mardi 12 avril 2022

Les Larmes du Ciel


Photo par Reinette Thefrog



Quelques larmes du ciel,
Accrochées à une brindille de vie,
Reflètent le monde qui les entoure,
Indifférentes à son mystère.

Léchées par un rayon de soleil,
Elles s'évaporeront dans l'air du temps,
Emportant avec elles les images
D'un monde éphémère.

À moins que sous le poids de ces reflets,
Elles ne tombent pour leur mise en terre,
Et fécondent ainsi ce prolifique univers ...

Quelques larmes du ciel,
Éparpillées sur les pétales d’une rose
Attendent le baiser d’une belle,
Intriguée par leur mystère.

Caressées par un rayon de soleil,
Elles s’épanouiront dans l’air du temps,
Emportant avec elle les serments
D’un amour éphémère.

À moins que sous le poids des regrets,
L’amant transi ne mette genou à terre,
Et lui dévoile ses doux émois,
De son amour, le véritable univers.

Quelques larmes du ciel,
Échouées sur la joue d’une bien-aimée,
Attendent qu’une caresse,
Lui dévoile de l’amour le mystère.

Photo du net 



Ensorcelées par un rayon de soleil,
Elles s’évanouiront dans l’air du temps,
Sur les braises d’un baiser volé et éphémère,

À moins que sous le poids de leurs attraits,
Les amants ne redescendent sur terre,
Et de l’empyrée de la passion,
Ils découvrent l'insondable univers.

Quelques larmes du ciel,
Accrochées à une brindille de vie,
Reflètent le monde qui les entoure,
Indifférentes à son mystère.

Photo par MS74700



Christian Bailly -
12/04/2022 -
Tous droits réservés

samedi 9 avril 2022

"Occitarame s'amuse"… … à Roquerols!

Tous les titres entre guillemets sont des chansons enregistrées par Georges Brassens


Si je vous disais, "Çà s'est passé un dimanche"

Bien sûr, vous ne me croiriez pas, vous auriez raison !

Non, c'est arrivé un mardi…

Après un départ compliqué…

Vogue! Vogue ! Vogue Occitarame le cœur léger !

Voguent nos barques vers ce lieu mythique,

Où plane l'esprit de la poésie de l'enfant de Sète,

Son goût de la bonne humeur et de la fête.

Cap sur ce lieu sacré au milieu de l'onde,

À la force des bras, avec un moral d'acier !

J'ai dit, le célébrissime rocher de Roquerols !

 


À la table, nappée sur cette terre sainte,

Rien ne manquait, pour que rameurs et barreurs

Reprennent force et courage pour le retour.

Ce n'était pas un jour de vache maigre

Déguisée en fleur, ni à boire dans un dé à coudre.

Un instant partagé d'amitié et de convivialité

Autour d'abondants mets de choix pour faire ripaille.

Quant aux gorges desséchées par le vent du large

Elles n'ont pas boudé les breuvages prisés par Bacchus.

 

Quel moment inoubliable ! Quelle réjouissance !

Et pourtant…

Pourtant, un seul de tous ces gouailleurs en fête

A osé troubler l'onde à peine ridée de l'étang

Par une brise encore fraîche du mois de mars!

À vrai dire, il n'a pas eu à se découvrir d'un fil,

Ni d'en prendre calmement le temps, que déjà,

Il se retrouvait habillé dans la "mare aux canards".

Ce n'était pas "L'eau de la claire Fontaine",

Il appelait déjà "Maman Papa" pour qu'on le sauve.

Mais tout ça, en vérité, c'était une bonne excuse

Pour bientôt pouvoir montrer son sein à "Margot".

Heureusement, pour lui, entre nous, je vous le dis,

Le "Gorille" n'était pas de sortie,

Et "Les passantes" étaient restées au port.

Une fois sorti de l'eau, il s'est fait "Tout petit"

Au milieu des "Copains d'abord" du bord.

Mais sa "Mauvaise réputation" était faite !

Les "Trompettes de la renommée" déjà raisonnaient !

Nous ne sommes pas allés jusqu'à le baptiser

"Trompe la mort", "C'était rien que de la comédie"

Nous n'avons pas appelé " les Croque-morts améliorés".

