la Liberté guidant le peuple d’Eugene Delacroix
Un jour viendra, où les ventres-creux
Courroucés, sortiront enfin de chez eux,
Pour envahir les places et les rues,
Pour exiger courageusement leurs dus.
Comme une mer houleuse et furieuse.
Telle une marée, elle immergera nos villes,
Les riches, pourront se faire de la bille.
Déterminés, ils auront vaincu leurs peurs,
Pour souffler un vent brûlant de colère,
Que personne au monde ne pourra taire.
Pour se libérer des chaînes de la misère,
Ils réclameront leur part de bonheur,
Leurs droits inhérents à une vie meilleure.
Ici-bas, plus douce est la mort, que la vie,
Jusqu'à la lie, on peut bien la boire,
Quand on perd définitivement tout espoir.
Sans frayeur, qu’ils jetteront le gant,
Des nantis, ils se laveront les mains,
Pour
bâtir enfin de nouveaux lendemains.
La Barricade ou l’Attente en 1871 d’André Devambez
Faudra-t-il
donc l’ignominie et la peur
Sur
cette terre, faire régner la terreur
Pour
dorénavant partager ses richesses
Et
du veau d’or que cesse la messe ?
Quand
les riches n’aspirent qu’au pouvoir,
Fortune
et dispendieux plaisirs illusoires,
Le
peuple aspire à la paix, à assez de pain
Pour
assurer, sans peur, ses lendemains.
La place de l'Hotel de ville de Paris; 26 mars 1871
De
cette vieille humanité en pleine crise
Qui
lentement, de ses outrances, agonise
Renaîtra-t-il
finalement un nouveau monde
Ou
faudra-t-il que sauvagement, il gronde ?
Claude Joseph Vernet - Scène de tempête
Christian Bailly
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30/03/2021