mercredi 30 mai 2018

Instant présent



 

Bercée par les flots,
Mon âme vagabonde,
Oublie le temps qui passe
Sur elle, à tir d'aile.

Chargés d'éternité, 
Le flux caresse les galets
Lissés par la nuit des temps.
Je les foule de mon pas de mortel.

Sûr, je serais emporté
Avant qu'ils ne soient les grains 
Du sablier universel
Qui date l’humanité.

Une mouette inconsciente, 
À cent lieux d’imaginer
Mes divagations d’humain,
Frôle les flots immuables.

Elle poursuit son chemin,
Ignorante de ses lendemains.
Inconsciente de son devenir
Libre comme le vent.

Au travers des nuages amassés,
Un rayon de soleil audacieux
Dépose sur la crête des vagues
Des étincelles d'espoir.

Je suis vivant !
Je suis dans l'instant présent...
Et je sais ma chance…
N'est-ce point ça le bonheur ?

 

Texte et photos (Sète): Christian Bailly
Tous droits réservés 
31/05/2018

samedi 26 mai 2018

Fête des Mamans




Peinture Nath


Quelques pivoines épanouies dans le jardin d'un poète 

Pour vous souhaiter avec amour une belle fête… 

En chaque pétale froissé par la rosée 

Nos plus belles et plus tendres pensées 

De reconnaissance, de tendresse et d'amour.



Nathalie Montel



Nul besoin de plus longs discours… 

Pour vous dire, merci d'être là Maman ! 

Vous êtes à nos cœurs un précieux talisman.



La Mère, de Louis-Emile Ada

Pour votre affection et pour votre constance 

Nous vous gardons dans l’écrin de notre enfance 

Jusqu’à ce jour qui vous est spécialement dédié 

Et aussi longtemps qu’il nous sera donné 

De vivre pour vous aduler et vous aimer, 

Pour chanter vos louanges et vous choyer.


Pierre Auguste Renoir
 Mère et enfant

Merci mille fois à nos Mamans...

Aux Mamans de nos Mamans...

Aux Mamans de nos enfants...

Aux futures Mamans

Et à toutes ces mamans

Qui ne seront jamais mamans 

Dans leurs cœurs...

Bonne Fête à toutes les Mamans !


Christian Bailly
Tous droits réservés
26/05/2018

mardi 22 mai 2018

Ma différence à moi

Musée du Louvre






En vain, je cherchais d'où me venait cette différence
Qui fait de moi un homme, au demeurant, particulier.
D'où me venait donc cette indomptable attirance,
Pour mes amours au masculin, mes désirs singuliers ?








Paris - Le jardin des Tuileries 






Je fouillais alors dans ma mémoire, dans mon passé,
Mais sans trouver à sujet, le moindre éclaircissement,
À cette énigme, le pourquoi de cette spécificité,
Qui fait de moi l'esclave assujetti à mes penchants.








Musée Rodin -
 Satyre au repos -Praxitèle







Mon âme a ses secrets que ma raison ne connaît pas,
Ma chair à ses besoins gouvernée par mes instincts
Qui me désarment, je succombe aux mâles appâts.
De mes influents désirs irrationnels, je suis le pantin.








Compiègne - Le Château
Philoctète en proie à ses douleurs







C'est ainsi, dame nature m'a élu pour être différent.
Certes, je ne suis pas seul à supporter pareil faix,
J'ai eu beau résister et organiser ma vie autrement,
Chassez le naturel, il revient au galop, c'est un fait !










Musée du Louvre







Après bien des vicissitudes, j'ai accepté l'évidence,
Depuis j'ai paraphé avec moi-même un traité de paix.
J'assume sans aucune condition en l'occurrence,
Ce que je suis, ce qui depuis longtemps me sapait.













 Christian Bailly
Texte et photos
Tous droits réservés
02/06/2014




samedi 31 mars 2018

Pâquinou et Pâquinette

Joyeuses Pâques à vous tous....





