mardi 10 décembre 2019

Le vent emportera…


Le vent emportera mes idées sombres,
Quand je ne serais plus qu’une ombre,
Avec, mes pensées d’humble mortel,
Enfouies par le fossoyeur et sa pelle.

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Le Voyageur au-dessus de la mer de nuages - Caspar David Friedrich
Le vent emportera tous mes souvenirs,
Il ne restera rien de mon frêle devenir,
Peut-être ces quelques modestes mots,
Dans l’infini de cet immense réseau.

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Le vent emportera avec mes amours,
L’illusion futile de les vivre pour toujours,
Au mieux, subsisteront pour l’éternité
Mes poèmes témoins de mes félicités.

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Le vent emportera, sans les voir assouvies,
Toutes les convictions de toute une vie,
Un univers de paix, d’amour, de fraternité,
Où liberté, égalité rimaient avec humanité.

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La Liberté guidant le Peuple  - Eugène Delacroix

Mais le vent emporte déjà mes paroles,
Et bientôt, elles sentiront le formole.
Ce monde me tue, et sa réalité brutale
Ensevelit mes délires et mes rêves d’idéal.

ANTHOLOGIE. LES POETES MAUDITS.
L'homme mort peint par Edouard Manet

Puisse, un jour, un vent téméraire, emporter
Ces messages d’amour de poète, les semer
Aux quatre vents de mes folles espérances,
Et ensemencer la terre entière, de tolérance.

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du net 
 Christian Bailly
Tous droits réservés
16/06/2018

lundi 2 décembre 2019

Jeunes amants



À la nuit tombée,
D’un jour de juin, ils se sont retrouvés
Elle, candide énamourée,
Lui, amoureux passionné…

oeuvres d'amour
Le printemps (1873), Pierre Auguste Cot

Leurs cœurs se frôlent,
Pour faire cette nuit encore plus belle ,
Que cette journée cruelle
À jouer un jeu de rôle.

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Galaxie d'amour.     Tableau est exécutée sur le verre.


 
Sous la voûte scintillante,
Les prémices chaleureuses du désir,
Effleurent leurs corps en délire,
D’une flamme ardente.

Amor et Psyché, par Edvard Munch
Amor et Psyché, par Edvard Munch

La nature complice,
Déroule un tapis d’herbe douillet,
Une brise ensorcelée,
Les enveloppe avec malice.

Fichier:Hugh Douglas Hamilton - Cupid and Psyche in the nuptial bower.jpg
Hugh Douglas Hamilton - Cupidon et Psyché dans la tonnelle nuptiale

La lune curieuse ose
Se poser sur leurs jeunes corps dénudés,
Toute la futaie intriguée,
Est témoin de leur symbiose.

Leurs caresses cheminent,
Pour faire leurs corps plus impétueux,
Leurs jeux plus amoureux,
Leurs sens les dominent.

maya (@maya47000) | Twitter
du net
Tout au long de la nuit,
Leurs désirs suintent sur leur chair,
Leurs mains s’affairent,
Elles attisent leurs envies.

Leurs corps confondus,
Ne font qu’une chimère déchaînée,
En quête de félicité,
Du fruit défendu.

L’Étreinte (1917), Egon Schiele

Épilogue d’une rixe torride,
Les chairs endiablées enfin assument, 
Leurs désirs se consument,
Dans la jouissance homicide.

La déraison de leur fureur,
A le goût cuisant de la petite mort,
Au bout de l’ultime effort,
Dans un éclair de ferveur.

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"Tristan et Yseult", toile de Rogelio de Egusquiza 

Là,
Dans le secret de la nuit,
De ces jeunes amants, la providence
À volé leur enfance.
À jamais leur candeur évanouie.

Bientôt le jour se lève,
Sur le nouveau destin de ces jeunes amants.
Dans leurs yeux, brille le diamant
D’un bonheur qui n’est plus un rêve.

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L'enlèvement de  Psyché
de Emile Signol
Christian Bailly
Tous droits réservés
28/11/2019

dimanche 24 novembre 2019

Aube




La lune pâle, dans la brume sanguine,
Lentement, s’esquive,
Passive,
Sans une larme, elle s’achemine.

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La lune est le rêve du soleil Paul Klee

Dans l’aube vaporeuse et feutrée,
D’un jardin, une rose,
À peine éclose,
Se toilette, dans une perle de rosée.

Rose - Christian Bailly

Un papillon plus léger que l’air,
Auprès d’elle, virevolte,
Désinvolte,
Inconscient de son destin précaire.


Sur le toit, le merle enchanteur,
Entame son concert,
En expert,
Convaincu de séduire ses auditeurs.


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du net


Une salers, dans sa robe brune,
Les yeux surlignés,
De sérénité,
Fouette les mouches importunes.


Salers - Christian Bailly

Une abeille fait son marché,
Sur  les étales fleuris,
Bien garnis,
Promesse d’un miel doux et parfumé.

Rose trémière - Christian Bailly

Une colombe, bien intentionnée,
Fièrement fanfaronne,
Ambitionne,
Un vol nuptial avec son énamourée.

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du net

De cet univers turbulent qui s’éveille,
Je ne vois que l’infime.
Ce monde qui s’anime,
Comme moi, doit sa fortune au soleil.

Chardon dans le Cantal - Christian Bailly

Des brumes lointaines, rougeoyantes,
Il s’extirpe posément,
Pour survoler résolument,
Toute cette multitude reconnaissante.

L'arbre à deux vies - Christian Bailly

Ici-bas, pour tout un chacun,
Aujourd’hui est un autre jour,
Excepté pour le poète, à court de discours,
Endormi sur son parchemin…

le Baiser de la Muse ou le Rêve du Poète (*),
d’après Félix Nicolas Frillié
(*)Le Baiser de la Muse est un tableau peint en 1857 par Félix-Nicolas Frillié, un artiste français appartenant à la mouvance romantique. Exposé au Salon, l'année de sa réalisation, le tableau est envoyé au musée d'Aix par l’État. C'est vers 1859, que Cézanne en réalise une copie alors élève à l'école gratuite de dessin qui est dans le même bâtiment que le musée. La toile représente un poète endormi dans sa mansarde. Une muse, figure féminine ailée et drapée de blanc, se penche vers lui pour l'embrasser et l'inspirer dans son sommeil. Bien que ne faisant pas l'objet d'un enseignement direct à l'époque, la pratique de la copie est considérée comme la base de l'enseignement artistique. La peinture de Cézanne est d'ailleurs relativement fidèle à l’œuvre de Frillié, de par son format quasi conforme à l'original et le rendu méticuleux de chaque détail. (Extrait de Musée Granet - Secrets de peinture)


Christian Bailly
Tous droits réservés
23/11/2019,

vendredi 22 novembre 2019

Sur le ruban…


Photos : Plage de Sète - Octobre 2019


 

Sur le ruban de sable doré,
Déserté par les touristes,
Les ombres s'étirent…
Elles s’étirent à l’infini,
Vers l'horizon,
Où se délite lentement le temps,
Pour des lendemains frileux.



Dans le pâle azur d’hiver,
Dépités et chagrins,
Les gabians planent… 
Ils planent au gré des vents,
Comme des âmes en peine.
Impatients, ils attendent le retour
Des travailleurs de la mer,
Pour suivre leurs sillons gourmands.



Les sternes tapageuses,
Ont repris leurs jeux
D’hirondelles de mer,
Et se laissent, tomber…
Elles tombent comme des pierres,
Dans les flots nourriciers,
Où elles ripaillent allègrement,
Insouciantes des jours à venir.



Je laisse mes empreintes
Sur le bandeau de sable qui s'étire,
Il s’étire sous mes pas pesants
De cette solitude qui me ressource.
Mon âme, sereine et libérée
Profite de cette quiétude,
Pour se laisser transporter
Dans le courant d’une douce nostalgie.


Effleuré par le néant
Le vent félon me vole mes pensées
Avec, mes rêveries s’évanouissent.
Ma muse, traîtresse, se dérobe.
Alors…
Avant que ma plume ne s’envole
Pour d’autres contrées poétiques
D’un point, ici, je parachève ce poème…














 Texte et photos (Sète) Christian Bailly
Tous droits réservés
21/11/2019

mercredi 20 novembre 2019

Tempête

Les inondations d’octobre 2018 dans l’Aude, ont laissé partir à la dérive tous les détritus abandonnés dans la nature… Arrivés en mer, puis emportés par les courants, ils ont été rejetés pour une part sur le littoral et le reste a malheureusement été engrangé par la Méditerranée... 
Ce n'est pas sans conséquences pour la faune marine et la mer elle-même.
Chaque objet abandonné sur terre pollue notre environnement, mais un jour ou l’autre, il risque de se retrouver en mer… 
Jeter, c’est tuer notre monde !



Tempête,
Quand furibonde,
 Tu nous grondes,
Tu nous rejettes à la gueule,
Ce que notre société dégueule,
Tu nous contre-attaques,
Là, où l'homme, sans vergogne, t'attaque.


Tu rugis de colère,
Sur tes rivages, tu déposes notre misère.
À nos pieds, tes vagues étalent
Notre honte, nos vilenies de vandales.


Elles brisent en mille morceaux
Tous mes espoirs d'un monde nouveau,
Respectueux de l’environnement.
De tes ressources et de tes habitants.
Ma confusion n'a d'égale que ta fureur
De nous voir empoisonner tes profondeurs.

 

Tu nous craches à la figure,
De notre mépris, l’infamante signature.
L'homme qui se prenait pour un dieu
Est devenu un monstre hideux,
Il étire ses tentacules dans tes profondeurs
Là, où se niche le restant de ta candeur.

 

Ton littoral peu à peu, il bétonne,
Inexorablement, il t’empoisonne,
Comme une bête immonde,
Toi sa mère nourricière qui l’a mis au monde.
Devant ce parricide
Mon cœur compatissant, lucide,
Se désespère de voir ton univers en danger.

 

Au cours de mes promenades
J’observe avec intérêts tes estocades.
Durant tes hivernales manœuvres,
À faire et défaire inlassablement ton œuvre,
Tu nous prouves ton indomptable puissance,
Nous rappelle notre insignifiance…

Puissent un jour les hommes devenir sages
Et calmer leur rage
De sauvage…
































Texte et photos (Palavas-les-Flots) Christian Bailly
Tous droits réservés
20/11/2019