mardi 24 juin 2025

Tapage

Harmonie sensuelle - du net


Ô Mon Bel-Ami…

Dans les sillages

De mon destin,

J'ai trouvé l'amour

Au détour d'un chemin.

Il avait ton visage,

Et tes beaux atours.



Sur les rivages

De nos désirs,

J'ai senti le bonheur

Interdit m'étourdir,

Effacer les ravages

De mes peurs.


Amelia13 - Amoureuse


Ô Mon amant …

Mon cœur en cage

Dans ton cœur,

S'est laissé gagner

Par l'ardeur

De tes suffrages,

Sans rechigner.



À nos corps, la rage

De nous aimer,

Dans la passion,

L'indécente volupté.

Oublions d'être sage,

Cédons à la tentation.


Picasso


Ô Mon amour…

Écoute le tapage

De mon âme pervertie

Par mon cœur,

Écoute l'euphorie

De ses hommages,

Entends son bonheur.


Alba Rando Art - Les amoureux

 

Christian Bailly

Tous droits réservés

24/02/2016

samedi 21 juin 2025

Le monde est fou

The World à Sète... 

Ce que ça m'inspire... 




Le Monde est fou

Alors que certains ne savent pas quoi faire pour dépenser leur argent d'autres crèvent la bouche ouverte ou sous les bombes, voire les deux.

Alors qu'on nous ressasse avec notre bilan carbone à longueur de temps, d'autres grillent la planète sans culpabiliser.

Alors que certains n'ont pas de toit, que la crise du logement sévit pratiquement dans le monde entier, on continue à construire ces monstres des mers pour promener un monde stérile et égoïste.

Le monde est devenu fou !

Il n'est plus à une contradiction près. 

Il fait tout et son contraire, pourvu que les "nantis", qui se prennent pour des "élus", continuent à vivre et à griller la chandelle par les deux bouts...

Un jour viendra où il nous faudra bien payer la facture... Et devinez qui devra en assumer les conséquences... Qui sera en première ligne quand d'autres continueront à vivre dans leurs palais battis à la sueur des miséreux ?

Je vous le dis, le monde est fou !

https://en.m.wikipedia.org/wiki/MS_The_World?fbclid=IwY2xjawLDhoJleHRuA2FlbQIxMQABHmq9ctolzOUWaP6mYR1Q39ya5zPeDqdMqwgpPeT4I3tpw4Lcm0mAc-a92SYO_aem_OeIWOV-x0iF7DIwQ7qu1sA


Christian Bailly 

21/06/2025

vendredi 20 juin 2025

Aujourd'hui 8 Juin 2025

 




Aujourd'hui,


La tramontane souffle sans grande méchanceté.

C'est à peine si elle soulève un grain de sable.

Le ciel, d'un bleu laiteux, est voilé de brume,

Au travers de laquelle le soleil s'encanaille.

La mer, à peine ridée, clapote paisiblement.





Aux pieds des dunes gisent encore les victimes

Des tempêtes qui se sont heurtées à la côte fragile.




Les oyats des dunes courbes gracieusement l'échine,

Soumis aux caprices d'Eole et de la rose des vents.




Les touristes, eux, sont déjà là, à se dorer au soleil,

À emmagasiner des couleurs et des souvenirs

Pour leurs soirées de grisaille hivernale à venir.

Quelques grains de sable sont les bienvenus,

Pour enrailler la routine, renverser le sablier,

Et apprécier, enfin, les bienfaits de l'oisiveté.

Quelques coquillages dans leurs sacs de plage

Leur rappelleront l'heur de ces instants à musarder.




Au bout du long ruban de sable qui s'étire, s'étire,

L'île singulière est figée dans son écrin de verdure,




Prisonnière de sa frise de béton impitoyable,

Léchée par la grande bleue, au destin vulnérable.




Image idyllique d'une ville victime de son charme,

Exposée au cynisme féroce de certains promoteurs.

Ostensiblement, elle perd son âme authentique,

Au profit d'une artificialisation outrancière.

Cette mutation inexorable, elle la vit dans la douleur

De son ventre que l'on ouvre méthodiquement,

Des césariennes coûteuses, sans péridurale.




Heureusement, son cœur bat encore la mesure

Aux sons insouciants du tambourin et du hautbois

Les jours glorieux de ses mémorables joutes.




Son cœur, il est aussi dans sa tielle savoureuse

Dans sa macaronade, cuisinée avec amour,

Dans sa rouille de seiche, sa bourride de baudroie

Ou encore dans ses encornets farcis de soleil.

Il est aussi dans la gouaille bon enfant des Sétois

Dont l'accent chatouille les oreilles des touristes,

Et dans l'insolence des gabians prêt à chaparder,

Dès les premières lueurs du soleil, au levant.



