mardi 27 juin 2023

Particule élémentaire


Pour te trouver, mon Amour,

J'aurais très bien pu imaginer,

Soulever des montagnes,


Parcourir le monde entier,

Dévaler des torrents fougueux,

Traverser le désert sans fin,

Aller au centre de la terre,

Décrocher la voie lactée,

Trouver une rivière de diamants,

Ou encore, éteindre la lune,


L'arbre au clair de lune - Virginie Lepelletier


Faire un pacte avec le diable,

Et lui vendre mon âme,

Mais non, rien de tout cela !

Non, je n'ai eu qu'à t'attendre,

Presque une vie entière,

Il faut le dire, je dois l'avouer,

Pour qu'à la croisée de nos chemins,


Atelier arts et ccréations


Par une nuit étoilée de juin,

Je te cueille comme une fleur,

Sous la canopée frissonnante,

Pour que tu m'apprivoises,

Bien que je n'étais pas sauvage,

Même avec ma tenue dépouillée.

Nous avons partagé l'instant,

Dans l'opulence de la passion,

Dans la rage de nos baisers,

Dans la folie de nos corps,

Dans l'ivresse de nos sens.


Sculpture Maria Anglada - Moment


Nous avons fusionné nos chairs,

Et mêlé nos semences.

Tu as capté ma destinée,

Et embastillé mon cœur.

Et depuis ce jour mémorable

Tu es devenu…

Le centre de mon univers,

Ma particule élémentaire

Mon élément fondamental.


Du net


Christian Bailly

Tous droits réservés

06/06/2023

Solange

 

Solange,



Je suis arrivé dans votre maison d'une façon inattendue, mais vous m'avez reçu les bras ouverts et le cœur généreux.

Tu étais rassurée que je sois là pour Thierry et tu m'as dit alors "Je te le confie". Je tiendrai ma promesse, Solange, je te le dis devant tous, ici.

Au retour d'une nos visites à Gigean, même si je ne suis pas ton fils, je t'avais écrit ce poème, tel que je ressentais ces choses qui me remuaient à chaque fois, en te voyant, et aussi tel que je pensais qu'Alain et Thierry pouvaient les ressentir.

Pour l'occasion, bien sûr, je viens de rajouter le tout dernier paragraphe.




Petite Maman,

Tu t’en vas…

Tes souvenirs s’envolent,

Alzheimer te les vole,

Et avec, les miens.

J’ai beau te prendre la main,

L’oubli a pris la place de ton âme,

Sans une douleur, sans une larme,

À part les miennes.

Il ferme les persiennes

De ton regard qui s’enfuit,

Pour y imposer l’ennui.


Petite Maman,

Tu t’en vas…

Un grand vide s’installe,

Ta mémoire détale,

Le passé, tu le ratures,

Tu oublies de parler du futur,

Le présent est un grand vide,

Le mal est là, perfide !

Ta vie nous échappe,

Le destin, sur toi, pose sa chape,

Les mots déguerpissent,

Les phrases s’évanouissent.


Petite Maman,

Tu t’en vas…

Que te reste-t-il de ta vie,

Des images sépia en sursis ?

Des noms, des visages ?

Des dates, des paysages

Perdus dans les méandres

D’une mémoire à te rendre ?

Sans le vouloir, tu nous bannis,

Et nous, nous sommes démunis,

Pour avec toi, restaurer

Ce qui reste de ton passé.


Petite Maman,

Tu t’en vas…

Sans toi, la maison est vide,

Nos souvenirs se rident,

Ta douce frimousse se fripe,

Et moi, j’ai mal aux tripes,

De te voir nous oublier,

Tout oublier de notre destinée.

Que reste-t-il de ton amour

Qui s’enfuit chaque jour ?

Un refrain, une rengaine,

Une valse de Vienne ?

Pour moi, retiens le jour !

