Alors
que le jour le plus long s'éternise,
Le chant lancinant des vagues furieuses
Répond aux mélodies dissonantes des hommes.
En fait, ils ne pensent qu'à repousser la nuit,
Pour oublier le spectre du monde en devenir
Tapis
dans l'ombre d'un avenir incertain.
Dans le ciel voilé, point d'étoile du berger,
Seule Venus se frotte à la lune timide.
Le ciel semble porter le deuil malgré la fête.
Au pied du phare Saint-Louis, la jeunesse
S'enivre de musique tonitruante et obsédante.
Sur les canaux, un violon électrise la foule
Restée sur les quais encombrés du cadre royal.
Les terrasses débordent de convives exaltées,
Excités par des animateurs en effervescence.
Partout, la ville bouillonne de sa jeunesse,
Heureuse de vivre ce rendez-vous musical.
Plus sages, sur la Placette et son Pouffre figé,
Les aînés, eux, se délectent des airs enjoués,
Entonnés par l'orchestre symphonique de Sète.
Dans les rues de la cité languedociennes,
La fête bat son plein pour fêter en musique,
L'avènement de l'été.
Alors que le jour le plus long s'éternise,
Le chant lancinant des vagues furieuses
Répond aux mélodies dissonantes des vivants.
En fait, ils ne pensent qu'à repousser la nuit,
Pour oublier le spectre du monde en devenir...
Là-bas, tout là-bas des espoirs d'hommes
Sombrent corps et âme dans les flots cruels...
Christian Bailly
Tous droits réservés
03/07/2023
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