Parfois,
Il
me prend l'envie de vouloir plonger
Dans
tes flots obscurs et agités,
Pour
me laisser emporter,
M'abandonner.
Dans
tes abysses, sombrer,
Pour
m'oublier,
Être
oublié,
Oublier
ce monde qui ne me fait plus rêver,
Cette
terre que les hommes ont condamnée,
Pour
oublier la haine, la violence, les incivilités,
Les
guerres, depuis trop longtemps, déclarées,
Et
celles qui couvent encore, prêtes à éclater.
Parfois,
Je
veux sombrer dans tes flots obscurs et agités,
Lesté
par le poids de mes péchés,
Pour
lesquels je n'ai aucun regret à formuler,
Leur
offrir sans réticence mon âme damnée,
Que
ses errances ont épuisée,
Et
mon corps de dépravé,
Usé
par ses dérives avérées.
Je
veux abdiquer,
Aux
ivresses des profondeurs, ne pas résister,
Et
aux chants de sirènes, succomber,
Pour
qu'elles me fassent oublier
Ma
pitoyable réalité
D'homme.
Et puis non !
Je veux me baigner dans tes flots irisés et apaisés,
Pour y trouver la paix de mon âme fragilisée,
Par
la vie et ses déconvenues répétées.
Je veux, par tes gerbes perlées de soleil, être ondoyé,
Épuré
de mes fautes et de ma médiocrité,
Purifié
de mes chimères emportées et noyées,
Pour
renaître et de mes démons être libéré,
Par
toi, je veux être épargné et sauvé,
Pour
exister,
Aimer
et être aimé...
Texte et photos Christian Bailly
Tous droit réservés
13/06/2025
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