dimanche 8 mai 2022

Printemps 2022


Il fleure bon pourtant ce printemps
Naissant sur les ruines de l'hiver.
La fauvette a beau chanter haut
Dans mon jardin tout en fleurs,
Me faire heureux de son retour
Annonciateur des beaux jours.
Son chant mélodieux anime ma cour,
Mais la joie n'y est pas, dans mon cœur.

La Seine au printemps - Claude Monnet


Ce matin, une rose m'a rendu visite
Dans mon jardin, une lueur d'espoir
Claironne l'avènement du renouveau,
Et pourtant mon âme est chagrine.
L'hirondelle vient de faire le printemps
Dans mon ciel, mais très très loin,
Sous d'autres cieux, plus sombres,
Elle ne viendra certainement pas…

du net


Comment pourrais-je me réjouir,
Quand la fureur d'un seul homme
"Défie" l'entendement et le monde,
Balaient des vies à peine écloses
Et jette sur les routes du désespoir
Femmes fragiles et enfants innocents,
Saccage le labeur de tout un peuple,
Piétine de ses bottes leur liberté,
Quand les bombes tapissent de ruines
Le sol à peine verdoyant de leur patrie.

L'exode - Edouard Lévêque dit Jean-Louis Boncoeur

Comment pourrais-je me réjouir,
De vivre mon bonheur d'être,
Alors que des amoureux égarés
Se cachent par peur de mourir,
Au lieu d'avoir à cacher leurs baisers.
Que des pères et leurs fils innocents
Se terrent sous la terre de leur patrie
Qui deviendra bientôt leur linceul.

les amants de René Magritte

Tel un funambule, jamais aguerri,
L'humanité fébrile, sur son fil d'argent
Tremble de connaître sa chute.
Déjà, les harpies survolent l'arène
À la recherche de ce qui restera.
Déjà, les hyènes surenchérissent,
Se gavent sur le dos des infortunés,
Et mettent en péril l'équilibre du monde. 
On dit: "Inflation" ! Je crie: "Spéculation" !

Le Douanier Rousseau - la Loi de la Jungle

Christian Bailly
Tous droits réservés
08/05/2022

mercredi 4 mai 2022

Festival




Printemps en fleurs,

Festival de couleurs,

Sous un doux rayon de soleil,

La nature, peu à peu, se réveille.

du net


Pour nous éblouir,

Nous faire sourire,

Par un matin évanescent,

Aux beaux jours naissants.



Mille et une couleurs,

Pour notre bonheur,

De revoir fleurs et bourgeons,

Font roucouler les pigeons.



du net



Merles enchanteurs,

Et piafs, tous en cœur,

Annoncent joyeusement le retour

Du temps espéré des amours.


du net


Jonquilles, narcisses,

Jacinthes s’épanouissent

Dans l’herbe tendre des prairies,

Où le poète s’abandonne à ses rêveries.





du net




Christian Bailly

Tous droits réservés

04/05/2019

 

Il nous restera ça !

du net


Quand nous serons trop vieux,
Très très loin, à cent lieues
Du jardin de notre jeunesse,
Aux portes de la vieillesse,
Avec la buée au fond des yeux,
Et le givre aux cheveux,
Il nous restera quoi ?

Quand nous serons tremblants,
Comme une feuille au vent,
Qui attend de se faire sabrer
Par les premières gelées,
Pour choir dans le silence
De la nuit et l'indifférence,
Il nous restera quoi ?

Quand nous serons hésitants,
Sur les pas de Virgile,
Vers notre divine comédie,
Où l'inéluctable incendie,
Attend nos âmes damnées,
Et nos amours blâmés,
Il nous restera quoi ?

Quand nos corps, en poussière,
Ne seront plus, de la vie, la matière,
Quand devant ce trou béant,
Devant les portes du néant,
L'infime trace de notre passage
Sera notre ultime outrage.
Il nous restera quoi ?

