Aux pas cadencés des rames colorées
Sur l'onde du canal à peine fripée...
La barque ventrue glisse, nonchalante,
S'éloigne peu à peu de la ville trépidante.
Le long du quai du Mistral encore peu fréquenté,
Les petites maisons nous saluent, sagement alignées.
Dès le matin, la Tramontane déjà vivace,
Nous fait front, ne veut pas perdre la face.
Tout en douceur, elle sort de sa torpeur
L'illustre et paisible village de pêcheurs.
Où le temps aimerait bien venir se poser,
Et nous raconter la vie au passé composé.
À la force des bras aguerris, nous avançons en silence
Stimulés, que nous sommes, par notre appétence
De redécouvrir la vaste lagune de Thau,
Où le bleu du ciel se mire dans ses eaux…
Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés
20/04/2024
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