mercredi 25 août 2021

Sur ses lèvres

                    Quand l’art photographique défie la plume du poète…


Illustration:    Photo d'art par Michel Richard
                        https://www.facebook.com/michel.richard.315
                        www.michel-richard.com




 

 

                    Sur ses lèvres,

                    sa bouche gourmande.

                    Sur sa bouche,

                    ses lèvres en offrande.

                    Pas de deux,

                    pour un duo intime.

                    Baiser audacieux,

                    pour un plaisir ultime...




                    Christian Bailly

                    Tous droits réservés

                    21/08/2021


mardi 27 juillet 2021

Le poète écrit



À l'encre de la nuit,

Le poète écrit...

Il écrit ses mots que personne n'entend...

Il écrit son désespoir...

Et noie sa muse dans le noir...

Antoine-Jean GROS. Sapho à Leucate.


Christian Bailly
Tous droits réservés 

lundi 26 juillet 2021

 

William Turner

Quand il n'y aura plus de poètes

C'est que l'impossible sera atteint...


                                                            Christian BAILLY

                                                     26/07/2021

dimanche 4 juillet 2021

À nos trois Grâces







Quand la Margot décide de quitter le pont,
Et qu’elle décrète de prendre le large,
La Marinette, de suite, est dans ses jupons.
Pas question, pour elle, de rester en marge !



La Jeanne, l'aînée, vous semble plus sage ?
Oh, que nenni, détrompez vous !
De voguer sur les canaux, elle a la rage.
Peuchère ! Au cadre royal, ses rendez-vous !



Je vous le dis tout de go, à nos trois Grâces,
Il ne faut pas en raconter, pour de bon !
Foi de rameurs, il vous faudra de l'audace.
Elles ne sont pas faites pour des moussaillons.



De Sète, ma belle, elles sont la fierté.
Elles partagent volontiers leur renommée
Avec les cousines sises à quelques embardées.
Tous les jours, sur les miroirs, leurs reflets.



Si elles restent fidèles à notre île singulière,
Elles font pourtant le tour du monde,
Elles prennent la pose en pleine lumière,
Paient de leur personne, se dévergondent.


Parfois, nos filles rêvent de voiles joyeuses,
De ces contrées lointaines et exotiques,
Mais c'est de Sète qu'elles sont amoureuses,
Et aussi de ses jouteurs fiers et héroïques.


Même si ces chevaliers, aux cœurs valeureux,

Font fichtrement peu de cas de nos damoiselles,
À eux, la gloire et les honneurs des jeux.
Sur leurs tintaines qui leur donnent des ailes.



Ne les imaginez point fantasmer pour Ste Lucie ?
Non, au Rocher de Roquerols, une petite escale
En compagnie d'un poète et de ses bons amis,
Et voilà nos demoiselles, de chastes vestales.


Si vous les voyez nonchalantes et songeuses,
C'est qu'elles pensent aux prochaines sorties,
Aux clapotis sur leurs croupes généreuses,
Aux frissons, au passage du pont de la savonnerie.



Ainsi, assurément, n'ont-elles qu'un seul dessein,
Voguer sur les flots moirés de notre belle cité.
Pour nos trois Grâces, il n'y pas plus bel écrin
Que ses reflets chaleureux et ensoleillés.


À la nuit tombée sur notre ville apaisée,
Toutes rêvent du Gyss, d'être son Hélène,
Sur l'étang de Thau, de voguer et d'écouter
Le capitaine de bonne renommée les appeler vilaines.


Quand la Margot décide de quitter le pont,
De partir en goguette sur les canaux de Sète
La Marinette, de suite, est dans ses jupons.
La Jeanne, elle, à déjà pris la poudre d’escampette.



