À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Les rêves désenchantés
D'un bâtard bien né,
À l'hôpital de la Pitié,
Les derniers jours d'un hiver glacé.
Les illusions révolues,
D'un rejeton déchu,
Ses peines perdues,
Dans le silence de ses nuits noires.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À tout jamais inconnu,
Mes espoirs déçus,
Ma vie dépourvue,
De ton amour paternel pour toujours.
Ma perpétuelle déconvenue,
De ne point te connaître,
De ne point te voir apparaître,
Un infime instant dans ma destinée.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Ma jeunesse amère,
Mes folles chimères
De me voir dans tes yeux,
De mettre un visage viril à mes vœux.
À toi, le déserteur,
Les cris, les pleurs,
De sa vie, les rancœurs
D'un enfant né dans le déshonneur.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À ton absence ravageuse,
Ma souffrance silencieuse,
Mes pensées douloureuses.
Elles ne s'éteindront qu'avec moi.
Ce que je suis aujourd'hui,
Ce que de toi, je n'ai pas appris,
Mon âme de père épanoui,
L'amour absolu pour mes filles chéries.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Bonne fête !
Que je n'ai jamais eu,
Bonne fête !
Christian Bailly
Tous droits réservés
21/06/2015
Absence douloureuse....Mais ce que tu es aujourd'hui tu ne le dois qu'à toi ! et tant pis pour lui !
RépondreSupprimerBisous
Pour une partie, tu dis vraie Morgane.... Mais pour le « tant pis pour lui », c’est autre chose.... Je pense qu’il n’a jamais été au courant de mon arrivée. Maman n’a jamais voulu dire quoique ce soit à ce sujet et à qui que se soit d’ailleurs, même à moi, même encore aujourd’hui... Elle n’a compris que récemment la douleur que j’ai vécu mais je ne suis pas sûr qu’elle en ait vraiment évalué l’ampleur ni les dégâts psychologiques.
SupprimerNe pas connaître tout un côté de ses origines, c’est comme être bancale...
Nous avons eu de nombreux heurts à ce sujet quand j’étais jeune, mais rien n’y a fait... Longtemps c’est resté un fossé entre nous.
Aujourd’hui j’ai compris que je n’en tirerai rien de plus, elle a 83 ans, les chances de connaître la vérité s’amenuisent de jour en jour. Elle prétexte l’oubli, mais je ne pense pas qu’une mère puisse oublier le père de son enfant, à moins d’avoir Alzheimer, mais ce n’est pas les cas...
Elle emportera donc son secret avec elle et moi ma douleur avec moi...
Bises amicales chère Morgane
Avec mes plus belles amitiés
Bonjour.vivre avec une seule jambe est très difficile.Pourquoi ne pas chercher du côté de la famille de votre maman s'il y a encore quelqu' un.Voir ou elle a vécu sa jeunesse. Les mairies. Qui c'est ....Il faut toujours garder de l'espoir.Avez vous dit à votre maman votre chagrin?Courage.
RépondreSupprimerMerci pour ce message ... En réalité, c'est ma maman qui bloque tout, puisqu'elle ne veut pas me dire qui il est... Ce sujet a été l'objet de disputes sérieuses, même de brouilles pendant plusieurs années. Aujourd'hui, elle dit ne plus se souvenir... Mais croyez vous qu'une maman puisse oublier le père de son enfant... Non, je ne le pense pas... Je ne la crois pas... Maintenant nous nous revoyons régulièrement puisque je me suis rapproché d'où elle vit... Nos relations sont apaisées, mais pas mon âme... Un jour, elle partira, elle emmènera son secret moi ma douleur. Elle sait ma peine, elle sait le manque que j'ai ressenti toute ma vie, mais rien n'y fait...
SupprimerEncore merci... À bientôt... Amicalement.