vendredi 5 décembre 2025

De mon pas de sage




 

De mon pas de sage, je longe le rivage,

Mon âme soucieuse de rester silencieuse,

À l'écoute du chant des flots envoûtants,

Le regard accroché à l'étendue irisée.



 

Par le soleil d'automne, que la brise chiffonne.

Mon esprit de poète, et sa muse à la fête,

Vagabondent au loin, cherchent avec soin,

Un petit coin de paradis où coucher leur poésie.

 


Une petite île singulière, belle mais pas fière,

Qui fleure bon le soleil, une petite merveille,

Nichée entre deux eaux, avec l'azur pour oripeaux,

Auréolée de lumière, des artistes, la matière.

 


Une terre de pêcheurs et d'exilés d'ailleurs,

Venus chercher l'or de ses radieuses aurores

Et de ses crépuscules, les feux, qu'ils simulent.

Une île devenue l'écrin de leurs humbles destins



 

De mon pas de sage, tout au bout du rivage,

Sans faire plus d'effort, j'arrive enfin à bon port,

Comme un vieux rafiot,  je m'attache à l'anneau.

J'ai affalé la grand-voile pour mieux voir sa toile,

 


Là, jours après jour, je coule mes vieux jours,

Entouré de la poésie de cet éminent paradis,

Avant que je ne sombre, somme toute dans l'ombre

Ou emporté par les flammes, corps et âme.




 

Photos et texte : Christian Bailly
Tous droits réservés
05/12/2025