Il était une fois une jolie poule rousse... Pâquinette.


Le printemps venu, heureuse du retour des beaux jours... 

Pâquinette pondait… pondait… pondait…













Il était une fois un lapin marron… Pâquinou, bien marron, comme un marron.


Pâquinou s’ennuyait dans sa cabane au fond du jardin...

















Pâquinette pondait tant et plus…

Bien plus qu’elle n’aurait pu élever de poussins, aussi décida t’elle d’aller chaque matin les cacher dans le jardin.
Aussitôt la fin du chant du coq, la voilà dehors…
Aller ! Un derrière le chou…
Un sous une feuille de laitue
Un autre au milieu des tulipes
Un autre au milieu des pensées 
Et la, derrière la brouette abandonnée
Oh ! …Et sous la cloche à salade….


Pâquinette s’affairait ainsi à cacher tous ses œufs de la veille dans le jardin.














Pâquinou réveillé par un rayon de soleil coquin s’étira…

De ses pattes-avant, il fit une brève toilette à  son museau...

















Notre Pâquinou était un artiste, il vivait d’amour et d’eau fraîche, mais pas seulement… Alors il sortit à la recherche de son petit-déjeuner.

Il se dirigea vers son chou préféré et qu’elle ne fût pas sa surprise de trouver un œuf…





« Tiens ! » dit-il,  « un œuf ? Un oeuf abandonné ?»

Aussitôt, il l’emporta dans sa cabane pour le mettre au chaud dans son nid douillet, en espérant bien le sauver…
Affamé, il repartit dans son jardin préféré et alla au pied de sa salade gourmande, une belle laitue bien pommée et savoureuse à souhait…
« Aaaah ! Hé bien ça par exemple, encore un œuf ? »
Et voilà notre Pâquinou  à le ramasser et à l’emporter dans sa cabane au fond du jardin…
Intrigué, il fit ainsi tout le tour du jardin, tant et si bien qu’il en oublia de déjeuner et que son nid fût plein d’œufs abandonnés.
À la fin de la journée, il se coucha éreinté et s’endormit à côté de son nid rempli à ras bord tandis que Pâquinette continuait à pondre… à pondre…à pondre…








Au petit matin, inquiète, 

Pâquinette  décida de faire le tour du jardin et qu’elle ne fût pas sa surprise…
Plus d’œuf derrière le chou ?
Plus d’œuf sous une feuille de laitue ?
Plus d’œuf au milieu des tulipes ?
Plus d’œuf au milieu des pensées ?
Et la, derrière la brouette abandonnée, plus d’œuf !
Oh ! …et sous la cloche à salade….disparu !
Pâquinette, affolée, caquetait comme une poule qui a trouvé un couteau…














Pâquinou, curieux de tout ce tapage sortit de sa cabane…

Pâquinette courait dans tous les sens…
« Aaaah ! Mes oeufs ! Mes oeufs  ! Où sont mes oeufs? »

Pâquinou alla près de Pâquinette pour s’inquiéter de ce qui lui arrivait.

Alors, elle lui expliqua tout ce qui lui arrivait.
Aussitôt,  Pâquinou la rassura…Et lui montra tous ses œufs dans sa cabane…
Pâquinette se consola de voir ses œufs bien au chaud…
Pâquinette lui expliqua qu’elle en avait autant et qu’elle ne savait que faire de tous ces œufs.
Pâquinou l’écouta avec attention…Il réfléchit, puis au bout d’un instant lui fit une proposition…



« Voici venir Pâques… Tu sais, à mes heures, je suis un artiste… Un artiste inconnu, certes, Mais un artiste ! Pasquinette, si tu le veux bien, je pourrais décorer tous les œufs que tu ponds et le jour de Pâques, je pourrais aller les cacher dans les jardins pour que les petits enfants viennent les ramasser. Ça serait une belle surprise et on ferait des heureux… »
Pâquinette fut emballée par cette idée…Quelle équipe ils allaient faire !