Ouf ! Pas de "Ballade des cimetières" !

"Le fossoyeur" à pu aller à "La chasse aux papillons".

 


C'est vrai qu'il y a beaucoup moins de risque

À faire "Des châteaux de sable"

À faire, avec les copains, une "Partie de pétanque",

À rester sagement "Auprès de son arbre",

Ou sous " Le grand chêne", dans 'Le bois de son cœur",

Ou encore à courir "Le chemin de ma belle",

Qu'à bourlinguer sur les flots de l'étang de Thau.

 

Cependant, quand il s'est retrouvé presque nu,

Certains mâles, un peu machos sur les bords

Y voyaient déjà une "Concurrence déloyale"…

D'autres ont craint qu'il se prenne pour "Le pornographe".

Bon ! Nous n'avons pas eu "La ballade à la lune"

Et il n'a pas pensé à "Fernande; je n'ose pas l'imaginer !

Sur la barque, elle se reconnaîtra sûrement en ces mots,

"La nymphomane" est restée sage…

À mon avis, elle s'attendait à voir "Le petit oiseau",

Ou espérait peut-être pouvoir lui mettre "La fessées".

Ouf ! "Dieu s'il existe", était peut-être là !

Nous avons échappé au pire !

De toute manière "Cupidon s'en fou"!

Que voulez-vous, "sauf le respect que je vous dois"

N'est pas enfant de "La marine" qui veut !

"Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage"

Sans mouiller sa chemise…

 

À JP !


Christian Bailly 

Tous droits réservés 

09/04/2022
































lundi 21 mars 2022

Si mes mots




Si mes mots pouvaient être autant d'armes
Pour anéantir le mal qui court ce monde,
Oui, je le ferais…
Oui, je les écrirais ces mots contre nature,
Moi le rimailleur de l'amour et de la paix,
Moi qui ne cultive que les roses de la poésie,
Dans mon jardin de fantaisies et d'illusions.
Oui, je les écrirais pour vaincre la terreur.


du net 


Si mes mots savaient être vils et cruels,
Oui, j'oserais les écrire à l'encre da ma vie,
Pour assainir ce monde en chute libre
Dans les mains sales du mal et de la haine
Qui entreprennent ces indignes forfaitures.


du net 


Si mes mots pouvaient sauver le monde,
J'en ferais un parapluie contre les bombes,
Pour les mères et leurs enfants apeurés
Oui, je serais prêt à vendre mon âme damnée,
Pour écharper tous les apôtres de la tyrannie,
Nous purger de la vilénie de ces vandales.


Champ de blé avec bleuets - Vincent Van Gogh


Si mes mots avaient le goût de la vengeance,
Oui, je détrônerais la raison du plus fort.
Je taillerais en pièces ces cœurs de pierre,
À la pointe de ma plume aiguisée de poète.
Je graverais dans le marbre de leur cruauté,
Le nom de toutes leurs innocentes victimes.


du net 


Oui, je veux bien chercher ses mots assassins,
Dans la nuit noire de mes insomnies de poète.
Au prix de la damnation éternelle de mon âme,
Je veux bien écrire ces mots de poète maudit,
Pourvu qu'ils redonnent des ailes à la colombe.


La colombe de la paix - Pablo Picasso


Alors, sur les tombes de ses scélérats,
Je sèmerais, aux couleurs de l'Ukraine,
Les blés blonds de l'espoir
Et un tapis de bleuets…


du net 



Christian Bailly
Tous droits réservés
20/03/2022

Tarte aux citrons




Les bonnes intentions sont parfois pavées ...
D'embûches...
Pour preuve cette tarte aux citrons qui m'a donné du fil à retordre...

Hier, j'étais pourtant bien parti pour utiliser à des "faims" gourmandes quelques bons citrons du jardin de mes parents, mûrs à point...
Je prépare donc les ingrédients nécessaires ... À ce stade, tout va bien...
Je prépare ma pâte sablée selon une méthode que je ne connaissais pas d'ailleurs.
Tout se passe à merveille...

