mercredi 22 février 2023

Brumes matinales

 



Dans les mystères des brumes matinales,

Germent les heures glorieuses du jour naissant.

Avec, se dissipent nos mélancolies nocturnes,

Nos doutes, nos peurs, et nos langueurs.




Dans le silence, le rideau vaporeux se lève,

Sur le monde, encore engourdi de sommeil.

À peine, si le chant des oiseaux ose le troubler,

Comme s'ils profitaient de cet instant de paix.




Avec l'aurore, le monde, doucement, s'éveille à la vie.
.
En chaque chose, les couleurs renaissent, se ravivent,

Oublient les heures sombres de la nuit qui s'éteint.




En chaque être vivant, le cœur se met à battre plus fort,

Pour mieux appréhender cette journée qui s'offre à eux,

Au mépris du grand chambardement des hommes. 

 



Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

22/02/2023

lundi 20 février 2023

La Vénus d’Urbin


La « Vénus d’Urbin » de Titien



Dans ses rondeurs vénusiennes

Elle cache toute la générosité,

De son cœur irraisonné,

Transi d'amours vénitiennes.






Sa chair à tant à donner

Et tant à recevoir...

Ses courbes appellent les arabesques,

De caresses savantes...




De ses abondances,

Elle comblera de son amant réputé

Ses faims de volupté,

Là sur sa bouche cerise,

Là, sur le velours de sa peau de pêche,

Là, sur son sein généreux et pommelé,

Là, sur son ventre sagement épanoui,

Là, entre ses cuisses fuselées,

La, avec ces discrètes poignées d'amour,

Là, entre ses fesses prodigues de plaisirs.






Dans ses rondeurs...

Elle cache aux yeux du monde,

Tout ce qu'elle ne laisse pas voir de son âme,

Mais qu'elle ne garde que pour celui...

Rien que pour celui,

Qui viendra cueillir

Tout ce qu'elle a de tendresse et d'amour,

Dans le secret d'une nuit vénitienne.

Guidobaldo II della Rovere



Christian Bailly

Tous droits réservés


20/02/2023

jeudi 16 février 2023

Retraite

 

Photo Christian Bailly - Manifestation du 16/02/2023 - Sète 

Le départ en retraite, ne doit pas être une fin en soi,

Mais un tout nouveau départ vers d'autres horizons.

Alors, le temps arrive pour enfin se consacrer à ce « moi »

Qu'une vie de travail durant, nous laissons à l'abandon.


Paul Cézanne - Garçon couché


Être en retraite, ce n'est pas le crépuscule d'une vie,

Mais une aube nouvelle pour voir sous un autre jour

Le monde qui nous entoure, avec curiosité et envie,

Et aussi, tourner la page des contraintes, pour toujours.


Vladimir Koval


La retraite, c'est ouvrir en grand le portail de la liberté,

Pour découvrir tous les chemins qui mènent à nos projets

Tant de fois élaborés, mais hélas autant de fois ajournés.

Au-delà de nos espoirs, une liberté à découvrir, à partager.

 

A nous la liberté - Pineau Dominique 

Être en retraite, c’est profiter des prémices du printemps.

Pour prendre le temps de regarder une rose nous éblouir

C’est chaque jour, se consacrer à vivre à contretemps,

Alors nos dons naturels peuvent sereinement s'épanouir.


Etude pour la  "La retraite" - Alexandre Barberà-Ivanoff

 

Pendant que le monde frénétique s'agite, se décarcasse

Court après chaque seconde qui défile imperturbablement.

C’est regarder sans s'affoler le temps qui nous pourchasse

Pour en faire un pur instant de plaisir, de contentement


Du net

 

Au présent…

Pendant qu'il est encore temps…


Christian Bailly
Tous droits réservés
03/07/2014

mardi 14 février 2023

T'aimer à perdre la raison

 


Par Jean Cocteau 

Au creux de mon oreille, un murmure

De toi me parvient avec passion,

Il rompt le silence de notre contemplation.

À tes pieds, repose enfin ton armure.


Photo Christian Bailly - Parc du Château de Fontainebleau

 

De tes lèvres sensuellement offertes,

Je vois s'échapper ces mots tant espérés.

À eux seuls, capables de rassurer, d'apaiser

Les derniers doutes de mon cœur en alerte.

 

Sur ta bouche, enfin, ils fleurissent,

Délicatement se posent sur mon âme.

Eux seuls suffisent pour qu'elle se damne,

De ses tourments qu'elle se démunisse.


Chantal-GUERLET- Masques

 

Je les entends, avec le ravissement qui sied

À pareille déclaration de grands sentiments.

Je bois ces paroles et trouve au même instant,

Dans l'abîme de tes yeux, de quoi me rassasier.

 

Ton corps, en entier, crie pour moi son amour,

Il accompagne enfin, ce divin "je t’aime".

Une larme, de mon bonheur l'emblème,

Envahit secrètement mon cœur, sans détour.


Du net 

 

Depuis, il chante à tue-tête dans ma tête.

Il berce chaque seconde de ma vie.

Depuis, mon âme par l'Amour asservie,

N'a plus pour unique casse-tête…


Chantal-GUERLET- Déchirures

 

Que de t'aimer à perdre la raison.





Christian Bailly

Tous droits réservés

Monstruosité





Sur le sol, gisent les premiers condamnés

Par nos délinquants en cols blanc...