J’ai besoin de ton amour,

D’exister dans tes yeux,

Pour refuser ce futur odieux,

Où je ne serais qu’une ombre,

Dans ta mémoire qui sombre.


Petite Maman

Ne t’en va pas…



Petite maman

Tu es parti à petit pas

Tout doucement, sans faire de bruit

Comme tu as vécu toute ta vie

Tu as fermé la porte derrière toi

Et nous, nous sommes restés là devant toi.

À questionner silencieusement,

Le pourquoi du comment,

Perdus, le cœur en vrac, les bras ballants.

Tandis que ta flamme vacillait, pourtant,

J'apprenais encore de la vie, son essentiel,

Ce qui est de nos destinées, le miel

L'amour !


Une flamme s'est éteinte,

Les hommes ont allumé une bougie,

Dehors, les oiseaux continuent de chanter...



À Solange…

À Alain et Thierry, ses fils…



Texte et photos ; Christian BAILLY

Tous droits réservés

13/06/2023




Holocauste

William Turner



À l'instant même où tout s'enflamme...

Juste avant que le monde ne s'éteigne...

Comme un gigantesque holocauste,

Avant que la nuit ne tombe en cendre...


Comme une fin du monde annoncée,

Quand nous auront brûlé, par les deux bouts,

Cette chandelle de vie égarée dans l'univers.

Un dernier éblouissement, avant les ténèbres.


Comme une veillée funèbre universelle,

Avant d'être avalé par un trou noir.

Un dernier tour de magie sur la scène du cosmos...


Une étincelle dans l'infini de la création,

Sans nous, elle continuera sa route sans épilogue.

La fin d'un balbutiement de vie dans la nuit des temps...




Chritian Bailly
Tous droits réservés
25/06/2023

Joutes

 

16 ème  Fête de l'amicale 

des jouteurs Pointe Courte....



Des tielles et des jeux... 

Et le peuple Sétois sera content !

 


En ce 18 juin de l'an de grâce 2023,

la saison des joutes tant attendues

à repris, pour le bonheur des Sétois

et des touristes présents et curieux

de voir les feux ce sport traditionnel.



Plusieurs longues heures durant,

Le célèbre et illustre Cadre Royal

est devenu le Colisée nautique de Sète,

où sont venus s'affronter avec courage,

détermination et passion viriles,

des plus jeunes aux plus férus,

les fervents adeptes de ce sport couillu.

 

Il en faut du courage pour faire front

à l'adversaire, à sa lance mordante,

avec pour seule et unique protection,

un pavois encombrant et pesant,

les deux pieds ancrés sur la tintaine,

à deux mètres au-dessus de la surface.


Bien sûr, de tous, les plus attendus,

ce sont les colosses de Sète et des environs.

Là, les coups de maître font le bonheur

des spectateurs expérimentés et enflammés

et impressionnent les touristes admiratifs.

Avec eux, les arènes de Sète vibrent,

au son du hautbois et du tambourin.

Elles se réjouissent pour le vainqueur de la passe,

sur les airs joyeux et entrainants entonnés

par la bande sétoise La Pena Bella Ciao.


C'est après quatre heures d'efforts intensifs,

que le patron et les rameurs sont heureux

de faire faire le tour d'honneur au champion

qui parade fièrement devant son public.

 

Cette année le premier moment de gloire de la saison,

dans la catégorie lourds-moyens,

revient au jouteur Morgan Espinosa,

de la Société des jouteurs Frontignanais.


Bravo à lui !

Et bravo à tous pour ce moment sportif remarquable !

Et comme on dit : "à charge de revanche !" 


Christian Bailly

Tous droits réservés 

21/06/2023

samedi 10 juin 2023

Nouveau monde

 

Je reviens d'un monde qui n'était pas le mien,

Où l'ombre supplante la lumière douce du matin,

Où le silence vaut cent fois mieux que la parole,

Où l'amour espéré en désespoir de cause s'étiole.

