mercredi 29 mars 2017

Pour ne parler que d'Amour…

Illustrations : Photos Christian Bailly - Jardins du Château de Versailles

Apollon. Pierre Mazeline








Ne cherchez point le mal dans nos amours de mâles,
Vous ne trouverez, pas plus, pas moins, de débauche,
Pas plus, pas moins, de raisons d'aimer sincèrement.
Notre cœur n'est pas autrement fait de chair faible,
De sang prêt à se déverser aveuglément pour l'aimé.












Antinoüs. Pierre Le Gros








Ne voyez pas mon plus, en nous, la marque du démon.
Les chemins de l'amour nous mènent tous, pareillement,
Dans l'enfer des sens, pour y trouver la grâce d'aimer
Dans le don de soi, pour le plaisir de l'un et de l'autre
Et sceller ainsi, ce même sentiment d'amour partagé.









Feu. Nicolas Dossier.










Ne voyez point de luxure dans notre quête du plaisir.
Mutuellement consenti pour un bonheur bilatéral,
L'amour, le véritable amour ne peut avoir le sexe,
Que de celui, ou de celle, que l'on aime avec ferveur,
De celui qui fait de l'autre, le seul, l'unique bienfaiteur.








Enlèvement de Proserpine par Pluton.
François Girardon








Ne voyez pas là, dans cet amour, d'amour contre nature.
L'amour n'a de lois et de limites que celles des hommes,
De leur intolérance à ne voir que le mal entre les mâles.
La nature ne s'interdit rien, pas même de faire de nous
Ce que nous sommes, avec nos différences, nos richesses.







Poème lyrique. Tuby







En amour, il n'y a d'exception, que dans la valeur qu'on lui octroie.
Nous somme tous élus, sans distinction, pour aimer et être aimé.
Peu importe notre choix et son genre, notre chance, ici-bas,
C'est de trouver l'âme sœur avec qui partager ce sublime sentiment
Qui nous est accordé, pour supporter de la vie toutes les facéties.





Enlèvement de Proserpine par Pluton.
François Girardon



Christian Bailly 
Tous droits réservés
20/01/2011


mardi 28 mars 2017

Différences…

Du net


À tous ceux qui souffrent de leur différence,
Je dis, relevons la tête, la vie vaut d'être vécue.
N'attendons pas toute une vie de souffrance,
La fin de notre peine, pour nous déclarer vaincus.

Vivons notre destinée, mortels entre les mortels.
À peine nés, ici-bas, nous avons pareille finalité,
De tous finir allongés, gisants sous le même autel.
Au même sort, nous sommes, inéluctablement, voués.

Rogelio de Egusquiza - Tristan et Iseut


Vivons notre dissemblance comme une chance,
De nous faire singulier, la nature fait notre richesse.
Tous, subsistons, entre nous, en parfaite intelligence.
Ne nous laissons pas aller, du cœur, à la sécheresse.

Le temps n'est plus venu pour la chasse aux sorcières,
Mais pensons à instaurer enfin le culte de la tolérance.
Ne laissons pas notre conscience vivre à l'ère glaciaire
Mais réchauffons-nous de la douceur de la bienveillance.

Courbet - Le sommeil

Blancs, noirs, beurs, asiatiques, musulmans, juifs ou cathos
Roms ou pas, émigrés ou immigrés, handicapés ou pas,
Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, hétéros ou homos,
Sur nos luttes intestines, que l'Amour, enfin, prenne le pas !

N'écoutons plus nos politiques, ou autres fanatiques,
Mais entendons plutôt ce que dit tout bas notre cœur.
Sur la terre entière, portons sa parole pragmatique,
Il serait temps d'étouffer nos profondes rancœurs.

Steve Walker
Exhortons-nous à la désobéissance.
Aux diktats des états, au pouvoir des religions,
À nos mesquineries de simples mortels,
Opposons, de notre cœur, sa généreuse belligérance.
Enfin que notre diversité soit légion !
Aux intolérants, envoyons notre cartel !

Résultat de recherche d'images pour "amour universelle"
du net 
Christian Bailly
Tous droits réservés
22/10/2010

lundi 27 mars 2017

Je sors de mes ténèbres…

Illustration : Photos et photos-montages Christian Bailly 



Mon cœur, mon âme, mon corps sont au diapason,
Après des années passées à s'étriper les uns les autres.
Dans la douleur, après quarante années de gestation,
Je renais de mes cendres, dans la vérité, je me vautre.

