Mon arrière-grand-père,
Jules Hyppolyte Louis Bailly,
au service militaire
Nous,
compagnons de misère,
Sur
le champ de bataille de Verdun,
Nous
y laissons tous nos copains,
En
attendant d’aller mordre la terre.
Lors
de nos funestes assauts héroïques,
Nous
connaissons le salaire de la peur,
À
nous, peut-être, la gloire et les honneurs,
À
l’heure de nos corps-à-corps fatidiques.
Pour
sauver et nourrir tous ses enfants,
La
terre de France a soif de notre sang,
Et
une faim dévorante de notre chair.
Un
jour, le temps effacera vos pleurs.
Les
canons, eux, finiront par se taire.
La
paix accouchera dans la douleur.
Souvenez-vous-en,
notre sacrifice
Sera,
à jamais, le prix de votre liberté !
Votre père.
Christian Bailly
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11/11/2020