Quand de nous, il ne restera rien,
Rien de rien, ni le mal, ni le bien,
Quand nous serons oubliés,
Balayés par le temps passé,
Quand trop tard pour renâcler,
La boucle sera bouclée,
Il nous restera quoi ?

Il nous restera ça…
Il nous restera l'amour !
Notre amour… Pour l'éternité...


Christian Bailly - Tous droits réservés

Oh ! Hisse !

 

Oh ! Hisse ! Oh ! Hisse !

Hissons les voiles !
Que le don du vent
Souffle dans les voiles de l'humanité
L'espoir de paix et d'humanisme.
Qu'il nous emporte sur les terres promises
De la tolérance et du respect de chacun,
Là, où s'épanouiront les enfants du bonheur.



Sabordons colère, haine et violence
Filles de l'obscurantisme et de l'ignorance.
Vogue ! Vogue notre vaisseau
À travers l'éternité de l'univers.



À bord, ces guerres intestines
Ne font que compromettre ce voyage au long cours,
Quand il ne faudrait que concorde et sérénité
Pour vaincre les prochains défis, les prochaines tempêtes...




Vogue ! Vogue notre vaisseau vers son destin...
À nous de bien prendre en main
La barre et de garder le cap !
Joyeuses Pâques à vous tous

Texte et photos: Christian Bailly
Photos: Escale à Sète 2022
17/04/2022

lundi 2 mai 2022

1er Mai

 



Sur un brin fragile de vie,

Des perles de bonheur

Éclosent au grès dérances.

 

Trois, quatre, cinq, six, sept,

Autant de rêves que de cages

Immaculées et parfumées

Qui attendent de s'épanouir.

 

Dans le sous-bois confus

De nos pensées secrètes,

Fleurissent nos chimères,

 

Alors apprenons à rêver la vie,

Comme le poète fantaisiste,

Ou l'enfant délicat et innocent.

 

Quelques perles de bonheur

Sur un brin de vie...

 

Bon 1er Mai à vous tous...



Christian Bailly

Tous droits réservés

01/05/2022

mardi 12 avril 2022

Les Larmes du Ciel


Photo par Reinette Thefrog



Quelques larmes du ciel,
Accrochées à une brindille de vie,
Reflètent le monde qui les entoure,
Indifférentes à son mystère.

Léchées par un rayon de soleil,
Elles s'évaporeront dans l'air du temps,
Emportant avec elles les images
D'un monde éphémère.

À moins que sous le poids de ces reflets,
Elles ne tombent pour leur mise en terre,
Et fécondent ainsi ce prolifique univers ...

Quelques larmes du ciel,
Éparpillées sur les pétales d’une rose
Attendent le baiser d’une belle,
Intriguée par leur mystère.

Caressées par un rayon de soleil,
Elles s’épanouiront dans l’air du temps,
Emportant avec elle les serments
D’un amour éphémère.

À moins que sous le poids des regrets,
L’amant transi ne mette genou à terre,
Et lui dévoile ses doux émois,
De son amour, le véritable univers.

Quelques larmes du ciel,
Échouées sur la joue d’une bien-aimée,
Attendent qu’une caresse,
Lui dévoile de l’amour le mystère.

Photo du net 



Ensorcelées par un rayon de soleil,
Elles s’évanouiront dans l’air du temps,
Sur les braises d’un baiser volé et éphémère,

À moins que sous le poids de leurs attraits,
Les amants ne redescendent sur terre,
Et de l’empyrée de la passion,
Ils découvrent l'insondable univers.

Quelques larmes du ciel,
Accrochées à une brindille de vie,
Reflètent le monde qui les entoure,
Indifférentes à son mystère.

Photo par MS74700



Christian Bailly -
12/04/2022 -
Tous droits réservés

samedi 9 avril 2022

"Occitarame s'amuse"… … à Roquerols!

Tous les titres entre guillemets sont des chansons enregistrées par Georges Brassens


Si je vous disais, "Çà s'est passé un dimanche"

Bien sûr, vous ne me croiriez pas, vous auriez raison !

Non, c'est arrivé un mardi…

Après un départ compliqué…

Vogue! Vogue ! Vogue Occitarame le cœur léger !

Voguent nos barques vers ce lieu mythique,

Où plane l'esprit de la poésie de l'enfant de Sète,

Son goût de la bonne humeur et de la fête.

Cap sur ce lieu sacré au milieu de l'onde,

À la force des bras, avec un moral d'acier !

J'ai dit, le célébrissime rocher de Roquerols !

 


À la table, nappée sur cette terre sainte,

Rien ne manquait, pour que rameurs et barreurs

Reprennent force et courage pour le retour.

Ce n'était pas un jour de vache maigre

Déguisée en fleur, ni à boire dans un dé à coudre.

Un instant partagé d'amitié et de convivialité

Autour d'abondants mets de choix pour faire ripaille.

Quant aux gorges desséchées par le vent du large

Elles n'ont pas boudé les breuvages prisés par Bacchus.

 

Quel moment inoubliable ! Quelle réjouissance !

Et pourtant…

Pourtant, un seul de tous ces gouailleurs en fête

A osé troubler l'onde à peine ridée de l'étang

Par une brise encore fraîche du mois de mars!

À vrai dire, il n'a pas eu à se découvrir d'un fil,

Ni d'en prendre calmement le temps, que déjà,

Il se retrouvait habillé dans la "mare aux canards".

Ce n'était pas "L'eau de la claire Fontaine",

Il appelait déjà "Maman Papa" pour qu'on le sauve.

Mais tout ça, en vérité, c'était une bonne excuse

Pour bientôt pouvoir montrer son sein à "Margot".

Heureusement, pour lui, entre nous, je vous le dis,

Le "Gorille" n'était pas de sortie,

Et "Les passantes" étaient restées au port.

Une fois sorti de l'eau, il s'est fait "Tout petit"

Au milieu des "Copains d'abord" du bord.

Mais sa "Mauvaise réputation" était faite !

Les "Trompettes de la renommée" déjà raisonnaient !

Nous ne sommes pas allés jusqu'à le baptiser

"Trompe la mort", "C'était rien que de la comédie"

Nous n'avons pas appelé " les Croque-morts améliorés".

Ouf ! Pas de "Ballade des cimetières" !

"Le fossoyeur" à pu aller à "La chasse aux papillons".

 


C'est vrai qu'il y a beaucoup moins de risque

À faire "Des châteaux de sable"

À faire, avec les copains, une "Partie de pétanque",

À rester sagement "Auprès de son arbre",

Ou sous " Le grand chêne", dans 'Le bois de son cœur",

Ou encore à courir "Le chemin de ma belle",

Qu'à bourlinguer sur les flots de l'étang de Thau.

 

Cependant, quand il s'est retrouvé presque nu,

Certains mâles, un peu machos sur les bords

Y voyaient déjà une "Concurrence déloyale"…

D'autres ont craint qu'il se prenne pour "Le pornographe".

Bon ! Nous n'avons pas eu "La ballade à la lune"

Et il n'a pas pensé à "Fernande; je n'ose pas l'imaginer !

Sur la barque, elle se reconnaîtra sûrement en ces mots,

"La nymphomane" est restée sage…

À mon avis, elle s'attendait à voir "Le petit oiseau",

Ou espérait peut-être pouvoir lui mettre "La fessées".

Ouf ! "Dieu s'il existe", était peut-être là !

Nous avons échappé au pire !

De toute manière "Cupidon s'en fou"!

Que voulez-vous, "sauf le respect que je vous dois"

N'est pas enfant de "La marine" qui veut !

"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage"

Sans mouiller sa chemise…

 

À JP !


Christian Bailly 

Tous droits réservés 

09/04/2022