jeudi 19 septembre 2024

Si je te dis…

Du net - IA


Si je te dis…

Qu'il ne te reste que mon présent à cueillir pour en jouir,

Tout ce qu'ici, je t'écris, c'est ce qui nous attend,

Même s'il nous reste encore quelques beaux printemps

Pour nous abreuver de nos baisers, exaucer nos plaisirs.

Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?



OakMeetsWalnut




Si je te dis…

Qu'il ne me reste plus qu'à vieillir, à lentement décrépir,

À collectionner infailliblement les cicatrices de la vie,

Qu'un jour, je ne saurai plus qui tu seras, qui je serai, aussi,

Que du monde, tel qu'il est, je ne saurai plus m'éblouir.

Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?


All these little secrets by My head cinema

Si je te dis…

Qu'il ne me reste rien de ma prime jeunesse à t'offrir,

Bientôt, j'oublierai hier, je ne croirai plus à demain,

Je compterai les années simplement sur mes mains,

Je sentirai mes forces abdiquer, mes jambes fléchir.

Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?


Vectonessa

Si je te dis…

Qu'il ne me reste plus qu'à vivre avec le projet de te chérir,

Un jour, je lirai dans tes silences, les secrets de ton âme,

Ce que tu sauras de mon destin, dans le cristal de tes larmes,

Tout ce qui ne fera plus, de demain, notre mutuel devenir.

Crois-tu que tu puisses encore m'aimer ?

Du net - IA


Si, à mes cotés, à cette inévitable expérience à venir,

Tu es déterminé, alors il me reste un espoir

Qui fortifie mon amour, celui de croire…

À Notre Avenir…


Du net - IA


Christian Bailly
 
Tous droits réservés

12/01/2011

mercredi 18 septembre 2024

Fin d’été

 




Dans l'air, il flotte comme un air de rentrée,

Comme un refrain nostalgique d'une fin d'été.

Les vagues indolentes, sur la plage désertée,

S'échouent, dans l’indifférence des retraités.





Les parasols dispersés, d'un soleil nonchalant,

Protègent un peuple bien moins effervescent,

Venu seulement apprécier le temps qui passe,

Et les emmène peu à peu vers leur fatale impasse.



Le sable tiède réchauffe leurs vieilles carcasses,

L’été a fait son temps, pour lui, c'est l'impasse.

Il s’efface, pour être emporté, sans sourciller,

Par le jusant, vers d'autres sphères, où il est appelé.



L'automne effleure les dunes jaunies par l'été,

À leurs pieds, les dépouilles d'une nature outragée

Gisent là où la rage du dernier hiver les a déposées.

Aux outrages du temps, leur devenir est confié,






Comme pour tout un chacun sur cette terre…

Comme pour tout ce qui compose l’univers…

Il en est ainsi depuis la longue nuit des temps,

Que tout naît, vit, vieillit et meurt en son temps…



Dans l'air, il flotte comme un air de rentrée,

Comme un refrain nostalgique d'une fin d'été.

Les vagues indolentes, sur la plage désertée,

S'échouent, pour inlassablement recommencer.




Photos et texte Christian Bailly
Tous droits réservés
18/09/2024
Sète

 


jeudi 12 septembre 2024

Effondrement

 Illustrations: Photos de Christian Bailly 

    Le Grand-Village-Plage, Île d'Oléron, Charente Maritime



Telle une ombre figée, surgie des abysses,

Momifiée par les fils du temps passé,

Enracinée dans le sable de la plage transfigurée

Par les tempêtes assassines et destructrices,



Le spectre de l'effondrement(1) nous défie.

Il prend sa revanche sur les hommes effrontés,

Les pieds ancrés et le corps arc-bouté, 

Il ne veut rien céder du terrain conquis.




À ses pieds, gisent les cadavres d'une nature

Que les hommes ont trop longtemps bafouée.

C'est le prix à payer pourtant, de les voir brisés,

Pour qu’ils comprennent leur insolente dictature




Il faut mordre le sable, attaquer les falaises,

Reprendre d'un côté ce qu’ils ont pris de l'autre.

Il n'est plus du tout temps pour qu'ils se vautrent !

Il n'est plus temps de les voir prendre leur aise !




Des sables mouvants, sous le vent funeste,

Surgissent tels les vers des sables de Dune(2),

Les restes d'une nature qui connut l'infortune,

Néanmoins, n'y voyez pas la vengeance céleste.




Ignorant les signaux, par la nature, envoyés,

Les hommes, obstinés, continuent à la défier, 

Et poursuivent leur pillage sans s'offusquer,

Même si le spectre de l'effondrement est arrivé…

 


Il vient, des terres outragées, semer le vent,

Afin que les hommes récoltent la tempête…

Pour eux, il n’est plus temps d’en faire à leur tête

Ni de mettre la tête dans le sable, il est mouvant…




Momifiée par les fils du temps passé,

Des abysses, telle une ombre figée, il surgit.

Le spectre de l'effondrement nous défie.

Il prend sa revanche sur les hommes effrontés…



 Derrière lui, il traîne son lot de calamités,

À la rose des vents, il confie le soin d’éparpiller

Par le monde, de son courroux, la triste réalité.

