dimanche 31 août 2025

À la veille de la Fête de la Saint-Louis







Tranquille, devant mon petit allongé,

Bien installé à la terrasse d'un café,

Je regarde notre jolie cité qui s'éveille,

Sous la brise câline et un beau soleil.



Les livreurs sont déjà à la manœuvre,

Les restaurateurs sont à pied d'œuvre,

Des odeurs de café-croissant voyagent,

Embaument dès le matin, le paysage.



Chacun s'escrime, avec soin, à préparer

Au mieux, de la Saint-Louis, les festivités.

Les touristes, eux, flânent dans les rues,

Pour avoir de ces festivités, un aperçu.



Sur les quais pavoisés du cadre royal,

Un zéphyr agite les couleurs nationales,

Les gradins attendent les spectateurs,

Avides de voir et de vivre cette ferveur.




Sur l'onde irisée, les barques, en silence,

Prennent sur elles, leur mal en patience,

Avant d'entrer fièrement dans la bataille,

Chargées de chevaliers de bonne taille.



Les touristes, peu au fait de cette agitation,

Observent l'ambiance et ses ambivalences,

D'un côté, l'aspect traditionnel des festivités,

De l'autre, leur tournure fêtarde et débridée.



De notre île, sachons préserver la singularité !

Cela, ne devrait-il pas devenir notre priorité

Plutôt que d'imiter de ses voisines les délires

Et ce surtourisme devenu difficile à contenir ?



En attendant d'y réfléchir avec sagesse,

Je m'impatiente de connaître les ivresses

De ces jeux qui font de Sète, la renommée

Et la gloire de ces valeureux chevaliers.



Je quitte la terrasse du café qui m'a hébergé

Le temps de ces réflexions que j'ai poétisées

Tout en me rappelant ce conseil avisé : 

"L'abus d'alcool est dangereux pour la santé



Christian Bailly
Tous droits réservés
31/08/2025

jeudi 7 août 2025

Déstructuration (Défi)

 

Déstructuration - Michel Richard


Défi : écrire un poème à partir de cette œuvre photographique de Michel Richard. "Déstructuration".

À découvrir lors de l'exposition "Exposition singulière", du 20 au 27 août 2025, à la Chapelle des Pénitents - 98 Grande rue Mario Roustan - Sète.

Lors du Vernissage le 23 août, j'aurai le plaisir de vous faire découvrir quelques poésies pour illustrer quelques œuvres de Michel Richard.

 

Quelle était belle et fraîche,

Comme un bouquet de roses

Cueillies au petit matin,

Quand l'aube les défroisse.

Ah ! Son Bel-Ami, pour elle,

Aurait bien vendu son âme,

Elle était le paradis à elle seule,

Où fleurissent désirs et plaisirs.

 

Il y avait de la joie dans sa chair

Habillée de sa jeunesse frivole.

Elle palpitait du bonheur d'être

Pour lui l'aurore de chaque jour.

 

Mais très rapidement, pour elle,

L'aurore devint crépuscule,

Puis le crépuscule se fit ténèbres;

Il en était devenu le maître.

 

Il lui faisait encore bien l'amour,

Tel un dieu, avant d'être odieux.

Sous ses baisers couvait l'orage,

Après le miel, elle goûtait le fiel.

 

Sur elle, il pleuvait des coups,

Comme il pleut des cordes.

Sur elle, grêlaient les insultes,

Autant que les revers de main.

 

Peu à peu de son assurance

Et de sa fraîcheur, il ne resta rien.

Peu à peu, dépourvue d'amour

Et de tendresse, elle se fanait.

 

Sa vie même perdait son sens,

Son corps, entre crainte et desir,

Son cœur, entre haine et amour.

Tout d'elle-même se déstructurait.

 

Pour ne laisser sur le tapis,

Qu'un corps douloureux,

Un cœur déchiré,

Une âme meurtrie.


Femme qui pleure  de Pablo Picasso



Christian Bailly

Tous droits réservés 

05/08/2025

samedi 2 août 2025

Lettre à Éline

 

 

Bien sûr, aujourd'hui toutes nos pensées

Convergent vers toi, notre petite poupée,

Avec tes yeux pétillants couleur pierre de jais,

Et ta frimousse qui ne manque jamais

De nous séduire, et même de nous enjôler,

Alors même que nous ne pouvons y résister.



Tu es notre petite princesse pétillante,

Tu rends nos vies un peu plus croustillantes !

Une princesse qui déborde de ressources.

De nos engouements, tu es la source,

Et sais très bien nous mener par le bout du nez,

Pour peu que l'on se laisse entraîner.


Tu nous convaincs par tes coquineries,

Qui ne manquent pas d'enjoliver nos vies.

Une petite princesse aux yeux si profonds

Qu'il est impossible d'en toucher le fond,

Pour y lire de ton âme toute la malice,

Qui nous invite à devenir tes complices.


Tu n'es pas farouche, petite princesse !

Tu débordes de vitalité et de joliesse !

Tu es comme un miracle au beau milieu

De nos destins que tu rends plus lumineux,

Un petit bouton de rose, au petit matin,

Sur le point de s'épanouir dans nos jardins…




Merci d'être là, Éline!


Nous te souhaitons un très Joyeux Anniversaire

Et t'embrassons très très fort.


Christian Bailly

Tous droits réservés

01/08/2025