lundi 6 janvier 2025

À l'heure où l'aurore...







À l'heure où l'aurore

Brode de fil d'or,

De la tête aux pieds,

Les arbres décharnés,

Et tisse de fil d'argent,

La prairie sertie de brillants,

La campagne se réveille

Baignée d'un rayon de soleil.




Les bœufs, insensibles

À cette beauté tangible,

Paissent, paisiblement,

Cette rivière de diamants

Étalée sous leurs sabots.



Dans la haie, en lambeaux,

Des corbeaux croassent,

Entre eux, ils bavassent

Comme des vieilles,

Tout en scrutant le ciel.



Aux pieds, des chênes,

Se joue une autre scène.

Des rouges-gorges sautillent

De brindilles en brindilles,

Picorent, le sol encore gelé,

Avant, de plus loin, s'envoler.





À l'affût, un vieux matou,

Sorti de je ne sais où,

Est à l'affût, devant ce mets.

Il serait mieux, à fainéanter

Devant le feu de cheminée,

Vivement en train de crépiter.



Un épervier, d’un poteau,

Semble observer de haut,

De ce monde, les merveilles.

Il scrute une proie qui s'éveille.

Une tragédie va se jouer,

Si personne ne vient la déjouer.





Moi, j'observe ce paysage

Qui résiste aux outrages

Du temps tenace qui passe.

Déterminé, sa route, il trace.



Je me rappelle mon enfance,

Dont il me reste les souvenances

De cette paisible campagne.

À jamais, elle m'accompagne.





Texte et photos : Christian Bailly

Les Chabins - 18380 - Ivoy le Pré - (Cher)

Tous droits réservés

06/01/2024

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