De mon âme enfouie, à plus de six pieds sous terre,
S'élèvent les alléluias de ma résurrection retardée.
Je sors de l'ombre, je relève la tête, je peux être fier !
De cette fatalité, je me fais une nouvelle destinée.

De cette résurrection, je n'attends pas de miracle,
Seulement le droit de vivre sans porter une croix,
De sortir mon cœur emprisonné, de son tabernacle.
De vivre mon évidence, j'en fais dignement le choix,

Carrelet de l'Île Madame - Charente Maritime


Au risque d'être couvert d'infamie, d'être désavoué.
Mon étoile rose, de la monter fièrement, enfin, j'ose.
Les couleurs de l'arc-en-ciel m'étaient prédestinées,
À suivre cet étendard, sans honte, je me prédispose.

Et si d'aimer différemment est fait pour déplaire,
À ceux qui me renieront, j'offre mon cœur en pâture.
Ils y trouveront de l'amour tout mon savoir-faire,
Mais pas le renoncement à ma véritable nature.

Je n'ai pas fait tout ce chemin pour baisser la tête,
Pour mettre genou à terre, de ce que je suis, m'excuser.
Après tant de renoncements et toutes ces tempêtes,
En tout bien tout honneur, j'assume enfin ma fierté.

Forêt de Fontainebleau 


Je sors de mes ténèbres où je me suis si longtemps prostré.
Au grand jour, mon âme se libère de son insoutenable faix,
Accepte sans condition son atypique mais authentique identité.

Je peux bien mourir demain, avec moi-même, j'ai fait la paix.

Lever de Soleil sur la Forêt de Fontainebleau

Christian Bailly 
Tous droits réservés
30/09/2010

vendredi 24 mars 2017

Rédemption

Gyula-Benczur-Narcisse

Qu'il est long le chemin de la vérité !
Qu'il est interminable ce voyage obscur
Où des voies de l'amour, on n’est point sûr
Où l'on garde son secret par charité.

Après de sombres années de silence,
Mon cœur muet s'ouvre, se dévoile.
Mon âme confie sa peine, ôte le voile.
À ma Mère, je fais l'ultime confidence,

De ne point être comme les autres,
De vivre dans le mensonge, l'infamie.
Mon indubitable vérité, enfin, s'épanouit.
L'objet de mes turpitudes se vautre.

À mon inexorable honte, un cœur s'ouvre,
Me rassure, me prouve son amour inespéré.
J'entends alors ses mots à peine escomptés.
D'aimantes, d'apaisantes paroles, il me couvre.

J'écoute son message de mère généreuse.
D'un revers, elle fauche cette lancinante peine,
Qui de ma vie, fût l'insoutenable souveraine,
Elle me libère de mes chaînes honteuses.

Mon cœur vacille, mon âme, enfin, exulte.
De chaudes larmes débordent de bonheur,
Elles noient sans regret ma vie de malheur.
Je renais des cendres de mon moi occulte.

Le soleil baigne mon berceau d'une lueur d'espoir,
Je sens sur moi se poser les ailes de l'amour…
Ma mère est là, elle m'entoure…
C'est la fin du purgatoire !

Cabanel-Paradis perdu

Christian Bailly
Tous droits réservés
20/07/2010 


mercredi 22 mars 2017

Musées, ou comment avoir l'air cultivé sans jamais y aller..!!


Du net 



Musées, ou comment avoir l'air cultivé  sans jamais y aller..!!

> > > > > 01) Si tous les gens ont de grosses fesses et des petits seins, c'est de Rubens

02) Si tous les hommes ont des yeux de vache et l'air gay, c'est du Caravage

 03) Si tout le monde ressemble à un mendiant illuminé par un lampadaire public c'est de Rembrandt
 

 04) Si tous les gens sont beaux, nus et empilés les uns sur les autres c'est Michel-Ange
> > > > >   

 05) S'il y a des danseuses, c'est Degas

06) Si c'est très contrasté et que les hommes portent la barbe sur un visage émacié, c'est El Greco
> > > > >   
> > > > >     

7) Si tout le monde ressemble à Vladimir Poutine c'est de Van Eyck


8)SI TOUS LES GENS ONT DES TÊTES DE VOLEURS ET FONT SEMBLANT D'ÊTRE SÉRIEUX,
Ce n'est pas une peinture, c'est l'Assemblée Nationale !!!!! 

