En été, la cité singulière est en effervescence.
Elle vibre, rayonne de toutes ses fibres occitanes,
Envahie par des touristes dissipés et curieux
De découvrir son essence méditerranéenne.
Pour eux, elle fait son ciel encore plus bleu,
Ses couleurs plus lumineuses et contrastées.
Une légère tramontane brise les miroirs d'eau,
Où se reflètent les murs colorés de la vielle ville.
Les exhalaisons de sa cuisine typique et savoureuse
Se dispersent dans les rues animées du vieux quartier.
Elles attisent nos papilles de gourmands notoires.
Dans la halle, les étals regorgent de victuailles,
Qui s'évaporent peu à peu au fil de la matinée.
Fruits, légumes de saison, poissons, fruits de mer
Et sa savoureuse tielle, colorent les rayons.
Plus loin, dans les rues commerçantes de la cité,
Les glaces fondent sur les bouches friandes,
Des enfants souriants, ravis d'être du voyage.
Dans leurs yeux, tout l'éclat de leur contentement
Et de ce bonheur simple de la gourmandise.
Aux terrasses des cafés, les clients farnientent.
Ils apprécient cette oisiveté attendue et méritée,
Après ces longs mois de labeur et d'épreuves.
Dans leurs regards l'impatience de revivre
Tous ces petits bonheurs dont ils ont été sevrés.
À l'ombre des platanes, le Pouffre trône,
Et prend la pose, pour le plaisir des tout-petits.
Au pont de la savonnerie, à chacun son selfie.
Ils vont courir sur la grande toile du monde.
Les thoniers ventrus, mais l'estomac vide
De leurs pêches renommées et exquises
Campent le long des quais du grand canal.
Devant ces visiteurs, les quais du cadre royal s'agitent
Préparent les joutes renommées de la Sait-Louis.
Mais d'où vient donc cette foule qui m'emporte...
Me transporte…
Elle est venue glaner un peu les bienfaits du soleil,
Mettre un peu de sel à sa vie fastidieuse de citadine ,
Remplir ses tiroirs de souvenirs mémorables,
Remplacer ses procurations par des rêves occitans.
Ces rêves, moi aussi, je suis venu les chercher, ici,
Pour en faire une réalité et ne plus jamais repartir.
J'ai fait de Sète mon dernier port, ma terre promise.
Bientôt, cette troupe turbulente de joyeux drilles,
Reprendra, consciencieusement, la route du retour
Et notre cité singulière attendra patiemment son retour,
Dans sa douceur de vivre qui lui sied si bien.
Christian Bailly
Tous droits réservés
08/12/2021
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire