jeudi 26 janvier 2023

Trépas


 

Ma rose préférée n'est plus.

Elle n'a pas survécu

À l'été trop passionné.

Par ses rayons, crucifiée !




Ma vie est peau de chagrin,

La reine de mon jardin

N'est plus là pour me séduire,

Dès l'aurore, à me faire sourire.




Mon cœur porte le deuil.

De mon jardin, depuis le seuil,

Je n'ose blesser le silence.




Mon amie la rose m'a quitté.

Pour un autre, j'aurais préféré,

Plutôt que de connaître son trépas.


Christian Bailly

Tous droits réservés

26/01/2023

Mon Caravage

 


 

Photo Serge Daniel

Il avait quelque chose de sauvage,

Dans son regard pesant de désir.

Il y avait quelque chose de Caravage.

De ma passion, pourrait-il me guérir ?

 

Ses yeux étaient le miroir de mon âme.

J'y reconnaissais toutes mes pulsions

De mâle transi rongé par cette flamme

Qui consume nos entrailles en fusion.

 

Dans son regard, je voyais cette rage

D'aimer au-delà de nos conventions.

Pourquoi devrais-je rester sage ?...

 

Dans ses yeux, je noyais mes déboires,

Pour me défendre de croire en cet amour,

Que je savais pertinemment sans espoirs...

 

 

Christian Bailly

Tous droits réservés 

25/01/2023

mardi 24 janvier 2023

De chair...Et de sang...

 

Il faut que je vous dise, Chers Ami

Moi, qui vous parle ici,

En prose, mais aussi en vers,

Je suis bien fait de chair,

Et de sang...

D'émotion,

De contradiction,

D'amour et de fureur,

De joies et de peurs.

De mon cœur blessé,

Vous ne verrez pas une goutte perler,

Mais mon âme, elle, peut pleurer

Des larmes couleur de l'encre de ma vie

Avec lesquelles je vous écris.

Je peux être amoureux,

Parfois même fougueux.

Parfois, je doute,

Oui, souvent, je doute…

De la vie et de l'être humain

De vouloir le changer, il est vain,

Il est capable du meilleur,

Comme des pires laideurs.

D'autres jours, moins moroses,

Je vois la vie en rose.

Je m'émerveille de sa grandeur,

Même si ce n'est qu'une lueur

Dans cet univers sans fin.

De l'or qu'il a dans les mains

De sa force, de son imagination,

Et de son obstination

À traverser le temps

En résistant

Aux frayeurs de son histoire.




Oui, il faut que je vous dise, Chers Amis

Moi, qui vous parle ici,

En prose ou en vers,

Je suis bien fait de chair

Et de sang...

De sentiments,

Qui se contredisent,

Quoi qu'on en dise,

D'amour,

De désir,

De plaisir,

Mais aussi de douleurs

Ou de purs instants de bonheur

Tout ce que je vous écris est vécu,

Même si ça ne vaut pas un écu

Tout est ressenti sincèrement,

Dans la joie ou le tourment,

À mon rythme.

Je ne suis pas un de ces algorithmes

Ou un de ces robots

Qu'avec leurs gros sabots

Ils veulent nous imposer.

Avec, ils prétendent nous remplacer

Si je ne m'abuse

Moi, ma plume, et ma muse,

Avec nos fautes d'étourderie,

Même si j'y survis,

Nos erreurs de syntaxe,

Heureusement sans taxes,

Nos tournures fantaisistes,

Nos élucubrations d'artiste.

Je le sais,

Je ne suis pas parfait, Chers Amis,

Mais moi, qui vous parle ici

En prose ou en vers

Je suis bien fait de chair

Et de sang... Moi !

Mais pas ce ChatGPT…

Qui un jour aura notre peau… 

Alors la vraie poésie, 

Celle qui vient du coeur, ne sera plus...

https://www.numerama.com/sciences/1200230-cest-quoi-chatgpt-on-a-laisse-chatgpt-repondre-a-la-question.html







Christian Bailly

Tous d roits réservés 

24/01/2023

samedi 21 janvier 2023

Apprenons


De notre mère nature,

Nous avons tant à apprendre,

Avant de retourner à la terre,

De n'être plus que poussière…

 

Alors, apprenons…

Apprenons…

La maturité du chêne séculaire au milieu de la clairière,

L'impatience du perce-neige sous les feuilles mortes,

La vivacité de la violette pour nous ravir au printemps

La légèreté du brin de muguet qui embaume le sous-bois.


