mercredi 11 novembre 2020

Mes enfants,


Mon arrière-grand-père,
Jules Hyppolyte Louis Bailly,
au service militaire


 

Nous, compagnons de misère,

Sur le champ de bataille de Verdun,

Nous y laissons tous nos copains,

En attendant d’aller mordre la terre.

Mon Arrière-Grand-Père 

 

Lors de nos funestes assauts héroïques,

Nous connaissons le salaire de la peur,

À nous, peut-être, la gloire et les honneurs,

À l’heure de nos corps-à-corps fatidiques.

 

Pour sauver et nourrir tous ses enfants,

La terre de France a soif de notre sang,

Et une faim dévorante de notre chair.

 

Un jour, le temps effacera vos pleurs.

Les canons, eux, finiront par se taire.

La paix accouchera dans la douleur.

 

Souvenez-vous-en, notre sacrifice

Sera, à jamais, le prix de votre liberté !

 

Votre père.

Mon Arrière-Grand-Mère et ses enfants, à la fin de la guerre, 
Marie Joséphine Augustine Bailly, née Petit
à gauche Yvonne et Raymond
à droite Georges et Henri, mon Grand-Père.


Christian Bailly

Tous droits réservés

11/11/2020

jeudi 5 novembre 2020

Reflets

https://youtu.be/Q2O4wo9_X6k


Versio audio 





Reflets irisés sur les miroirs argentés,

Esquissés à la pointe d'un rayon de soleil.

Cet instant éphémère sera bientôt balayé,

Par le couchant, jusqu'au prochain réveil




De ce monde aux pâleurs languissantes.

Il traîne ses pieds lourds d'incertitudes,

Pour aller vers ses besognes accablantes.

L'air du temps ajoute ses cruelles servitudes.



La ville apaisée oublie toutes les folies de l'été

Pour se consacrer à une survie organisée

Par un monde soucieux, où s'étiolent les libertés.




Loin de ces réalités prophétiques, l'artiste,

Rêve d'être sous des cieux plus fantaisistes

Où l'amour ne sera plus jamais un vain mot.

 

Photos et texte (Sète) Christian Bailly

Tous droits réservés

05/11/2020