À notre troubadour Sétois, Georges,
À Jeanne, à Margot et Marinette


Texte et photos (Sète) Christian Bailly
Tous droits réservés
07/06/2021

dimanche 6 juin 2021

Délices



Mon amour,
Sur tes monts,
Mes baisers libertins,
Dans tes vallées,
Ma langue débauchée,
Sur tes sommets,
Mes ivresses ineffables,
Dans tes abysses,
Mes desseins constants.

Vénus d'Urbin - Titien



Ô mon amour,
Laisse-moi sillonner
Tes paysages familiers,
Laisse-moi inventer
De nouveaux parcours,
Laisse-moi dénicher
Tout de tes mystères,
Laisse-moi violer
Tes terres vierges,
Au bout du voyage,
Le plaisir des dieux.

Nu, Femme allongée vue de dos - Vincent van Gogh



Ô mon amour,
Sur tes monts,
Dans tes vallées,
Sur tes sommets,
Dans tes abysses,
Dans les méandres
De ton corps sulfureux,
Mon âme se pervertit,
Ma chair s'égare,
Mais quels délices…

Nu couché - Amadeo Modigliani

Christian Bailly.
Tous droits réservés
15/10/2015

vendredi 21 mai 2021

Jamais plus





Journée internationale contre l'homophobie

À tous ceux qui souffrent dans la peur d'être rejetés pour ce qu'ils sont.

À tous ceux qui se condamnent à vivre dans le silence.

À tous ceux qui s'interdisent d'aimer comme ils le ressentent.


Photo: Christian Bailly


Jamais plus


Je ne baisserai plus les yeux,

Jamais plus je ne me tairai,

Jamais plus je ne me cacherai.

De ne plus mentir, je fais le vœu.




Illustration du net


Je ne me voilerai plus la face,

Je ne ressentirai plus la honte,

Enfin ce sentiment, je surmonte,

Comme chacun, ici, j'ai ma place.




Illustration du net


Je n'oublierai pas ce que je sais,

Je dis notre bonheur est mérité,

Bien trop ont souffert d'avoir été,

Souffrent encore de cet état de fait.




Illustration du net



Peu d'êtres sont enclins à la bonté,

Ne savent rien de la souffrance

Infligée par une telle naissance,

De leur chance d'avoir été épargnés.



Illustration du net



La vie, un mauvais jeu de hasard,

M'avait réservé ses mauvais sorts,

Je l'ai maudite, mais j'avais tort,

Me voilà plus fort même bâtard.



Illustration du net


Aujourd'hui, je veux bien exister,

Aux yeux de tous être ce que je suis



Christian Bailly.

Tous droits réservés

17/05/2021

vendredi 7 mai 2021

Aube hivernale





Dans la pâleur de l'aube maladive,
L'hiver à déposé son manteau de givre,
Il ankylose la nature encore endormie.
C’est au levant, qu’elle devra enfin sa délivrance.


Bientôt, le contre-jour cédera sa place.

Le grand jour lumineux et bienfaiteur,
S'échappera des brumes envahissantes,
Pour semer, tous azimuts, ses étincelles de vie.


Alors, adviendra dans le silence brisé,

Sur la campagne décharnée par la bise,
Momifiée dans son linceul hivernal,
L'avènement d'un nouveau destin pour tous.


Ainsi, jour après jour recommencé,
L'histoire, depuis la nuit des temps,
Chemine entre l'ombre et la lumière,
Naissance, vie, douleur, trépas et renouveau.


Plus haut dans les nues blêmes,
L'astre, pâle, dispense sa tiédeur,
Fait fondre lentement le carcan de givre
Qui se volatilise dans le petit matin frileux.


Les premières tiédeurs raniment ce monde,

Encore groggy par la nuit glacée,
Du sol raidi, s’échappe l'âme de la terre,
Vers les nues où déjà trône l'astre divin.


De sa grandeur, il baigne la campagne.

Sous les feuilles mortes, un univers en veille,
Silencieux, se prépare déjà à sa résurrection,
Attend, patiemment, les jours plus propices à la vie.











Texte et photos Christian Bailly 
Tous droits réservés
07/05/2021