samedi 28 mars 2020

Sète, ma Belle !

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Ô Sète, ma Belle,
Me voilà à tes pieds
Moi, simple mortel
Prêt à t’embrasser.

 

Sète, la lumineuse
Tu éclaires mon avenir
Fais ma retraite radieuse
Oublier mon devenir


Sète, la fabuleuse
De tes allures singulières
Mon âme est amoureuse
Tu en es devenue l’usurière


Sète, la racoleuse
Tu m’as bien embobiné
Ave tes paroles tapageuses
Avec tes joutes musclées


Sète, l’enjôleuse
Mon cœur, tu as dérobé
Comme une voleuse
Me voilà bien enchaîné


Sète, l’ensorceleuse
Mon âme, tu as envoûtée
Dans tes rues fiévreuses
J’aime me fourvoyer

 

Sète, la voluptueuse
De ton sein qui émerge
Des ondes généreuses
Le bonheur me submerge


Ô Sète, Ô mon amoureuse
De mes vieux jours
Tu es l’illustre glaneuse
À toi, mon éternel amour
























Photos /Sète)et texte Christian Bailly
Tous droits réservés 
02/05/2019

mardi 24 mars 2020

La vie au ralenti à Sète

En revenant de course ce matin...
Hé oui, il faut bien manger...


J'ai croisé Gabian...
Posé sur le bord d'une barque.



Il regardait en tous sens et m'interrogeait de son regard pas très tendre.
Il se demandait bien ce qui se passait pour que tous les humains soient en cage...
Et il s'inquiétait pour son dîner.
Depuis plusieurs jours, plus de chalutiers pour faire le service.
Tous à l'attache...


Chalutiers à quai pendant le confinement 

Pas âmes qui vivent sur le pont...
Pas une Sardine dans le bassin...
Et encore moins une petite lisette, ou une crevette...
Rien !
Rien du tout !
Rien de rien !
Le temps des vaches maigres !
Vraiment les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient, semble t'il me dire.
Son regard noir, pas très aimable, me coupa le sifflet.
Je n'avais pas envie de le défier, ni de lui répondre.
Voyant ça, il se mit à me railler en raillant, pour ne pas lui avoir adressé la parole.
Là-dessus, mon caba à la main, j'ai repris ma route...

Puis, un peu plus loin, j'ai rencontré Jeanne, Carla et Margot.
Elles étaient clouées au ponton.


Carla, Margot, Jeanne




Nonchalantes,
À rêver, au soleil, à ces escapades que nous aurions pu faire tous ensembles...
Aux clapotis des vagues sur leurs croupes généreuses...
Hum ! Comme elles auraient bien aimé passer le pont de la savonnerie, avec un frisson dans le dos
Ou aller s'éclater sur l'étang de Thau...



Margot sur l'étang de Thau


Pas une ride sur le Cadre Royal...

Un vrai miroir, aux reflets multicolores...
Où se mirent nos trois Grâces...


Les trois Grâces d'Occitarame



Seule une petite brise aurait pu nous rafraîchir, tout en allant à Bouzigue, à Ballaruc ou bien en mer.

Quai de la Résistance 
pendant le confinement 























"Mais où sont passés barreurs et rameurs ? Seraient-ils devenus manchots ?" 
Me demanda Margot...





"Mais noooon , à Sète ? C'est impossible ! On a des durs à la rame !
On n'est pas au Pôle Nord, ici !
Oh, mais alors... et la St Louis ?" S'exclama Jeanne inquiète.
Clara, plus vieille, plus sage, resta dans son coin, silencieuse...
Elle en avait vu bien d'autres dans sa jeunesse...
"Allez ! Coooooool les filles, on se calme ! Arrêtez de pleurnicher" dit-elle, pour une fois qu'on ne lui demandait rien ...

Moi, ne sachant pas comment les rassurer, j'ai baissé la tête et j'ai repris mon chemin du retour
Enfin sur la place Léon Blum,
Dite La Placette pour les habitués de la conversation
Ou encore la place du Pouffre,


La Placette ou Place du Pouffre 
pendant le confinement

Je l'ai entraperçu, Le Pouffre, avec son dauphin, et sa dauphine...
En train d'agiter les bras dans tous les sens,
De ronger leurs freins de voir si peu de monde autour d'eux, pour ne pas dire pas du tout...



Le Pouffre 
pendant le confinement

"Ohé ! Ohé ! Du passant !" Semblaient-ils me dire.
"Pas un seul gamin à attirer dans mes bras multiples et généreux... C'est un comble !
Pas un seul touriste avec qui se faire prendre en photo...
Je meurs d'ennui ici..." Déclara le Pouffre aux abois....

