lundi 22 mai 2017

Bienvenue à toi Đông Triều


Bienvenue à toi 
Đông Triều...
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Tu es ici chez toi ! Au plaisir de te lire... Et de nos futurs échanges...

Amicalement


dimanche 21 mai 2017

Identité

Steve Walker


Dis-moi qui tu es, je te dirais qui je suis.

Dis-moi qui je suis, je te dirais qui tu es.

En moi, je recherche ton image troublée,

Mais je ne trouve qu'une ombre imaginée,



Valérie Parize


Qu'un pâle reflet d'une lointaine identité,

Camouflée derrière une âme désespérée,

Qui veut à tout prix se faire pardonner,

D'être différent et de vouloir s'assumer.



Vincent Ducourant


Vieille rengaine, cette éternelle question

Hantera mon âme jusqu'à ma crémation.

De qui suis-je né pour mériter tel sort,

Saurai-je d'où je proviens, de quel port ?


Dominique Perreard



J'ai beau chercher dans la foule affolée

Ce vieil homme qu'aujourd'hui, tu es,

Il n'y a rien qui fasse pencher la balance,

Pas même l'ombre d'une ressemblance.





Le passé, sur mon visage mûr, t'a occulté,

Pas la moindre trace de ce que tu as été.

Je suis moi et seulement moi, et le reflet

De celui pour qui la vie a été un camouflet.



Jacques Sultana


Je me regarde dans la psyché, et je vois

De mon aïeul, le cliché que me renvoie

Mon enfance où tu n'as jamais eu ta place.

Pourtant, personne d'autre ne te remplace.




Donald Zolan


C'est évident, je dois l'accepter, à me voir,

Je n'ai rien de toi, pas l'ombre d'un espoir.

 Pour moi, tu n'as jamais été une réalité,

Pour toi, je n'ai certainement jamais existé.



Steve Walker


Non, je n'appartiendrai jamais à ton passé,

Ni à ton présent, ni à ton futur, ni à ta lignée.

Je dois me faire à cette terrible déconvenue,

Je ne suis et ne serai que le fils d'un inconnu.


À mon père.



Christian Bailly
Tous droits réservés 
15/02/2012

Mots-clefs : Thèmes, enfance



jeudi 18 mai 2017

Hommage aux poètes disparus

Verlaine et Rimbaud
  
À tous nos poètes disparus, je tire ma révérence.
À tous ceux qui ont su donner à l'amour l'essence
Des mots, à l'expression liberté de penser, un sens,
À tous ceux qui ont su jouer des rimes avec aisance.

Victor Hugo

Moi qui marche si maladroitement dans leurs pas,
Devant tous ces grands poètes, je m'incline bien bas.
Je me dis tout bas, combien j'aimerais être de ceux-là.
De ceux qui savaient si bien parler de la vie, du trépas,

Charles Baudelaire 

Chanter de l'amour ses déconvenues ou ses victoires,
Louer la nature humaine, partager avec nous ses déboires,
Défendre la liberté avec lyrisme, composer à sa gloire
Les plus beaux quatrains de notre fabuleuse histoire.

Boris Vian

À tous ces illustres troubadours qui ont cueilli l'amour
En herbe, la passion et les fleurs du mal, tour à tour,
À qui les grands de ce monde faisaient une digne cour
Ou pour leurs idées trop avancées, une chasse à courre.


Paul Valéry

Je dis ma grande admiration, pour tant d'imagination.
Ils nous laissent pour la nuit des temps leurs chansons
Où fleurissent, des hommes leurs éternelles passions,
L'amour, la haine, la guerre, la paix, nos révolutions.

Guillaume Apolinaire

Dormez en paix, vous qui bercez de l'hiver, mes soirées.
La relève est bel et bien assurée par d'autres passionnés.
Partout de par le monde une armée de poètes s'est levée
Pour continuer à chanter en vers, votre sens de la liberté.

Alfred de Musset

Lucie Delarue-Mardrus
Renée Vivien


Christian Bailly
Tous droits réservés
13/01/2011
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mercredi 17 mai 2017

Quand se meurt le poète


Gustave Moreau
Poète mort porté par un centaure


Quand se meurt le poète,
Sa plume chagrine se pose,
Près d'elle, pâle, une rose
S'évanouit et le regrette.


Manet. Deux roses sur une nappe


Lui qui chantait l'amour,
La beauté, les ivresses,
De la nature, les richesses.
Aux roses, il faisait la cour.

Quand se meurt le poète,
L'encrier de larmes rempli,
S'épanche sur le manuscrit
Aux pages restées muettes.

L'Hiver tombe sur le jardin,
Les arbres crèvent les nues
De leur triste déconvenue,
Le ciel se voile de chagrin.

Un hiver dans les Ardennes  - Jessica Fleurentin


Quand se meurt le poète,
L'amour prend le deuil,
Suit en pleurs son cercueil,
Avant de partir en quête

D'un nouveau troubadour
Qui chantera l'espérance,
La tolérance et l'arrogance,
Du poète gisant, les amours.

Eugène Delacroix, la Mort de Lara

Quand se meurt le poète,
Les mots veulent en finir,
Ils n'ont plus rien à dire,
Ils ne sont plus de la fête.

