mardi 16 décembre 2025

Abbaye de Noirelac

 



 

À mes pieds, coule paisiblement le Cher.

Il laisse derrière lui son passé sur la pierre,

Et emporte déjà cet instant, au présent,

Vers son futur qui s'étire dans son courant.

 


Il se faufile entre les îlots de verdure ensauvagés.

Là, discret, par les branches, il se laisse effleurer,

Ici, sur les galets, il court pour se réchauffer,

Et nous faire entendre son clapotis enjoué.


 

Instant de paix, embrassé par la nature,

Je saisis ce bonheur qu'elle me procure.

Dans les prés, les vaches paissent et ruminent,

Ignorent leur fatal destin qui s'achemine.


 

Les vieux charmes me dévoilent les plaies,

De leur passé, quand on rabattait les haies.

Aujourd'hui, la charmille ombrage ma promenade.

Tandis que des enfants, gaiement, gambadent.


 


Au milieu de ce bocage, le temps s'est arrêté,

Laissant une place primordiale à la biodiversité.

Crue et étiage rythment cet espace naturel ;

Il m'inspire cette sérénité intemporelle.

 


Au milieu de cette quiétude monacale,

Trône l'abbaye de Noirlac et son abbatiale.

Dans ce monastère prestigieux de l'ordre cistercien,

La quiétude trouble mon esprit de païen.

 


La majesté de l'édifice et sa grande sobriété,

L'écho de mes pas dans ses salles dénudées,

Son autant d'invitations à la contemplation,

Sont autant d'incitations à l'introspection.


 


Que suis-je, moi, le rimailleur hors-la-loi,

Quand il a fallu tant de courage et de foi,

Tant d'abnégation pour édifier un tel sanctuaire,

Où le dépouillement s'opposait au somptuaire.


 


Ici, la grandeur du savoir-faire des hommes,

À sa porte, la sublimité de la nature !

Que suis-je dans tout ça, moi l'humble poète,

Un troubadour avec des mots, la palette ?


 


Peut-être est-ce ma raison d'être,

De m'extasier chaque jour qui est fait...




















































Texte et Photos Christian Bailly 

Tous droits réservés

03/08/2025

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