 


Apprenons…

La délicatesse et la candeur de l'églantine dans la haie,

La prestance de la rose écarlate trônant dans notre jardin,

La majesté du lys immaculé et la grandeur de son âme,

La patience du vieux tilleul argenté sur la place du village.



 

Apprenons…

La générosité des blés impatients d'être moissonnés,

L'humilité du coquelicot, et pourtant sa vie est si brève,

La sagesse du paisible saule-pleureur au bord de l'eau,

L'innocence de la colombe et son message dans l'azur.


 


Apprenons…

À aimer la liberté comme le vent qui court sur la prairie,

La résilience de la mer, notre génitrice si généreuse, 

La fidélité du chien pour son maître, une belle leçon,

Et aussi la sérénité du chat, placide, qui nous observe.


 


Apprenons…

La ténacité de l'abeille laborieuse qui se tue à la tâche,

Pour faire d'une fleur, une infinitésimale goutte de miel.

L'imperturbabilité de l'huître pour nous offrir une perle,

La sociabilité du dauphin qui joue dans les flots argentés.


 


Apprenons de l'univers impénétrable et infini,

L'humilité et le respect.

Apprenons l'encyclopédie de notre monde,

Avant qu'il ne s'effondre,

À cause de notre orgueil et de notre impétuosité.


Combien de jours, de mois, d'années, de siècles

Nous reste t'il…

Pour apprendre, avant qu'il ne soit trop tard ?


 

Des politiques,

Nous avons appris la désillusion plutôt que l'espoir

Du travail,

Nous avons appris l'exploitation plutôt que la liberté

Des religions…

Nous avons appris l'intolérance plutôt que l'amour

Du prochain et la mansuétude.

Avec l'amour,

Nous apprenons l'amour et les fruits de la passion.

Avec la mère,

Nous apprenons ce qu'est la générosité, le sacrifice,

L'indulgence et l'amour aussi.

Avec les enfants,

Nous apprenons la pureté et l'innocence,

Que nous oublions trop vite.



Et avec les hommes, qu'apprenons-nous ?

Nous apprenons l'agressivité, la violence,

La domination, la malveillance, la haine,

La cruauté, la guerre…

Alors…

Alors, quand apprendrons-nous de notre histoire,

Pour construire un monde meilleur ?




Texte et photos: Christian Bailly

Tous droits réservés

20/01/2023




lundi 16 janvier 2023

Sète ma Belle




Sète ma belle...

Sur tes rivages, je n'ai pas besoin de rêver d'ailleurs...

Dans tes reflets azurés, j'ai trouvé mon bonheur.

Dans ta lumière, j'ai oublié mes jours sombres,

Je n'ai plus peur de la vie, ni de mon ombre...





Christian Bailly
Tous droits réservés
27/09/2022

samedi 14 janvier 2023

Le grand mystère







Sur leurs visages griffés par le temps,

La vie a écrit leur destin, en lettres cursives,

En pleins et délier devenus indélébiles,

Gravés au burin des coups du destin..


 




Leurs jeunesses ne sont plus que ruines

D'où ils exhument les fossiles d'une vie

Devenue un vaste champ du souvenir

Balayé par le vent d'un désert annoncé.



 







Dans leurs yeux, reste une petite flamme.

Elle vacille. Elle attend patiemment

Le souffle de la veuve tapie dans le noir.

Parfois, un éclair les traverse, un instant.








À la dérobée, on leur vole un sourire bref,

Puis il s'envole, laissant sur leurs lèvres pâles

Et tremblantes, un rictus souligné de tristesse

Indéchiffrable, dont le mystère nous échappe.




Quand le soleil ne fera plus les prochains jours,

Quand la beauté de l'âme doit s'éclipser,

Quand l'amour s'incline devant la finitude,

Quand la musique doit se taire à jamais,


Quand il est trop tard pour regarder le passé,

Quand l'instant présent n'a plus de futur,

Quand la vie doit se cacher sous un linceul,

Quand le grand silence fait l'éternité,



Alors le temps vient pour l'instant de l'au revoir.

