La tramontane a fait fuir les plagistes,
Mais pas le poète…
Je profite de la bonne aubaine sur la piste,
De ton infini...
De ton calme seulement balayé par le vent,
Qui s'affole,
De tous tes longs discours passionnants,
Que tu susurres.
Pour me conquérir, tu as pris ta couleur,
Émeraude…
Celle qui, à mes yeux de pauvre rimailleur,
Te fait précieuse.
La tramontane souffle, en rafales infernales,
Sa colère,
Et toi, tu restes imperturbable et amicale,
Malgré tout.
Elle te rend quelques grains de sable dorés,
Indisciplinés.
Volés à la dune devenue bien trop anémiée,
Par tes colères.
Je les vois courir sur leurs frères trop lourds,
Immobilisés,
Finir sur tes lèvres qui léchouillent sans amour,
Le sable humide...
Par tes colères.
Je les vois courir sur leurs frères trop lourds,
Immobilisés,
Finir sur tes lèvres qui léchouillent sans amour,
Le sable humide...
Aujourd'hui, timidement, tu caresses le rivage,
Esseulée…
Je baigne mon regard toujours plus émerveillé,
Dans tes flots.
À peine moutonneux, inexplicablement apaisés,
Et silencieux.
Si l'enfer existe réellement sur terre, c'est vérifié,
Bien des fois,
Ce jour, tu me fais grâce de connaître la sérénité,
Du paradis.
Mon cœur, lui, ignore la douleur de la rancœur,
Et de la haine.
Je ne le conteste pas, je sais bien mon bonheur,
D'être ici…
Quand tant de malheurs, créés par les hommes,
Querelleurs,
Pleuvent sur les têtes innocentes des enfants
Et de leurs mères…
Non, je ne boude certes pas cette chance inouïe,
Je le dis !
Je la savoure pleinement, même si au fond de moi,
J'ai honte…
D'être heureux.
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9 juin 2022
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