vendredi 22 juillet 2022

A Didier André Hedieu






À Didier

Didier André Hedieu


Face au destin me voici sans arme,

Aujourd'hui, de mes larmes,

Je suis venu arroser la rose du poète.

Il ne me restait plus qu'à lui offrir cette quête,

Et seulement ma peine profonde de le voir fuir

Si vite son jardin où il reste quelques souvenirs,

Pour encore, sans lui, pouvoir en sourire.

Mais que peut en faire une rose esseulée,

Si ce n'est que d'en mourir après avoir agonisé ?

Alors j'ai préféré la cueillir, une fois venu le soir,

Pour la déposer sur le marbre de la mémoire.

Je n'ai rien oublié de notre première rencontre,

Je ne pensais pas que le temps, sur ta montre,

Passerait si vite, avec autant de précipitation.

Nous parlions de poésie devenue notre passion.

De nos familles, de nos projets, loin de penser

À tout ce qui pourrait bien nous faucher.

C'est ce souvenir-là que je veux garder

Celui d'une belle mais trop brève amitié.

Le rimailleur que je suis continue son chemin

Sachant qu'il n'a pas d'autres choix que son destin.

Avec mes plus belles amitiés

Et mon bon souvenir.

Christian Bailly 

21/07/2022


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