mercredi 23 août 2017

Blanquette de veau d'antan…












Alors que j'étais haut comme trois pommes,
Que je n'étais qu'un petit homme,
Je me souviens du temps,
Où l'on prenait le temps
De savourer la vie.

De ce temps passé, j'ai encore en mémoire,
Bien des souvenirs, bien des histoires,
De mon aïeule la souvenance,
De sa bienveillance,
Et de sa vaillance.

Pour voir notre sourire,
Malgré son grand âge,
Elle avait le courage,
De nous faire ce plaisir…







Elle cuisinait son inoubliable
Blanquette de veau !
En voici, en quelques mots,
La recette mémorable.

Prenez du veau,
Les morceaux qu'il vous faut,
Un peu de tendron, pour le moelleux,
Un peu d'épaule, pour le savoureux.






Dans une cocotte qui a vécu,
Du beurre, pour un petit écu.
Faites-y doucement blanchir,
Mais attention, sans jaunir,
Votre veau,
Coupé en gros morceaux,
Accompagné,
D'une carotte découpée,
D'un bel oignon truffé
De deux clous de girofle parfumés.

Une fois délicatement blanchis,
Saupoudrez avec parcimonie,
De votre farine immaculée,
Les morceaux ainsi préparés.
Faites patienter sur le feu,
En touillant un peu,
Puis ajouter un bouquet garni,
Thym, laurier et branche de céleri,
Et un blanc de poireau.

Recouvrez-le tout d'eau,
Gros sel, poivre, ajoutez.
Fermez, laissez mijoter
Le tout,
À feu doux,
Sans précipitation,
Ni autres complications…

Ajoutez quelques champignons
Blancs avant la fin de cuisson.

Une fois cuis à point,
Maintenez dans un coin,
Au chaud,
Votre veau.
Chinoisez le jus de cuisson,
Faites le réduire avec attention.

Dans un petit saladier,
À part, alors, mélangez
Avec précaution,
Un jus de citron,
Deux jaunes d'œufs,
Avec, soyez généreux,
Deux cuillères de crème.
Ici point question de carême !
Incorporez ensuite avec minutie,
Votre jus de cuisson réduit.
Finalisez d'une dernière estocade,
Un soupçon de noix de muscade !
Honni soit l'effervescence !
Au bain-marie, avec vigilance,
Maintenez à température,
Votre savoureuse garniture.


Vos assiettes préchauffées,
De votre veau, garnissez,
De riz pilaf, accompagnez,
Ou de pomme de terre si vous en raffolez
Le tout de votre sauce, nappez.

Alors fièrement faites l'honneur
De votre blanquette de veau
À vos chers amis visiteurs,
Arrosée d'un petit Bordeaux …


Et puisque les bonnes choses ont une fin,
Pour combler votre faim,
Prenez tout votre temps,
De savourer cette blanquette d'antan…



En mémoire de Mon Arrière Grand Mère


Christian Bailly
Tous droits réservés 
11/11/2012

lundi 21 août 2017

Tic… Tac…

Tic… Tac…

La persistance de la mémoire - Salvador Dali





Chaque seconde de notre destin compte,
De notre naissance à celle de notre fatale fin.
Chaque seconde d'amour compte,
Pour d'un petit homme, préparer le destin.








Tic… Tac… Tic… Tac…

Les âmes vagabondes  - JC Fresnais




Chaque seconde de notre enfance compte,
Pour un homme son devenir, le construire.
Chaque seconde de sa jeunesse compte,
Comme autant d'espoir en l'avenir à bâtir.









Tic… Tac… Tic… Tac…

Couple amoureux - Géricault Théodore





Chaque seconde d'amour compte,
Comme autant de jours et de nuits à partager.
Chaque seconde de passion compte,
Comme autant d'instants de plaisirs dispensés.










Tic… Tac… Tic… Tac…

Léon Perrault




Chaque seconde d'abnégation compte,
Comme autant d'enfants qui naissent.
Chaque seconde de tendresse compte,
De la naissance… À la vieillesse.







Tic… Tac… Tic… Tac…

Rebecca de Cachard - Les deux amis et l'oiseau







Chaque seconde d'amitié compte,
Comme autant de bonheur échangé.
Chaque seconde de fraternité compte,
Comme autant de soutiens alloués.












Tic… Tac… Tic… Tac…

PICASSO  - La Colombe de la Paix





Chaque seconde de guerre compte,
Comme autant de croix dans les cimetières.
Chaque seconde de paix compte,
Comme autant de colombes messagères…








Tic… Tac… Tic… Tac…

Abdellouahab SELKA - Prédateur





Chaque seconde de notre terre compte,
La situation devient suicidaire,
Chaque seconde de notre paradis compte,
Pour ne pas en faire un enfer.















Chaque seconde compte…
Tic… Tac… Tic… Tac…
Chaque seconde de notre vie compte
Comme autant de pas vers notre trépas !

Donald Pass 


Tic… Tac… Tic… Tac…

Alors, à quoi bon !
Pourquoi ne pas s'aimer tout simplement,
Vivre en communion, sans ressentiment.
À quoi bon se haïr, se battre, vainement,
Quand chaque seconde nous précipite assurément
Vers le néant…

La Fraternité -Fabrice De Paola 

Tic… Tac… Tic… Tac…

Tic… Tac… Tic… Tac…


Christian Bailly
Tous droits réservés
15/10/2012