Bâillonné - Dean Winchester



Je reviens d'un monde pour beaucoup réfuté,

Mais dont on se contente faute de vérité avouée,

D'un monde où le mensonge fait force de loi

De peur d'être proscrit, de devenir un hors-la-loi.


L’homme triste - Munch



Je reviens d'un monde où l'on préfère le noir,

Plutôt que d'afficher les couleurs de l'espoir,

Un monde où l'on cache sa grande misère la nuit,

Au fond de son lit, et son âme dans un réduit.


Crépuscule avant l'orage -Cécile Becq


Mais un jour…


Sur mon chemin, j'ai fini par trouver l'âme-sœur.

Elle m'a ouvert en grand les portes de son cœur.

La lumière est entrée dans ma maison ravagée

Par le temps, les désillusions, les espoirs envolés.


Coucher de soleil sur la mer - Cécile Labossière



Son ardeur a réchauffé mon corps désenchanté.

J'ai découvert un nouveau monde à mes pieds.

De son amour, elle a ravivé mon cœur à l'abandon.

Sa vérité toute nue a sauvé mon âme en punition.



Jean-Jacques Lagrenée - Archimède sortant du bain



Un monde d'amour où je me suis enfin accepté,

Un monde d'amour, où ma vie n'est plus une fatalité,

Où je me suis senti libre pour vivre mon destin,

Où j'ai trouvé pour mon cœur un digne souverain.




Alfredo Araujo Santoyo


Christian Bailly

Tous droits réservés 

12/09/2011

samedi 3 juin 2023

Colère




Aujourd'hui, ma confidente

Est comme le peuple de France,

D'humeur grise et furieuse.

Elle gronde,

Elle tempête,

Lâchant sa cavalerie valeureuse,

À l'assaut des rochets.

Ses charges renouvelées,

Nous tiennent à distance.

De ces coups de butoir,

S’échappent en gerbes,

Un feu d'artifice d'écume laiteuse.

Sous mes pieds, la terre tremble.

Au loin, la troupe inébranlable,

Multitude coléreuse,

Vient en renfort,

En vagues successives,

Telle une armée de barbares.

Peu à peu la nuit,

Tombe sur sa furie,

Noyant dans l'ombre

Ses vagues rugissantes...



Christian Bailly
Tous droits réservés
17/12/2019
(Sète)

Vagues





Le regard dans le vague,

Je surfe sur la vague

De mon vague à l'âme,

Dans le creux de la vague.


Sur le terrain vague


De mon âme dans le vague,

Une vague de fond,

Vient s'échouer,

Et semer le doute...


Une vague de froid

Envahit mon cœur...

Au pied de la vague,

Je divague...


Christian BAILLY
Tous droits réservés
06/05/2023
(Sète)

Dons

 

 

Je te donne,

Mes rêves d'adolescent, qui n'ont pas vu le jour,

Mon cœur qui ne se lasse pas de tes discours,

Mon corps sans illusions, dont tu es le courtisan,

Mes espoirs impatients de vivre leurs vingt ans.


Adolescence - Hélène Fuhs

 

Je te donne,

Chacune de mes pensées, gravées sur mon cœur,

Mes larmes où je dévoile l'éclat de mon bonheur.

La clef de mon âme, pour libérer ses tourments,

Tous mes sourires dont je te reconnais l'artisan.


Edvard Munch   Affiche Autoportrait à la cigarette

 

Je te donne,

Le reste de mes jours, et son compte à rebours,

Mais toutes mes nuits pour en oublier le cours,

De mes aurores, la ferveur pour calmer ta faim,

Des crépuscules ardents sous notre baldaquin.


Création de l’homme - Salvador Dali

 

Je te donne,

La seule richesse qui me reste sur cette terre,

Mon amour.


Benjamin West- La mort de Hyacinthe


Christian Bailly

Tous droits réservés

12/09/2011