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| Jeune femme alanguie** , France vers 1830-1840 par Claude Marie Dubufe |
Dites-moi pourquoi sans lui,
Le temps s'enfuit,
La vie m'ennuie,
Mon cœur se languit,
Mon corps s'alanguit.
Parlez-moi de lui,
Dites-moi pourquoi sans lui,
Mon désir s'évanouit,
Je ne suis point épanouie,
Sans lui, je fuis les nuits,
Des jours, la mélancolie.
Parlez-moi de lui,
Dites-moi pourquoi sans lui,
Je me perds dans mon lit,
Où dans la nuit, je crie,
En silence, mon amour pour lui,
Et je console mes envies.
Dites-moi pourquoi,
Sans lui, je suis aux abois,
Dans le noir, je suis en proie
À un si grand désarroi
Que sur mon lit, en croix,
Je lui voue toute ma foi.
Il est mon dieu,
Il est mon maître.
À lui, mes solennels vœux,
Puisqu'il m'a fait renaître.
Tous droits réservés
Qui peut elle être? L'amante ou l'épouse du peintre? Est elle en plein rêve? L'attitude est extrêmement sensuelle ,et on pense instantanément au tableau de Gervex ( plus tardif) : "Rolla" ,de 1878.
Nous sommes encore ici dans le 2e quart du 19e s. Le sentiment prime sur la raison . On cherche l'évasion et le ravissement dans le rêve ,le sublime ,l'exotisme la passion et la mélancolie. On est en plein Romantisme.
Attribution à Claude Marie Dubufe. Sujet de prédilection chez cet artiste qui repésente souvent ces jeunes femmes, à mi-corps, dans demi sommeil ou un semi-abandon.
L'oeuvre du Musée Fabre " Le Sommeil" ( 59,7 x 72,5) est connu dans trois autres versions, dont une dans une collection privée à Versailles.

Dominique Bonnerot
RépondreSupprimerChristian toujours dans le ressenti,le charme et la douceur. 🐞😘
Merci Dominique. Partir d'une œuvre comme celle-ci m'entraîne parfois sur des chemins inattendus dont j'aime les défis.
SupprimerBon vendredi. A bientôt . Bises amicales