Quand les plagistes Sétois se font racketter par une mairie sans scrupule...
Dans notre ville, il restait encore un espace libre d'accès et gratuit au-delà des plages de ville.
Un espace où chacun, riches, moins riches et pauvres pouvaient venir se changer les idées en famille sans débourser un euro, et profiter du soleil, de la mer...
Un cadeau de la nature !
Un espace de liberté !
Mais les temps ont bien changé...
Depuis un bon moment, les dernières places de stationnement en ville sont en danger et diminuent de mois en mois, pour obliger les habitants, pris en otage, à se garer dans des parkings hors de prix...
Et maintenant, à partir du 1 er Juillet, c'est le tour des parkings des plages du Lido, d’être dans le viseur de cette municipalité avide des euros de ses concitoyens et touristes, pour les dilapider dans des projets démesurés de parking à gogo, condamnant ainsi les habitants et les touristes à payer en quelque sorte un droit de plager, à raison de 1 euro de l’heure, tous les jours de la semaine , du 1 er mai au 30 septembre, de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h Tout de même)…
Faudra-t-il faire un choix, plager ou déjeuner ?
Espérons que les bains de minuit ne seront pas taxés !!
Bien sûr, notre municipalité s’est empressée « d’offrir » généreusement à ses habitants un pass pour 10 euros par mois et pour les touristes un pass à 30 euros par semaine (encore faudra-t-il trouver de la place).
Quelle générosité !
Pour moi, ces 10 euros, c'est tout de même une taxation déguisée !
Pour certains petits revenus, c’est encore une dépense de trop et pour bien d'autres aussi, au vu des impôts dont la ville assaisonne les concitoyens.
Prenez vos vélos, diront les plus malins, mais là aussi, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Comment ranger 3, 4, 5 vélos, voire plus, dans les appartements d'aujourd'hui ? Tout le monde n'habite pas Saint-Clair...!!
Et la ville est loin d'avoir toutes ses pistes cyclables sécurisées, surtout celles à contre-sens dans certaines rues !!!
On peut aussi nous parler de prendre le bus...
Jamais à l'heure (jusqu'à 45 minutes de retard, expérience personnelle) surtout pendant les vacances, pas suffisamment grands, ni fréquents.
Je peux en parler, j'ai fait des essais avec mes petits enfants en plein mois d'août. Une galère ! C'était la foire d'empoigne pour monter en centre-ville, dans un bus quasiment plein. Et puis au bout du compte, quel coût pour une famille de quatre ou cinq ? Faites les comptes d’un aller et retour, même avec une carte d'abonnement !!
Pour les "sans dents", la France d'en bas, pour reprendre les expressions de politiciens bien connus, leur restera-t-il alors, d'aller à pied ou de renoncer à la plage ? Il faut être bien loin de la réalité d’une grande partie des Sétois pour oser une telle décision que je qualifierai de discriminatoire.
J'entends aussi certains nous dire que les touristes n'ont qu'à rester chez eux, mais n'oublions pas que tout a été fait pour qu'aujourd'hui notre ville vive du tourisme.
Parmi eux, certains ne sont pas à un euro près, me direz-vous, même 10 euros, c’est peut-être vrai, mais pour d'autres venir à Sète, c'est souvent fuir un environnement difficile pour connaître pendant quelques jours et peu le bonheur de vivre, au prix d'économies, euro après euro.
Alors après le carburant hors de prix, le racket des autoroutes, la location et l'alimentation, la plage était pour eux ce petit pré carré gratuit où ils pouvaient oublier une année de labeur...
Que nenni, dorénavant, ils devront s'acquitter d'un droit de péage pour fouler le sable fin et se rafraîchir dans la grande bleue.
Dans notre monde libéral, tout se paie, me direz-vous !
Même le droit d'être heureux quelques jours par an ?
À bien regarder de près, un bien triste avenir se dessine, un monde où il n'y aura bientôt plus de gratuit que le droit de respirer pour nous maintenir en vie et continuer ainsi à nous racketter pour tout le reste.
Ce qui m'étonne toujours, c'est l'apathie et la résignation avec lesquelles une majorité de personnes acceptent tout ça, comme si c'était devenu normal de payer pour tout, même pour ce que la nature nous offre et enfin le pire encore, c’est de voir qu’ils en existent pour valider une telle hérésie. J'en ai même entendu dire que nous, à Sète, nous devrions nous réjouir, ils avaient payé bien plus cher ailleurs. Grrrrrrrrrrrr !!!
J’ai 69 ans, en 60 ans, j'ai vu passer le monde des mains des travailleurs pleines d'espoir, à celles de menteurs, des voleurs et des affameurs...
Décidément, je crois que ce monde n'est plus le mien...
De Cette, île singulière...
Sète est passée, ville du racket !!
À bons entendeurs, salut !
Christian Bailly
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