Chaque jour qui passe est là pour témoigner…

 

Le Grand effondrement est amorcé ! 

  

(1)   Aujourd’hui, « Le Grand Effondrement » désigne des prédictions de déclin imminent du monde industriel contemporain.

Ces conceptions décrivent un risque systémique de catastrophes planétaires provoqué directement par son mode de fonctionnement.

L’effondrement est « le processus à l’issue duquel les besoins de base ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ».

L’étude de l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle s’appelle la collapsologie

(2)   Référence au film Dune



















Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

12/09/2024

vendredi 6 septembre 2024

La force du destin



Sur tes lèvres gourmandes, j'ai déposé mes rêves,

À ton cœur généreux, j'ai abandonné mon âme...

De ma vie contrariée, je connais enfin la trêve,

Grâce à ton amour fervent qui me désarme.


Celtic Jewel


Par ta sensuelle prestance, je me laisse envahir,

Tout de la femme désirée que tu es, me subjugue.

Ma vie près de toi est devenue mon devenir,

Pour toi, le verbe aimer, à jamais, je conjugue.



Toutes ces belles années passées à tes côtés,

Sont tels des grains de blé semés pour l'avenir.

Quand viendra le temps de sagement nous poser,

Nous pourrons les moissonner, avec le sourire.


Shinaimaru


Je prendrai ta main, pour la serrer sur mon cœur,

D'une pression, je saurai ce que me dira le tien.

Nous nous laisserons bercer par le bonheur,

D'avoir sublimé une mémorable soirée de juin...



Toutes celles qui ont suivi...

Et celles qui suivront encore... 

Qu’il en soit ainsi de la Force du Destin…


Celtic Jewel

Christian Bailly
Tous droits réservés
19/08/2023

mardi 3 septembre 2024

Nuque







Elle avait remonté ses cheveux, en toute simplicité.

Une mèche rebelle avait réussi à s'en évader,

Pour retomber frivolement sur sa nuque dégagée,

Où son amant venait souvent déposer ses baisers.




Par l'aubade échappée du piano, elle était absorbée.

Elle penchait parfois la tête pour mieux écouter,

Libérant ainsi son cou délicat ; il semblait espérer

Une caresse, ou qu'un mot tendre vienne s'y poser.




Elle avait appliqué sa main sur son décolleté,

Comme pour retenir son souffle bouleversé

Par la mélodie qui s'envolait dans la nuit étoilée.




Discrètement, un éclat de lune était venu se poser

Sur sa boucle d'oreille dorée à peine dissimulée

Par une autre mèche de cheveux désordonnée



Christian Bailly
Tous droits réservés 
03/09/2024

samedi 31 août 2024

Accro de toi

Steve Walker





De toi, c'est incontestable, je suis accroc !

Il me suffit de te voir pour avoir les crocs.

De t'aimer, je suis conscient de ce raccroc.

À cet amour, promis, je ne ferai d'accroc.

Parfois, je me dis : « Mais je l'aime de trop ! »

Mais vient à passer près de toi un escroc,

Qu'aussitôt, je l'avoue, je montre les crocs.

À tes côtés, trop heureux, je fais le fiérot.

Le soir, je quitte sans tarder le zinc du bistro

Pour te rejoindre vite, vite…

Je file au trot.

Steve Walker



À mon épanchement pour toi point de garrot.

Je t'aime ! C'est sûr ! C'est dans le tarot.

Pour toi, toujours prêt à faire mon numéro,

Je chanterai sous ton balcon Figaro ! Figaro !

En Amour, je veux devenir ton maestro,

Point de moderato tout en… Allegro !

Pour toi, sur ta couche, je serai ton torero.

Je te ferai valser à perdre la tête sur un tango

Je ferai de ton corps indécent un brasero.

Jour après jour, je resterai ton Roméo…

Jour après jour, j'écrirai pour toi mon romancero…

A summer place de STEVE WALKER

Christian Bailly
Tous droits réservés

 

jeudi 15 août 2024

Un cœur en hiver

Sculpture de Marie Claude Meyer
Elle participe régulièrement à des expositions à Sète.
Cette œuvre est son premier sujet masculin.
Son compte Facebook: https://www.facebook.com/marieclaude.meyer.16



De te voir figé dans la douleur,

Je cherche à réchauffer ton cœur

Glacé par bien trop de rancœur.


L'hiver, brusquement, c'est posé sur lui,

Pour une longue nuit d'agonie.

Depuis, il bat au ralenti, en survie,


Dans un palais de glace,

Où de guerre lasse,

Il n'espère de la vie aucune volte-face.


Meurtri par tant de froidure,

Dans ton sein, la douleur perdure

Creuse ses profondes engelures.


Plus de frisson, ni même de passion,

Mais l'attente d'une sage rémission,

D'une lente et décisive guérison.


De cette douloureuse agonie,

Je voudrais tant être celui qui te guérit

Celui qui sauvera ton cœur endolori,



Faire de toi, de mon âme, le seigneur,

De mon corps le profanateur,

Devenir ton humble salvateur,



Pour te faire oublier, de l'hiver, les mauvais tours,

Préparer le Printemps, le retour des beaux jours,

Enfin, te redonner le goût de l'Amour.


Christian Bailly
Tous droits réservés
11/02/2010