mercredi 24 août 2022

À l'ombre des tilleuls argentés…



 

À l'ombre des tilleuls argentés,

J'ai contemplé les enfants de Sète s'amuser

Dans l'aire de jeux, allègrement fréquentée.

J'ai imaginé, en souriant, tout du passé

De ce vieux couple sur un banc, attardé

À contempler cette jeunesse agitée,

Occupée à jouer au ballon ou à patiner.



À l'ombre des tilleuls argentés,

J'ai observé des jeunes mamans attentionnées

Des papas fiers de voir leurs progénitures s'éveiller,

Sur cette esplanade historiquement réputée.

Je me suis réjoui de constater sa convivialité.

De toutes les allées et venues, je me suis amusé,

Des rencontres, je me suis fait le témoin discret.



À l'ombre des tilleuls argentés,

Je me suis délecté à voir des couples se former,

Sous le kiosque, complice depuis tant d'années,

De bien des amours et de baisers volés.

J'ai imaginé tout ce qu'il pourrait me raconter

De son lourd et très long passé,

Chargé des histoires de nos destinées.



À l'ombre des tilleuls argentés,

J'ai regardé le ballet des serveurs affairés,

Et des clients attablés, leur allure décontractée.

J'étais fasciné par ces deux rythmes à contre-pied,

Qui se côtoyaient sans vraiment s'épancher.

Tout ça dans la bonne humeur et la joie d'exister,

Là, sur ce lieux devenu symbole de combativité.




À l'ombre des tilleuls argentés,

Je ne pouvais imaginer que l'on puisse décapiter

Tous ces jeunes arbres fringants et désintéressés.

À nous être agréables, ils étaient pourtant destinés,

Avec leur feuillage généreux et leur fraîcheur spontanée.

Comment peut-on les détrôner en toute impunité,

Les laisser devenir les proies de l'avidité ?




À l'ombre des tilleuls argentés,

Je ne pouvais imaginer que l'on puisse poignarder

Ainsi le cœur de notre chaleureuse cité,

Que l'on taillade notre ville au prestigieux passé,

Qu'on l'ampute pour servir le profit et l'intérêt

Et qu'on engloutisse un lieu de bien-être renommé,

Pour en faire un temple de la cupidité…



À l'ombre des tilleuls argentés,

Je me disais que je ne pouvais rester muet

Et sourd, devant de telles menaces proférées.

La poésie est là pour chanter l'Amour, la Liberté,

Mais aussi pour se lever et dénoncer,

Pour dire non à de telles absurdités…

Et crier… Crier… Crier… Non ! Assez !

Assez de voitures dans le cœur de notre cité !

Mesdames et Messieurs les élus,

Ne sacrifiez pas notre esplanade tant aimée

Sur l'autel de votre postérité…



Changer d'avis n'est point signe de faiblesse

Mais serait ici, preuve de générosité et de sagesse…




Christian Bailly

Tous droits réservés

24/08/2022

mardi 9 août 2022

Cimetière

 

Dans le petit cimetière,

Abandonné par le temps,

Abandonné par les hommes,

Se meurent les pierres.

 

Stoïque, un gisant, pieux,

Habillé de dentelle de marbre,

Trône au milieu des siens,

Sous son catafalque pompeux.

 


Jésus pétrifié dans la pierre,

Veille sur ces corps sans vie,

Redevenus poussières.

 

Peu leur importe le passant,

Poète ou roi, ils sont mortels,

Même devenir les attend.

Texte et photos : Christian Bailly

Tous droits réservés 

09/08/2022

mardi 2 août 2022

Eline

 


Éline 

1er Août 2022 - 5h55


Bienvenue Éline !
C'est au bout d'une nuit câline de l'été,
Mais après un long labeur pour ta maman,
Que tu nous arrives, là, au petit matin frileux,
Comme un tout premier rayon de soleil,
Pour couronner ce nouveau jour sur terre.


Pour sûr, pour nous, il sera radieux,
Et nous donnera cette envie irrésistible,
De continuer avec toi notre chemin de Terriens,
Pour t'accompagner, loin, loin, très loin,
Dans ta vie qui ne fait que commencer.


Il tarde à mon cœur de papy transi d'amour,
De découvrir et de faire la connaissance
De cette petite rose fraîchement élue
Dans notre jardin, où déjà s'épanouit
Tout un bouquet de roses qui font ma vie belle.


Tu découvriras, dans ce jardin extraordinaire,
Tout cet amour qui t'attend et y foisonne.
Oui, tu pourras le moissonner jour après jour,
Nuit après nuit, tout au long de ta vie. 


Tu verras, il est immense et fourmille
En plus de Maman, Papa, et notre petit Nohan.
D'une cohorte de mamies et de papys,
De tatas, tontons, cousins, cousines et amis,
Comme une multitude d'étoiles dans ton ciel
Pour de te souhaiter dans un élan de fraternité
"Bienvenue dans notre monde, Éline...
Nous t'aimons déjà tous très fort ! "


Nous aurions voulu être là, à tes côtés,
Pour te dire tout ce que nos cœurs
Ne peuvent contenir de joie et de bonheur,
Tant ils débordent comme une rivière d'amour.
Mais notre monde à aussi ses cicatrices.
Elles demandent du temps et de la patience
Pour se refermer, guérir et se faire oublier.
Alors c'est à ma plume que j'ai confié le soin
De te dire combien nous t'aimons…
Merci d'être là Éline !
Bienvenue dans notre monde...


Papy Christian 

Tous droits réservés 

01/08/2022