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La persistance de la mémoire de Salvador Dalí |
À chaque instant qui passe, il me semble...
Que mes jours n'ont pas assez d'heures,
Mes heures, pas assez de minutes,
Mes minutes, pas assez de secondes,
Pour accomplir tout ce que j'ai envie de faire,
Pour dire tout ce que je ne veux plus taire,
Pour écrire toutes ces pensées qui me hantent,
Pour penser tout simplement et être libre de dire...
Alors…
Je cours après le temps,
Et le temps court après moi...
Aurais-je assez de temps ?
Quand je voudrais voir tout ce que j’ai encore à découvrir,
Quand je voudrais écouter tout ce qu'il y a à entendre,
Quand je voudrais sentir à pleins poumons tout ce qui embaume,
Quand je voudrais goûter, boire, danser et faire de la vie une fête,
Quand je voudrais sourire à mes amis, rire à gorge déployée avec eux,
Quand je voudrais caresser, embrasser, aimer à perdre haleine,
Quand je voudrais oublier le temps; ce temps qui passe, qui passe…
Aurais-je assez de temps ?
Non, je sais bien que non !
Il faut du temps au temps,
Et moi, je n’ai pas le temps,
Je n'ai plus le temps…
Il me faudrais bien plus encore,
Que des secondes,
Que des minutes,
Que des heures,
Il me faudrait encore et encore
Des jours et des jours
Avant que mon corps,
Au chant du cor,
Ne rende les armes,
Dans un bain de larmes,
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Affiche Salvador Dali - La montre molle |
Que symbolise La Persistance de la mémoire de Salvador Dalí ?
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Analyse de La Persistance de la mémoire |
La Persistance de la mémoire de Salvador Dalí plonge le spectateur dans un univers onirique et définitivement étrange où surfaces dures et molles se partagent l’affiche. L’œuvre est déconcertante car elle oppose le surréalisme au réel. Elle questionne le caractère inéluctable du temps et concrétise l’obsession de l’artiste pour sa symbolique. Sommes-nous à sa merci ? Une chose est sûre, le temps passe mais laisse derrière lui des souvenirs ; la mémoire persiste. Le tableau peut être décomposé en différents éléments, numérotés dans l’image ci-dessus.
- Les montres molles symbolisent le temps, qui est relatif, en mouvement. Comme dans nos rêves, passé, présent et futur cohabitent et fonctionnent en synergie. Chacune posée sur une surface différente, elles représentent ces trois temporalités.
- La montre orange ne fond pas. Elle fait écho au temps qui passe, alors qu’elle est retournée et recouverte par des fourmis.
- Les fourmis envahissent la montre solide et symbolisent la décomposition, la mort. Le peintre fait ce rapprochement enfant lorsqu’il observe des fourmis grouiller sur le cadavre d’une chauve-souris.
- La mouche symbolise le temps qui s’envole et qui passe.
- Le drôle d’objet ou le personnage qui gît par terre pourrait représenter le peintre ou le monde intérieur et son onirisme.
- Le miroir incarne l’inconstance. Il reflète la réalité tout comme l’imaginaire.
- L’olivier, symbole de sagesse, est sec, mort. C’est un signe du passé.
- La plage est déserte et le sol semble dur. La rive représente le vide émotionnel que ressent le peintre.
- La mer lumineuse symbolise la mémoire et le monde réel, immuable. Elle contraste avec le premier plan sombre qui fait écho à un monde imaginaire et accablant.
- Les montagnes sont ancrées dans le sol comme dans le passé. Elles composent le paysage de l’enfance du peintre catalan.
- L’œuf est synonyme de naissance et donc de renouveau.
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