Illustrations du net.
Petite
Maman,
Tu
t’en vas…
Tes
souvenirs s’envolent,
Alzheimer
te les vole,
Et
avec, les miens.
J’ai
beau te prendre la main,
L’oubli
a pris la place de ton âme,
Sans
une douleur, sans une larme,
À
part les miennes.
Il
ferme les persiennes
De
ton regard qui s’enfuit,
Pour
y imposer l’ennui.
Petite
Maman,
Tu
t’en vas…
Un
grand vide s’installe,
Ta
mémoire détale,
Le
passé, tu le ratures,
Tu
oublies de parler du futur,
Le
présent est un grand vide,
Le
mal est là, perfide !
Ta
vie nous échappe,
Le
destin, sur toi, pose sa chape,
Les
mots déguerpissent,
Les
phrases s’évanouissent.
Petite
Maman,
Tu
t’en vas…
Que
te reste-t-il de ta vie,
Des
images sépia en sursis ?
Des
noms, des visages ?
Des
dates, des paysages
Perdus
dans les méandres
D’une
mémoire à te rendre ?
Sans
le vouloir, tu nous bannis,
Et
nous, nous sommes démunis,
Pour
avec toi, restaurer
Ce
qui reste de ton passé.
Petite
Maman,
Tu
t’en vas…
Sans
toi, la maison est vide,
Nos
souvenirs se rident,
Ta
douce frimousse se fripe,
Et
moi, j’ai mal aux tripes,
De
te voir nous oublier,
Tout
oublier de notre destinée.
Que
reste-t-il de ton amour
Qui
s’enfuit chaque jour ?
Un
refrain, une rengaine,
Une
valse de Vienne ?
Petite
Maman,
Ne
t’en va pas…
Je
suis la chair de ta chair,
Te
voir partir est un calvaire.
Je
suis le sang de ton sang,
Pour
moi, sors du néant !
Pour
moi, retiens le jour !
J’ai
besoin de ton amour,
D’exister
dans tes yeux,
Pour
refuser ce futur odieux,
Où
je ne serais qu’une ombre,
Dans
ta mémoire qui sombre.
Petite
Maman
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire