Je
tais ces mots qui me font peur,
Je
crains de rompre de mes sentiments, le secret,
Et
des tiens la pudeur.
En
silence, j'observe les preuves qui trahiraient
Ce
sentiment auquel je n'ose espérer
Tant
il saurait combler mes souhaits.
J'attends…
J'attends
l'aumône de tes sentiments étouffés.
J'attends
les gestes retenus, les mots suspendus.
J'attends
de toi un faux pas, de te voir trébucher.
J'attends,
l'âme et le cœur résignés,
De
voir ce trésor caché dans l'écrin de ton sein
Étalé
à mes pieds.
J’attends…
J'attends
ton mea-culpa, ta rédemption.
J'attends
de ta pudeur, qu'elle tombe enfin le voile.
J'attends
l'aveu de ta faute par omission.
Oui,
j'attends de ton indicible amour,
Qu'il
veuille bien apaiser la torture de mon âme,
S'offrir
indécemment au grand jour.
J’attends…
Faut-il
pour mettre fin à cet atermoiement
Que
je transperce de ma flèche impudique
Ce
cœur chaste et résistant ?
Faut-il
que je brise la glace de nos appréhensions
Pour
que face-à-face nous regardions
L'inavouable
se révéler à nos yeux, notre affection ?
D'un
faux pas, je n'ose m'aventurer,
De
peur de tout perdre,
De
perdre l'essence même de ce qui me fait subsister,
L'espérance
de vivre par toi aimé !
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