Nous avons beau les regarder avec compassion,

Pour nous, le Mystère restera derrière la porte,

Jusqu'au jour où nous en traverserons le seuil.









Texte Christain Bailly

Illustrations du net

Tous dorits réservés

13/01/2023

vendredi 13 janvier 2023

La quarantaine


Ma Puce

De dizaines en dizaines,
Te voilà à l'aube de ta quarantaine,
Une des plus belles décennies
À vivre dans toute une vie.


Tu vas pouvoir alors te poser,
Pour prendre le temps de regarder
Tout le chemin déjà effectué
Avec probité et lucidité.

De ta plus tendre enfance,
Loin le temps de l'inconscience,
Et celle des vertes années,
Des blés en herbe au vent léger.


Loin, de la jeunesse, les frivolités,
Les craintes de la trentaine, oubliées.
À la quarantaine, tu feras "Pause !"
Pour t'épanouir comme une rose,


Voir l'avenir avec plus de sérénité,
Envisager de nouveaux projets,
Pour les dizaines en devenir,
Te préparer un florissant avenir.


Tu as encore la vie devant toi,
Sans oublier de prendre soin de toi,
Ce sont les années de confiance
En soi, et des sages espérances.


C'est la dizaine dont il faut profiter,
En pleine conscience, avec libéralité,
Dans la plénitude de la pensée,
Et du corps la pleine maturité.




Alexandra, je ne vais pas te faire toute l'apologie de cette dizaine que tu es à même de découvrir, non, je te souhaite seulement de la vivre dans le bonheur et dans la sérénité, l'amour de ton homme, de tes enfants, de notre famille et de tes amis.

Comme tu le sais toi-même aujourd'hui, on n'oublie jamais le jour où l'on devient Maman et Papa .

Quarante années se sont écoulées depuis cette première expérience inoubliable de vie et d'amour que tu nous as fait vivre en venant au monde. Un jour marqué par le sceau du bonheur immense de voir enfin le fruit de nos entrailles après une longue attente.

Depuis, j'ai toujours eu des multiples raisons d'être fier de toi, aujourd'hui plus que jamais et tu as toutes les raisons de l'être de toi-même. Te voir en femme, épouse et maman accomplie est certainement ce qu'il y a de plus rassurant pour des parents

En ce jour particulier, mon cœur de Papa sera donc près de toi, plus rempli que jamais d'affection et d'amour.

Thierry se joint à moi, pour te souhaiter tout le bonheur du monde ainsi qu'à cette belle et chaleureuse famille dont tu es à l'origine.

Mille bisous de nous deux ! Je t'aime !

Savoure cette dizaine que je te souhaite merveilleuse.


Papa





Texte et photos : Christian Bailly 
Tous droits réservés
28/12/2022

mardi 3 janvier 2023

Les murs

 

Au gré de mes pas,

Dans les rues de Sète,

Je lis d'ans son âme,

À ciel ouvert.

Sur ses murs qui ont vécus.

L'humour côtoie la réalité,

De ce monde, la frivolité

Ou le pince-sans-rire,

Le meilleur ou le pire

L'humour noir ou l'amour

Sans trompette ni tambour

Dans le silence tonitruant

Des mots écrits sans gants.

 

L'optimisme coudoie

La consternation, l'amertume.

Ces mots déposés sont l'écume

À la bouche de notre société

Aux entrailles agitées.

Ils nous disent le mal-être

Dans lequel s'empêtrent

Les hommes, leurs incertitudes

Mais surtout leurs inquiétudes

Leurs colères sourdes

Leur misère trop lourde.

Parfois ses mots caustiques

Ou d'une ironie satirique

Égratignent notre raison

Réveillent ce que nous taisons.

 

Au gré de mes pas,

Dans les rues de Sète,

Je lis à ciel ouvert.

Tous les états d'âme,

De cette vieille Dame

Au fil des jours qui passent

Avant que le temps ne les efface.


Photo et texte  Christian Bailly

Tous droits réservés

30/12/2022