vendredi 21 mai 2021

Jamais plus





Journée internationale contre l'homophobie

À tous ceux qui souffrent dans la peur d'être rejetés pour ce qu'ils sont.

À tous ceux qui se condamnent à vivre dans le silence.

À tous ceux qui s'interdisent d'aimer comme ils le ressentent.


Photo: Christian Bailly


Jamais plus


Je ne baisserai plus les yeux,

Jamais plus je ne me tairai,

Jamais plus je ne me cacherai.

De ne plus mentir, je fais le vœu.




Illustration du net


Je ne me voilerai plus la face,

Je ne ressentirai plus la honte,

Enfin ce sentiment, je surmonte,

Comme chacun, ici, j'ai ma place.




Illustration du net


Je n'oublierai pas ce que je sais,

Je dis notre bonheur est mérité,

Bien trop ont souffert d'avoir été,

Souffrent encore de cet état de fait.




Illustration du net



Peu d'êtres sont enclins à la bonté,

Ne savent rien de la souffrance

Infligée par une telle naissance,

De leur chance d'avoir été épargnés.



Illustration du net



La vie, un mauvais jeu de hasard,

M'avait réservé ses mauvais sorts,

Je l'ai maudite, mais j'avais tort,

Me voilà plus fort même bâtard.



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Aujourd'hui, je veux bien exister,

Aux yeux de tous être ce que je suis



Christian Bailly.

Tous droits réservés

17/05/2021

vendredi 7 mai 2021

Aube hivernale





Dans la pâleur de l'aube maladive,
L'hiver à déposé son manteau de givre,
Il ankylose la nature encore endormie.
C’est au levant, qu’elle devra enfin sa délivrance.


Bientôt, le contre-jour cédera sa place.

Le grand jour lumineux et bienfaiteur,
S'échappera des brumes envahissantes,
Pour semer, tous azimuts, ses étincelles de vie.


Alors, adviendra dans le silence brisé,

Sur la campagne décharnée par la bise,
Momifiée dans son linceul hivernal,
L'avènement d'un nouveau destin pour tous.


Ainsi, jour après jour recommencé,
L'histoire, depuis la nuit des temps,
Chemine entre l'ombre et la lumière,
Naissance, vie, douleur, trépas et renouveau.


Plus haut dans les nues blêmes,
L'astre, pâle, dispense sa tiédeur,
Fait fondre lentement le carcan de givre
Qui se volatilise dans le petit matin frileux.


Les premières tiédeurs raniment ce monde,

Encore groggy par la nuit glacée,
Du sol raidi, s’échappe l'âme de la terre,
Vers les nues où déjà trône l'astre divin.


De sa grandeur, il baigne la campagne.

Sous les feuilles mortes, un univers en veille,
Silencieux, se prépare déjà à sa résurrection,
Attend, patiemment, les jours plus propices à la vie.











Texte et photos Christian Bailly 
Tous droits réservés
07/05/2021