"Mais où sont-ils donc tous passés ?" Reprirent-ils, tous en chœur.
Je l'avoue, à tout ce monde figé par l'angoisse.
Je ne savais pas quoi répondre...

Rue Alsace Lorraine, pendant le confinement 

Le cœur gros, avec mon caba, je suis rentré chez moi...
Quelques âmes silencieuses, de-ci de-là, erraient comme des fantômes



Rue du Général De Gaulle 
pendant le confinement


Une fois arrivé à mon port d'attache, à mon refuge, à ma cage sans oiseaux
J'ai lavé soigneusement mes mains,
Je me suis changé...
Pour continuer ma vie...
Au ralenti...



A mes petits-enfants
Anaïs, Manon, Timothé et Nohan


Place Aristide Briand 
pendant le confinement





Quai Général Durand 
pendant le confinement
Rue Jean Jaurès pendant le confinement



Rue Paul Valéry pendant le confinement



Rue Paul Valéry pendant le confinement



Texte et photos (Sète)  Christian Bailly 
Tous droits réservés
24/03/2020










dimanche 22 mars 2020

Mélancolie




Là, à cet instant précis

Je me laisse envahir
Par les lamentations du violon.

Les langueurs du refrain.
M’emportent…

Elles m’emportent quelque part…
Vers nulle part… 
Où elles me déposent, troublé, 
Profondément mélancolique, 
Comme j'aime parfois l'être. 


Du net
Alors les mots me viennent, 
De je ne sais où…

De nulle part… 
Pour arriver quelque part…
Là, à la pointe de ma plume,
Sur une page virginale
Qui attend mes offenses,
Les errances de mon âme.


Pierre Charles Trémolières

Mon cœur vagabonde
Inspiré par une flamme intérieure,
Pour se poser
Je ne sais où…
Au milieu de nulle part…
Dans les profondeurs
De la mélancolie.

Elle accapare mon esprit
Qui s’enlise.

Je m’enfonce dans ce cocon,
Où plus rien ne se passe,
Où tout m’indiffère.
 
Hum ! C’est bon !

Saudades de Nápoles de Bertha Worms


Alors, les derniers remparts
S’écroulent…
Sous le poids de mon détachement,
Tombent…
Je ne sais où…
Au milieu de nulle part…
Et laisse entrer en moi
La brise de la nostalgie.



Le vieille homme reveur - ?

À cet instant précis,
Je pourrais bien m’éteindre,
Comme une bougie
Soufflée par un ange
Qui passe…

Je la suivrais en silence,
La veuve en noire,
Pour aller je ne sais où…
Quelque part…
Au milieu de nulle part…
Pour naître « plus rien »

Anges déchus par Innox

 Christian Bailly
Tous droits réservés
22/03/2020


jeudi 19 mars 2020

Toi le temps




Toi, le temps,
Qui file plus vite que le vent,
Redonne-moi mon enfance.


Vent d'Automne

Toi, la vie,
Qui, chaque jour, s’enfuit,
Rappelle-moi mon enfance.

Sandrine COUTAUD - Le cycle de la vie


Toi, le destin,
Où s’inscrit déjà ma fin,
Souviens-toi de mon enfance.

Jean-Luc GAILLARD - Vie - Destin - Espace temps


Toi, la mort,
Qui n’a pas de remords,
Je te prie, préserve mon enfance.

William Blake - La maison des morts


Toi, l’histoire,
Écrite sur le vieux grimoire,
Raconte-leur mon enfance.

Jacques Moncho - Le vieux grimoire


Mon enfance…
Son temps de l’innocence,
Ses jours d’insouciance,
Toutes ses vertes années,
À s’inventer une destinée,
À exhorter le temps,
À hâter son pas trop lent.

Jim Daly

 Mon enfance…
Où j’apprenais la liberté,
À travers les champs, les prés,
Où je découvrais la nature,
Pastorale, à l’état pur,
Les âmes simples, la morale,
Les amitiés loyales,

Jim Daly


Mon enfance…
Où j’apprenais la vie,
Rude et sans utopies,
La mort et sa cruauté
La pauvreté et l’austérité,
Sans jalousie, dans l’égalité,
Et une réelle fraternité,

Jim Daly


Toi, le temps,
Qui file plus vite que le vent,
Redonne-moi mon enfance,
Que je leur enseigne
Ce qui a été oublié…
Ce qu’ils n’ont pas connu
Et ne connaîtront jamais…

Grandfather Favorites - Arthur John Elsley


Christian Bailly
Tous droits réservés
12/03/2020