Venir à Sète, c'est embrasser ses canaux étincelants

Son port, son Môle, son Cimetière Marin prestigieux




De la Pointe courte, au verdoyant Mont Saint-Clair




Du pittoresque Quartier Haut, au quartier du Pont-Levis,

Un véritable petit village bordé par l'étang de Thau.




Venir à Sète, je vous le dis, c'est l'épouser ou la quitter

Le cœur transi, et l'esprit impatient d'y revenir…






Christian Bailly
Tous droits réservés
08/06/2025


vendredi 13 juin 2025

Parfois

 


Parfois,

Il me prend l'envie de vouloir plonger

Dans tes flots obscurs et agités,

Pour me laisser emporter,

M'abandonner.

Dans tes abysses, sombrer,

Pour m'oublier,

Être oublié,

Oublier ce monde qui ne me fait plus rêver,

Cette terre que les hommes ont condamnée,

Pour oublier la haine, la violence, les incivilités,

Les guerres, depuis trop longtemps, déclarées,

Et celles qui couvent encore, prêtes à éclater.


 


Parfois,

Je veux sombrer dans tes flots obscurs et agités,

Lesté par le poids de mes péchés,

Pour lesquels je n'ai aucun regret à formuler,

Leur offrir sans réticence mon âme damnée,

Que ses errances ont épuisée,

Et mon corps de dépravé,

Usé par ses dérives avérées.

Je veux abdiquer,

Aux ivresses des profondeurs, ne pas résister,

Et aux chants de sirènes, succomber,

Pour qu'elles me fassent oublier

Ma pitoyable réalité

D'homme.


 


Et puis non ! 

Je veux me baigner dans tes flots irisés et apaisés,

Pour y trouver la paix de mon âme fragilisée,

Par la vie et ses déconvenues répétées.

Je veux, par tes gerbes perlées de soleil, être ondoyé,



Épuré de mes fautes et de ma médiocrité,

Purifié de mes chimères emportées et noyées,

Pour renaître et de mes démons être libéré,

Par toi, je veux être épargné et sauvé,

Pour exister,

Aimer et être aimé...



Texte et photos Christian Bailly

Tous droit réservés

13/06/2025


 

mardi 10 juin 2025

Au-delà de la mort…

 


Au-delà de la mort…

Rien ne me sera plus douloureux que d'être privé de toi,

Que de ne plus sentir, chaque jour, ton regard sur moi,

Que de ne pouvoir continuer à te toucher, à te respirer,

Et d'être là, à regretter ces moments passés à tes côtés.


Carolus-Duran


Rien ne sera plus douloureux que de devoir rester silencieux,

Que de ne pouvoir continuer à écrire ces mots langoureux,

Que de devoir taire pour toujours l'expression de mes désirs,

Et d'oublier à jamais nos folies consommées, nos plaisirs.


Egalité devant la mort - William Bouguereau


Au-delà de la mort…

Rien ne me sera plus douloureux que d'être dépouillé

De ton épaule, de tes bras, de tes étreintes et tes baisers,

Que de ne plus respirer le même air que toi, le nez au vent,

Et de ne plus partager un rayon de soleil au couchant.


Claude Monet


Rien ne sera plus douloureux que de ne plus écouter, à deux,

Le refrain des vagues ou des oiseaux, le chant amoureux,

Que de ne plus partager nos silences sereins et complices.

Devrai-je, là où je serais, sans mot dire, vivre ce supplice ?


Grigori Bobrovski


Au-delà de la mort…

Rien ne sera plus douloureux que de devoir me résigner

À sentir mon corps être insensible et mon cœur se briser,

Que de laisser le néant m'envahir pour éteindre ma flamme.

Cette flamme valeureuse dont l'amour était devenu l'oriflamme.


Philippe de Champaigne - Saint Augustin (détail)


Rien ne sera plus douloureux que de voir effacer sur le sable

Nos pas imprimés côte à côte, par les flots du temps coupable.

Que de voir le monde continuer sa course folle et opiniâtre,

Alors que sur mon existence tombera le rideau de théâtre.


du net


Non ! Non, rien ne peut être plus douloureux…

Que le martyre du partir, loin de toi…

Au-delà de la mort…


Anthony van Dyck - Saint Sebastian


Christian Bailly
Tous droits réservés 
10/06/2025

samedi 7 juin 2025

Comme Icare

 


 Marcin Otapowicz, b. 1978, Icarus, 2022, wood on wood


Après m'être égaré 

Corps et âme

Dans le dédale de ma vie,

Comme Icare,

Je veux me brûler les ailes 

À ton amour.

Qu'il rayonne et me consume, 

Pour que je tombe à tes pieds.

Pour le reste de mon destin, 

Tu seras mon soleil. 



Christian Bailly 

Tous droits réservés 

Je certifie que ce poème n'a pas été écrit par une IA 

07/06/2024

Chronique d'une vie


Comme le parcours de notre vie nous semble s'étirer,

Quand nous en sommes seulement à nos vertes années.