Bouquet de violettes

Illustrations : du net



Quelques gouttes de rosée déposées
Sur un tapis de violettes délicates,
Pour cette journée, la parfumer
Valent bien quelques roses écarlates.

Résultat de recherche d'images pour "bouquet de violette"

Du Printemps, simplement passagères,
Elles envoûtent les cœurs à dompter.
Elles sont, dit-on, les messagères
De l'amour non dit, d'amour caché.

Résultat de recherche d'images pour "violettes blanches"

En petit bouquet tout rond et violacé,
Ou bien accrochées à la boutonnière,
Elles ensorcellent et savent charmer
Sans prétention, ni faire de manière.

Résultat de recherche d'images pour "bouquet de violette"

En souvenir de vos tendres années,
Et à l'occasion de ce jour de fête,
Je vous dédie ce bouquet avec simplicité,
Qu'il soit de mon amitié l'interprète.

Résultat de recherche d'images pour "bouquet de violette"

Christian Bailly
Tous droits réservés
01/07/2010



Chienne de vie !


Eustache Le Sueur - L'Amour ordonne à Mercure d'annoncer son pouvoir à l'Univers


À chacun, la Vie apporte son lot de surprises.
Au fil des années, elle ne lâche pas sa prise,
Change chacun de nous, mais garde son emprise,
Opiniâtre, poursuit jusqu'au bout son entreprise.

De nous, elle fait ce qu'elle veut, quand elle veut.
Nous laisse le libre choix, mais fait son jeu.
Nous laisse croire que nous sommes des dieux,
Mais à son gré, sème le bonheur ou met le feu.

Le festin des dieux - Jan van Bijler

Intrépide ou sage, maîtresse ou traîtresse,
Tantôt, elle nous flagelle, tantôt, nous caresse.
Nous inonde de largesses ou bien nous agresse.
Mais pour sûr, elle ne fait aucune promesse.

William Bouguereau - La Flagellation du Christ

De grandes vertus, elle ne s'est point vêtue.
Sans foi ni loi, elle nous comble d'impromptus.
Nous fait roi un jour, le suivant, nous destitue.
Nous donne d'une main et de l'autre, substitue.

LEPRIN Marcel -Fille de petite vertu à Marseille dans le quartier du Panier à Marseille

D'amour, comme de haine, elle est généreuse,
Sur nous tous, elle joue à la grande semeuse
De joie ou de détresse, d'espérances farceuses.
Racoleuse parfois, elle n'est en rien paresseuse.

La semeuse de printemps

Ainsi vont nos jours, ainsi vont nos nuits, à sa guise,
À vouloir se montrer cruelle ou des plus exquises,
Mais sans jamais nous laisser croire qu'elle est conquise,
Jusqu'à ce que lassée, elle nous éconduise, nous détruise.


Samson et Dalila de Paul Rubens

Christian Bailly
Tous droits réservés de
24/06/2010

lundi 20 mars 2017

Renaissance

Illustrations : Photos Christian Bailly














Après l'Hiver au ralenti…
Tout bouge enfin sans bruit,
Fini le noir, fini le bourdon
Voici venir le temps des bourgeons.


























Des brumes, émerge un nouveau monde.
De toute la palette, c'est la ronde.
Un univers s'éveille en terre,
Et vers le soleil pousse en vert.






















Bientôt, il neige des fleurs blanches,
Dessous se cachent les pervenches.
Le jaune rime avec la rose,
Toutes les couleurs éclosent.






















du net 























Le soleil joue avec la rosée.
Il n'est plus temps de se reposer,
Pour leurs nids, les pies se querellent,
Le merle s'agite à séduire sa belle.












Chacun se montre avec éclat,
Tous se préparent aux ébats.
Passé le temps des pleurs,
De l'allégresse voici l'heure.























La nature entière chante à tue-tête,
Pour tous, c'est la fête !
De l'Hiver, finis les sacrifices !
Du printemps voici le feu d'artifice !










De ses couleurs, enfin qu'il nous éblouisse !







   
         

Images et texte : Christian Bailly
Tous droits réservés 
04/05/2009