lundi 13 novembre 2017

Aux Hommes de la Grande Guerre


Illustration ! Photos Christian Bailly

Mémorial de Verdun



Plateau de Thiaumont - Trou d'obus




Dans la boue imbibée du sang de leurs frères,
Dans les tranchées baignées de leurs larmes,
Ils attendaient sans espoir, la peur dans l’âme,
Le funeste mot de la fin à leur infinie misère.








Mémorial de Verdun






Loin des cœurs chéris, de leurs chaumières,
Terrés comme des bêtes traquées par la mort,
Tous traînaient ce qui restait de leur corps.
Du bonheur d’exister, ils ignoraient la lumière.







Citadelle souterraine de Verdun







La guerre effaçait de leur vie la jeunesse, 
Creusait leurs visages affamés et terrifiés.
La vermine faisait ripaille sans compter
Sur leurs corps qui ignoreraient la vieillesse











Mémorial de Verdun






Tour à tour, chasseurs sauvages ou gibiers,
Au gré des assauts et des retraites mortelles,
Sur leurs têtes, planaient de sombres ailes.
Pas un ange pour les sortir de ce bourbier !







Fort de Vaux - Trous d'obus





Le ciel en deuil, drapé de tentures funéraires,
Attendait de recueillir leurs âmes fauchées.
Labourée par les déluges d’obus, la terre brûlée
S’ouvrait sous leurs pas lourds, dans un éclair.








Boyau de Londres




Tapis dans les boyaux de leur patrie ingrate,
Ils n’étaient pas même l’ombre de leur ombre
Déjà enfouie sous cet avenir trop sombre.
Martyres, ils étaient d’une destinée scélérate.









 Trous d'obus au-dessus de l'abri 320




Sur ces champs de ruines, cette terre lunaire,
La lune blafarde faisait la nuit plus noire,
La mort plus présente, la vie plus dérisoire.
La peur rongeait les âmes, le froid, la chair.









Mémorial de Verdun






L’air empoisonné déchirait ces poitrails,
Au hasard, les balles soufflaient les vies.
Sur les survivants, s’abattait l’acier en pluie.
La faucheuse ne manquait pas d’attirail.











Citadelle souterraine de Verdun





Nés pour  être ouvriers, fermiers ou mineurs,
La patrie en fit de la chair à canon, des bouchers,
Des hommes sans âmes, condamnés à se lancer
À corps perdu dans des corps-à-corps de gladiateur.









Mémorial de Verdun








Arrachés à leurs mères, à leurs femmes et enfants,
Pour défendre un trou, gagner une tranchée,
Il leur fallait obéir aux ordres, marcher ou crever,
Ou alors, mourir pour l’exemple, arbitrairement.













Citadelle souterraine de Verdun
Choix du Soldat inconnu





Ici-bas, ces destins n’avaient que peu de valeur,
La patrie exigeait l’ultime sacrifice de leur vie,
Pour une croix de guerre en fer, leur nom inscrit
Sur la pierre des morts au champ d’honneur…









Dans nos veines, coule le sang de nos aïeux,
Dans nos cœurs, subsistent leurs mémoires,
De leur sang, ils ont écrit une page de l’histoire,
D’en oublier leur holocauste serait injurieux.

Fort de Vaux


À ces Hommes, nos larmes de reconnaissance !
À ces Poilus, notre souvenir sincère et éternel !
À ces Braves, nos honneurs inconditionnels !
À leur Mémoire, la perpétuelle survivance !

 Monument aux enfants de Verdun morts pour la France

Ossuaire de Douaumont


Nécropole de douaumont

Nécropole de douaumont



À mon arrière-grand-père
Et à tous ses compagnons d’infortune

Christian Bailly
Tous droits réservés
26/10/2013


mardi 7 novembre 2017

Vaurien ! Vilain !



Old Man Winter by George Ameal Wilson






Hiver, tu es là dans ton manteau de frissons,
Avec ta goutte toute givrée au bout du nez.
Je t'avais dit de rester sur le paillasson,
Mais te voilà avec ton courant d'air glacé.

















Ce matin, tu as déposé ta pelure blanche
Sur la nature endolorie par le sommeil,
Sur les feuilles mortes qui s'épanchent,
Moribondes, effleurées d'un rayon de soleil.






Camille Pissarro 






Tu ankyloses nos carcasses tremblantes,
Et givres nos esprits qui s'engourdissent.
Tu nous affliges de tes preuves accablantes,
Tu es bien là, et ce n'est qu'une esquisse.











Lavinia Hamer






Bientôt, tu nous sortiras tes nouvelles armes,
Tu nous couvriras de ta pelisse innocente,
Mais ta bise nous fera venir les larmes,
Sabrant nos dernières illusions évanescentes.







Robert Finale





Derrière tes féeries de Noël, tu te masques,
Tu nous gaves de festins et de friandises,
Mais nous prépares tes prochaines frasques.
Tu te fais beau, mais ce n'est que roublardise.









Jeff  Watts





Ah ! Vaurien ! Je ressens sur moi ta faim !
Ah ! Vilain ! Déjà, tu me mords, tu me dévores !
Je le pressens, un jour, certes, tu verras ma fin,
Tu me raviras la vie, tu engourdiras mon corps.








L. Diane Johnson





Mais mon heure n'est pas venue, à l'instant.
Je ferais encore le fier à ton enterrement,
Quand reviendra, des amours, le temps.
Oui, je te le dis, à toi, je préfère le Printemps !










Christian Bailly
Tous droits réservés
09/12/2013




lundi 6 novembre 2017

Bienvenue à Marcel Jean

Bienvenue à toi à Marcel Jean !


Heureux de te voir sur ma page comme membre de mon blog.
Tu es ici chez toi !
Au gré des vents et marées de ma plume...


Photo Christian Bailly - Plage Île d'Oléron.


Au plaisir de te lire... Et de nos futurs échanges...

Amicalement