Ils se mirent aussitôt au travail...
Qui, de Pâquinette, à pondre...
Qui, de Pâquinou, à peindre...





Depuis, le printemps venu, à Pâques, les petits enfants se font une joie d’aller à la chasse aux œufs dans les jardins…





































     


























Et Pâquinette et Pâquinou coulent des jours heureux .

Pâquinette n’est plus inquiète de pondre autant d’œufs et Pâquinou ne s’ennuie plus 
Tous les ans, tous les deux, ils attendent avec impatience le Printemps…
Et les enfants aussi...


A Anaïs, Manon

et Timothé.










Images du net + Texre et Photos de Christian Bailly
Tous droits réservés 
31/03/2018

jeudi 21 décembre 2017

Père Noël




En décembre, dès le premier jour,
Les rues se parent de beaux atours,
Les vitrines d'un coup s'animent,
Avec un enthousiasme unanime.

Un monde magique ressuscite,
Les enfants devant, s'excitent,
Un bel événement se prépare,
Le monde entier y prend part.

Partout, c'est l'effervescence,
À tous les enfants, l'impatience,
Aux parents, en secret, l'agitation,
Pour ne pas manquer l'occasion.

En vieil homme barbu, je m'affaire,
Pour au mieux vous satisfaire,
Lourde et noble tâche en vérité,
Que de vouloir vous contenter.

Tout un monde de lutins frivoles,
Se met à mon service, bénévole,
Pour faire de cette fête de Noël,
Un événement exceptionnel.

Le soir venu de l'instant magique,
Je quitte mon chalet, euphorique.
Au diable le froid, la neige, le givre,
Une nuit fabuleuse, je vais revivre.

Au gré du vent, je vais semer
Une pluie d'étoiles, et réaliser
Les vœux de millions d'enfants,
Pour le bonheur de leurs parents.

Dans les yeux de ces diablotins,
Je lirai leurs rêves enfantins,
J'oublierai l'espace d'un instant,
Les marques indélébiles du temps.

La guerre, la misère, la famine,
Notre terre qui fait grise mine,
La crise, le choc de la spéculation,
Le chômage et les privations.

Un moment, je serai une réalité
Le Père Noël, ce magicien
Qui peut tout, mais qui ne peut rien
À la marche de l'humanité…

Puis je reviendrai à mon chalet,
Les yeux remplis de ces étincelles
Recueillies dans l’innocent reflet
De ces regards qui m’ensorcellent.


Joyeux Noël à tous !
À l'année prochaine... Si vous êtes sages....

Le Père Noël




Illustrations du net.


Christian Bailly

Tous droits Réservés
24/12/2013

mercredi 13 décembre 2017

Vieux clichés






Images du passé,

Par le temps, effacées,

Parfois, vous resurgissez,

Pour nous taquiner,

Esquisser un sourire,

Nous faire ressurgir

Des instants de plaisir,

Parmi nos souvenirs,

Déjà trop lointains,

Parfois incertains.



Miroir sans tain,

Aux coloris éteints.

Images absolues,

Au passé, dévolues,

D'un temps révolu,

Tout au fond d'un tiroir reclus.




Images du passé,

Quelquefois oubliées,

Parfois, vous resurgissez,

Pour nous faire pleurer,

Sur notre jeunesse.

Images traîtresses,

Qui nous blessent,

Avec indélicatesse.





Le temps passe,

Nous pourchasse,

Nous fracasse,

Nous terrasse.



Images du passé,

D'âmes aimées,

Trop tôt envolées,

Par notre cœur, encore vénérées.







Images sans vacarme,

Qui nous déclament,

Ce temps qui nous désarme.





Reflets de nos âmes,

Fragiles, condamnées

Au silence de l'éternité.

Vous êtes notre pérennité,

Clichés d'un temps figé.





Images jaunies,

Par les ans, défraîchies,

Vous perdez votre vernis,

Quand nous, nous y laissons la vie.

   



    




Christian Bailly
Tous droits réservés
29/01/2014