Bercée
par les flots,
Mon
âme vagabonde,
Oublie
le temps qui passe
Sur
elle, à tir d'aile.
Chargés
d'éternité,
Le
flux caresse les galets
Lissés
par la nuit des temps.
Je
les foule de mon pas de mortel.
Sûr,
je serais emporté
Avant
qu'ils ne soient les grains
Du
sablier universel
Qui
date l’humanité.
Une
mouette inconsciente,
À
cent lieux d’imaginer
Mes
divagations d’humain,
Frôle
les flots immuables.
Elle
poursuit son chemin,
Ignorante
de ses lendemains.
Inconsciente
de son devenir
Libre
comme le vent.
Au
travers des nuages amassés,
Un
rayon de soleil audacieux
Dépose
sur la crête des vagues
Des
étincelles d'espoir.
Je
suis vivant !
Je
suis dans l'instant présent...
Et
je sais ma chance…
N'est-ce
point ça le bonheur ?
Texte et photos (Sète): Christian Bailly
Tous droits réservés
31/05/2018