Un rouge-queue, dans leurs banches décharnées,

S'interroge, en voyant la folie des hommes...



Alors que les amandiers esquissent leur floraison,

De voir ces carcasses dénudées, à terre,

À quelques jours de l'avènement du printemps, 

Je pleure...



Je pleure de voir la force prendre la défense de cet écocide.

Je pleure de voir, une fois de plus, la tyrannie du pouvoir

Aller à l'encontre de la raison et du bon sens populaire...

Je pleure sur ce lieu défiguré au nom d'une modernité

Servile, menteuse et effrontée, au service du profit.


Je pleure sur tous ces jours, sur tous ces mois,

Sur toutes ces années de bien-être public sacrifiés,

Pour plaire à un autocrate dépourvu d'amour de la nature

Complice d'urbanistes irresponsables et cupides.

Je pleure de voir nos enfants condamnés à jouer

Dans une aire grande comme un mouchoir de poche…



Je pleure de voir nos anciens privés de ce haut lieu

De rencontres et de bavardages sous les ombrages.

Je pleure de voir tous ces jardins de béton

Fleurir notre ville et emprisonner une nature domestiquée.



Et pourtant...

Pourtant...

À chaque fleur, nous devons la beauté de notre monde,

À chaque arbre, nous devons notre survie,

Un peu de cet air épuré des émanations de nos folies...

 

Quel monstre faut-il être pour nier cela de nos jours !



Notre démocratie est devenue l'ombre d'elle même, de la poudre aux yeux pour faire croire au peuple qu'il tient les rênes... 
En vérité, notre système est sous le joug de la dictature de l'ambition et du fric !


Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

14/02/2023

vendredi 10 février 2023

Clin d'oeil



Un jour, Sète, ma belle, me fit un clin d'œil...

C'était plutôt très audacieux de sa part

C'est que de la séduction, elle maîtrise l'art...

Après tout, me dis-je, pour ma fin de vie, c'est un bel écueil....




Je me suis approché de cette étoile du sud,

J'ai accroché mon cœur à un anneau du Môle.

De ma nouvelle vie, elle est devenue le pôle,

Avec moi, elle ne fit pas longtemps la prude.




Bientôt, elle m'exhiba, sans pudeur, tous ses atouts.

Dans ses veines bleues, la passion de ses flots.

Je me laissais embarquer sur ses canaux.




Dans ses reflets colorés, je noyais mon regard,

Sa beauté méridionale avait déjà tous mes égards,

Un amour inconditionnel germait dans mon cœur.





Photo et texte Christian Bailly
Tous droits réservés
11/02/2003

Ma raison d'être

 

Mel Odom


Quel est ce voluptueux sentiment qui envahit mon cœur,

Au point de ne plus savoir où je vis, ni à quelle heure.

Quel est ce tourment qui agace gentiment mon esprit,

Au point de ne plus savoir en réalité vraiment qui je suis.


Psyché ranimée par le baiser de l'Amour


Quelle est cette quête inlassable qui nuit et jour me hante,

Au point de ne plus pouvoir divorcer de cette force aliénante.

Quel est cet impertinent appétit qui trouble tant ma chair,

Au point de ne plus me contenter de mes plaisirs solitaires.



Quel est ce feu intestin qui se consume dans mes entrailles,

Sans me laisser la moindre chance de gagner cette bataille.

Quelle est cette étoile qui illumine jour après jour mon ciel

Et ne fait pleuvoir sur moi que bonheur et félicité torrentielle.


Mon homme par Ariel Louise-Alexandrine


Je vous le dis à vous, ô mon Amour, mon très Cher Amour

Dans le secret de votre alcôve, je vous fais ce long discours

Je vous avoue, là, sans plus tarder, l'objet de mes tourments

N'est rien d'autre que vous, à qui je voue de nobles sentiments.


Eric Massart


Vous et votre façon d'être, si précieux, si exceptionnels pour moi,

Vous et votre âme qui obsèdent mon âme, qui se donnent à moi,

Vous et votre corps qui hantent ma chair et lui offrent tant d'émois,

Vous qui êtes devenu ma seule raison d'être, de vivre mon choix.


P. Picasso 


Ô. Mon Amour, mon tendre Amour, l'unique objet de ma foi,

Faut-il que je vous aime pour le chanter ainsi sur tous les toits,

Faut-il que je vous aime pour vous consentir de ma destinée,

Ce qui était depuis si longtemps, aux yeux de tous, dissimulé.



Pour vous, je me suis dévoilé, sans pudeur, ni honte, ni regret.

Pour l'amour de vous, je veux être celui que j'ai toujours été.

Je vous offre, ma réalité, celle que j'ai eue tant de mal à porter

Pour la plus belle raison qui soit, vous êtes ma raison d'exister.


Peinture de Zeljko Vitomirovic


Christian Bailly - Tous droits réservés - 10/01/2012

vendredi 3 février 2023

Brise-larmes

 

Bien au-delà du brise-lames,

S'envole, au loin, mon âme...

Pour des horizons lointains.

Viens ! Donne-moi la main...


Là-bas, nous nous aimerons,

Notre vie, nous poétiserons,

Pour oublier les tourments

D'un monde à son dénouement.


Tout là-bas, entre ciel et mer,

Sur les ailes de nos chimères,

Nous broderons des jours meilleurs.

Un monde en paix avec lui-même,

Protégé du pire par un brise-larmes,

Contre les vents et marées des armes.

 




































Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

03/02/2023