Mais à tout un chacun, il nous paraît tellement abrégé,

Quand nous arrivons à l'automne de notre destinée.


Sandys Frederick


 On se retourne, et on se dit : "Mais où sont donc t'elles passées ?"

La bibliothèque de nos souvenirs est maintenant presque saturée.

Comme ils ont pris la poussière ces volumes, avec le temps !

Ouf ! C'est une chance, quelques rayons restent encore vacants.

On se demande : "Y aura-t-il assez de place pour ceux à venir ?"

Ou plus réaliste : "Aurons-nous assez de temps pour les remplir ?"


La bibliothèque  - Muriel Cayet

 

"Allez ! S'il vous plaît !

Laisser nous encore quelques tomes à écrire,

Quelques chapitres,

Quelques pages... "


les livres de Colette de l'Artiste FAUVE

 


Promis, nous les rédigerons avec plus de sérieux, de sagesse

Pour discourir, encore et encore, de l'amour, de la tendresse,

En prose, ou en poésie pour leur donner un peu d'élégance,

Pour leur accorder d'un peu d'éternité, la chance,

Pour en retrouver la saveur, les jours de désespérance,

Pour en retrouver les odeurs, les jours douloureux,

Pour en retrouver la passion, les jours fâcheux,

Et se dire : " Tout compte fait, quelle chance j'ai eu"

Tout en continuant à écrire le roman de notre vie…


Sandys Frederick

 

Christian Bailly

Tous droits réservés

07/06/2025

mardi 3 juin 2025

À nos trois Grâces et leur sœurette !



Quand la Margot décide de quitter le pont,

Et qu’elle décrète de prendre le large,

La Marinette, de suite, est dans ses jupons.

Pas question, pour elle, de rester en marge !




La Jeanne, l'aînée, vous semble plus sage ?

Oh, que nenni, détrompez-vous !

De voguer sur les canaux, elle a la rage.

Peuchère ! Au cadre royal, ses rendez-vous !




Je vous le dis tout de go, à nos trois Grâces,

Il ne faut pas en raconter, pour de bon !

Foi de rameurs, il vous faudra de l'audace.

Elles ne sont pas faites pour des moussaillons.




De Sète, ma belle, elles sont la fierté.

Elles partagent volontiers leur renommée

Avec les cousines sises à quelques embardées.

Tous les jours, sur les miroirs, leurs reflets.




Si elles restent fidèles à notre île singulière,

Elles font, à leurs manières, le tour du monde,

Elles prennent la pose, en pleine lumière,

Paient de leur personne, se dévergondent.




Parfois, nos filles rêvent de voiles joyeuses,

De ces contrées lointaines et exotiques,

Mais c'est de Sète qu'elles sont amoureuses,

Et aussi de ses jouteurs fiers et héroïques.




Mais ces chevaliers, aux cœurs valeureux,

Font fichtrement peu de cas de nos damoiselles,

À eux, la gloire et les honneurs des jeux.

Sur leurs tintaines qui leur donnent des ailes.




Ne les imaginez point fantasmer pour Ste Lucie ?

Non, au Rocher de Roquerols, une petite escale,

En compagnie d'un poète et de ses bons amis,

Et voilà nos demoiselles, de chastes vestales.




Si vous les voyez nonchalantes et songeuses,

C'est qu'elles pensent aux prochaines sorties,

Aux clapotis sur leurs croupes généreuses,

Aux frissons, au passage du pont de la savonnerie.




Ainsi, assurément, n'ont-elles qu'un seul dessein,

Voguer sur les flots moirés de notre belle cité.

Pour nos trois Grâces, il n'y pas plus bel écrin

Que ses reflets chaleureux et ensoleillés.




À la nuit tombée sur notre ville apaisée,

Toutes rêvent du Gyss, d'être son Hélène,

Sur l'étang de Thau, de voguer et d'écouter

Le capitaine de bonne renommée les appeler vilaines.




Depuis peu, une petite jeune s'est jointe à elles,

Avant tout autre chose, d'aller loin, elle se soucie,

À la compétition, elle veut faire la part belle,

Aussi belle qu'elle est jolie, notre Félicie.




Elle veut découvrir, en réel, d'autres horizons,

Se frotter les rames à d'autres aventures,

Porter haut les couleurs de notre association,

Et sur d'autres mers, montrer sa fière allure.




Hé oui, des grands, elle veut être dans la cour,

Et que, grâce à elle, sa tribut Occitarme se réalise

Des canaux bien sages de Sète au port de Colliour,

De notre Île singulière à la Sérinissime Venise.




Quand la Margot décide de quitter le pont,

De partir en goguette sur les canaux de Sète

La Marinette, de suite, est dans ses jupons.

La Jeanne, elle, à déjà pris la poudre d’escampette…


Et la Félicie, aussi !!!




Christian Bailly

Tous droits réservés

07/06/2021 revisité le 03/06/2025