la violence.

Que faut-il donc faire

Pour les armes, les taire ?

 

Une guitare gémit,

Dans la nuit...

J'entends sa plainte... 

Elle pleure, 

Sur le monde qui se meurt...

 

Chaque note envolée

Est un message envoyé, 

Un rameau d'olivier 

Pour parler d'amour, 

Aux hommes devenus sourds.


Cadaqués de nuit  - Eglise  Sant Maria
C'est la mélodie d'un joueur de guitare , sur le parvis de cette église, qui m'a inspiré ce poème. 

 


Une guitare gémit

Dans la nuit...

J'entends sa plainte... 

Elle pleure, 

Sur le monde qui se meurt...

 

Et pourtant, je veux y voir

Comme une note d'espoir,

Qui file dans les ténèbres,  

Pour nous annoncer 

Les hommes réconciliés.

 

Une guitare gémit

Dans la nuit...

J'entends sa plainte... 

Je pleure, 

Sur le monde qui se meurt…

 






Texte et vidéo Christian Bailly

Tous droits réservés

14/10/2022