Quand
sur les cendres froides de l'hiver, au Printemps renaissant,
La
fauvette, dans nos jardins à peine en fleurs, fait son retour,
Elle
annonce les beaux jours ; de son chant, elle anime nos cours,
En
attendant que les frêles hirondelles gazouillent en s'envolant.
Entendez…
Dans les arbustes en bourgeons, les moineaux piaffent d'impatience,
Se chamaillent pour des femelles aussi surexcitées que les mâles.
Les tourterelles amoureuses caracoulent, sans penser à mal.
Au soleil, un matou veille sur ces mets de choix, en abondance.
Le pigeon, éternel amoureux, de ses roucoulades, nous gratifie,
Il nous
fait par de sa passion pour sa favorite, tout énamourée.
Le
merle moqueur, tel un flûtiste de renom, dans son envolée,
S'époumone
sur les toits, nous offre généreusement sa mélodie.
Écoutez…
Le pinson toujours gai, nous fait don de son chant mélodieux.
Pour célébrer le renouveau, il appelle sa belle, bien plus discrète.
La
pie voleuse, en smoking, ne cache pas sa passion secrète.
D'un
jardin à l'autre, à cor et à cri, elle jacasse à qui mieux mieux.
D'une
branche à l'autre, la charmante mésange bleue zizinule,
Ne
semble jamais vouloir prendre le temps de se poser un instant.
Le
bouvreuil pivoine arbore son poitrail rouge-orangé, élégant,
Il
babille dans les haies, tandis que sa femelle siffle et gesticule.
Entendez…
Au bois, un coucou appelle sa belle, en quête d'un nid à squatter.
Vite ! Cherchez cette pièce, dans votre poche, qui vous fera riche !
Le soleil, haut dans le ciel épuré, de douceur n'est plus chiche,
Déjà,
les jonquilles, rayonnantes, s'épanouissent sous nos pieds
La
grive, toute mouchetée, s'impatiente dans les vignes en fleur,
Et
tente de faire de la concurrence au merle plus talentueux.
Le
serin, dans sa robe jaune vif, gringotte, comme un bienheureux,
Tandis
que le verdier entonne son chant nuptial, avec ferveur.
Écoutez…
Plus
loin, sur le littoral, les sternes tapageuses, reprendre leurs jeux
En
se laissant tomber comme des pierres dans les flots nourriciers.
Quant
aux goélands, toujours le ventre creux, derrière les chalutiers,
Partagent
leur gouaille et leur pitance en suivant leurs sillons généreux.
Entendez-vous tous ces oiseaux qui fêtent le retour du printemps ?
Écoutez ! Écoutez leur concert, cette symphonie du renouveau,
Où chacun vibre, compose sa partition, comme un maestro.
Allez, les amis ! Réveillez-vous ! D'hiverner, il n'est plus temps...
Écoutez-les
!
Entendez
…
Des
fauvettes, des moineaux, des merles, des pinsons et des hirondelles,
Des
pies, des mésanges et des bouvreuils, des coucous, et des tourterelles,
Des
grives, des serins, des verdiers, des sternes et des goélands, les décibels !
Ils
sont le chant du monde !
Écoutez
le chant du monde,
Avant
qu'un jour, il ne devienne aussi muet qu'une tombe…
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