En vers ou bien en prose,
Dans un profond silence,
Ils attendent la naissance,
D'un jeune poète à la rose.


Nick Knight - Flowers

Quand se meurt le poète,
L'amour perd un amant,
L'amitié perd un soupirant,
Le monde pleure, de l'amour, un prophète.


GUERCINO - The Dead Christ Mourned by two Angels


 Au poète Jean Pierre Hallegen,
Avec mes respectueux hommages

Christian Bailly
Tous droits réservés 
20/12/2011




mardi 16 mai 2017

Cycle

Illustrations : Photos Christian Bailly

Avant que les arbres ne rident le ciel gris,
L'automne réchauffe nos cœurs déjà transis
De ses couleurs qui font pâlir le printemps,
Et couvre d'or, nos forêts et nos champs.



Journée d'automne - Joigny (Yonne)  - Vue de la Côte St Jacques

Déjà, les jours s'épuisent, laissent les nuits
Prendre le pas sur le temps qui ralentit.
La terre féconde s'endort profondément,
Sans vouloir renoncer à ses enfantements.



Varennes sur Seine - Etang

De ses entrailles déjà labourées, s'envolent
En brumes oppressantes, nos espoirs frivoles.
Pour seulement le temps d'une morne saison,
L'hiver pose sur nous son manteau de frissons.





La nature, sagement, repose sa vieille carcasse,
En attendant le retour des jours plus vivaces.
Les hommes intrépides et cupides, s'agitent,
Insultent et défient des saisons, l'immuable rite.



Grenoble en hiver 

Lentement, la grisaille s'effrite, de guerre lasse
Abandonne la partie, et laisser enfin sa place
Au renouveau qui sommeillait paisiblement,

Patient, laissant au temps qu'il faut, le temps.


Forêt de Fontainebleau - La mare aux cerfs en mars


Chaque jour, le soleil allonge sa course d'un pas.
Les couleurs s'enhardissent pour fêter le trépas
Des jours sombres, et couvrent nos campagnes.
La confiance et la joie de vivre nous regagnent.



Fleurs -Nemours - Le Loing

Il n'y a pas plus belle et plus féconde saison
Que le printemps qui affriole nos passions.
Les cœurs, en fête, jubilent, les corps frétillent.
La nature, de toute part, de bonheur, pétille.



Château de Courances - Jardin japonais

À voir autant d'ardeur, l'été se presse d'arriver.
Il est temps pour lui de mettre bas, d'enfanter.
Partout, ce n'est que babillages et moissonnages.
La terre de toute part nous offre ses avantages.



Champ de blés et de coquelicots - Varennes sur Seine

Peut-on rester insensible à tant de générosité ?
Comment ne pas s'émouvoir de tant de beauté ?
Même si parfois, elle répond à notre arrogance,
Soyons indulgents et conscients de notre chance.



Coucher de soleil sur le Bassin d'Arcachon

Nous ne sommes que les éphémères habitants
De ce vaisseau qui traverse la nuit des temps…

Sète - Le cimetière marin

Christian Bailly
Tous droits réservés
25/11/2011

mercredi 3 mai 2017

Bienvenue à Rachel


Bienvenue à toi Rachel... 

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Amicalement 


mardi 2 mai 2017

Ainsi va le temps…

Les Canotiers - Pierre-Auguste Renoir


Ainsi va le temps qui s'en va,
Nous file vite entre les doigts.
Avec ses peines, avec ses joies,
À notre goût trop vite, il va.

Résultat de recherche d'images pour "peinture pique nique"
Pierre-Auguste Renoir -  Déjeuner canotiers

Ainsi va le temps qui s'en va,
Jour après jour, on court après.
La nuit, pour lui point d'arrêt,
Au réveil, il nous remet au pas.

Ainsi va le temps qui s'en va,
À nos vingt ans, il nous presse,
Hé ! Il faut bien que jeunesse
Se fasse, que l'on passe le pas.

La danse à Bougival - Pierre-Auguste Renoir
Ainsi va le temps qui s'en va,
Une vie cousue de fil blanc.
Le temps, c'est de l'argent,
Que voilà un bien triste appât !

Ainsi va le temps qui s'en va,
À subir sa tyrannie, à survivre,
À s'oublier, tel le poète ivre
À la recherche de son nirvana.

Gustave Courbet - Portrait de Charles Baudelaire

Ainsi va le temps qui s'en va,
Sur nos tempes qu'il blanchit,
Sur nos vieux corps avachis,
Il laisse d'irréparables dégâts.

Ainsi va le temps qui s'en va,
Il est temps de gagner du temps,
De prendre un peu de bon temps,
De tuer le temps qui nous abat.

Image associée
Auguste Renoir  - Autoportrait

Ainsi va le temps qui s'en va,
Sur nous, en profondes rides,
Il se pose, se dépose, le perfide.
Il nous prépare à notre trépas.

Ainsi va le temps qui s'en va…
Ainsi va le temps qui s'en va…
Qu'on se dit tout bas…
Qu'on se dit…Déjà?

Alexandr Kachkin - Mélodie de tranquillité
Christian Bailly
Tous droits réservés
01/12/2011