Je l'étale, la dépose dans le moule, puis au four pour une dizaine de minutes...
Rien à signaler...

Pendant ce petit temps qui m'est imparti, je prépare la crème de citron tout en profitant de leur parfum acidulé ...
Rien qu'à l'odeur, je m'en lèche les babines... Et même le doigt, je n'ai pas pu m'en empêcher...
Ma crème est extra... Un délice !

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes...
Le moment est venu de sortir la pâte précuite du four...
Délicatement, je verse la crème qui s'étale et taquine mes narines...
Puis je me prépare à enfourner...

Et là...
Et là, le monde s'écroule...
Enfin se renverse, plus exactement...
Passe par-dessus bord...
Pas sur la table, non !
Pas par terre, nooooon !
Mais dans le four...
Dans le four bien chaud… 
Où aussitôt, elle roussit allègrement...

Le ciel me tombe sur la tête...
Comme pour Perrette et le pot au lait, le monde s'écroule...
Adieu, veau, vache, cochon…
Heu, non... Adieu ma tarte aux citrons…
Je regarde, dans mes mains, l'objet de ma fierté déchue !
Je ne pleure pas, non, je suis grand...
Mais j'enrage... Je grogne...

Je ferme le four.
J'appuie sur "pyrolyse" et je me dis que le monde moderne a du bon...


Dans l'après-midi... Calmé... 
Je reprends mon tablier et me remets à tâche...
Là, tout s'est passé comme sur des roulettes...

Aujourd'hui, l'heure de vérité est venue...
Hmmmmm, je ne vous dis pas…
Je ne vais tout de même pas vous gaver avec mes histoires… Hahahaha


Christian Bailly
13/03/2022

mercredi 16 mars 2022

Dilemme




Avant avant-hier... Hier... Aujourd'hui...
à 20 ans... à 50 ans... à 67 ans...



Le temps passe,

Laisse ses grimaces

Sur mon visage

Qui prend de l'âge.

De la frivolité de la jeunesse,

À la gravité de la vieillesse,

La course du sablier

Semble s'affoler,

Ne pas vouloir écouter

Mes plaintes désespérées.

J'attendais de la sagesse,

Quelques largesses,

Quelques consolations,

Pour mieux supporter,

Avec une certaine dignité,

Ce naufrage annoncé.

Mais j'ai beau me démener,

Ma tête n'en fait qu'à sa tête,

Veux continuer la fête,

Comme un jeune, s'entête,

Et refuse de voir cette réalité

Qui finira par m'emmurer

De gré ou de force.

Je ressens comme un divorce,

Entre ce que je veux

Et ce que je peux…

Et c'est bien là le dilemme…

"Si jeunesse savait

Si vieillesse pouvait"


Christian Bailly
Tous droits réservés
16/03/2022

jeudi 3 mars 2022

Les voiles de l'espérance


Sur les hommes vulnérables,

Et un horizon bien sombre,

Mon regard se pose,

Avec une infinie tristesse.


Sète -  Les terres sur le Lido


Un fleuve boueux de haine,

Chargé des limons de l'absurdité,

Coule sur ce monde en perdition

Qui s'embourbe dans l'irrationnel.

 


L'Yerres à Yerres

L'amitié, l'amour et la paix

Survivront-ils à tant de violence,

À tant d'inimitié provocante ?

Résisteront-ils à leur enlisement ?

 


Le parc Caillebotte à Yerres

 

La folie guète les hommes

Comme un perfide cancer

Tapi dans leurs chairs vulnérables

Blessées par l'ignominie.

 


Sur le tronc d'un platane  - Parc Caillebotte à Yerres


Il ne suffit plus, aux hommes,

De prier les dieux taiseux,

Seule l'humanité a la clef

De ce paradis terrestre menacé.

 


Buste - Parc Caillebotte à Yerres

 

Combien de condamnés

Faudra-t-il voir suppliciés


Parc Caillebotte à Yerres


Avant de retrouver

Au bout du chemin

Ensablé de misère,

La sérénité ?

 


Sète - La plage 

 

Pourtant…

J'ose espérer…

Dans le ciel,

Un trait d'espoir

S'accroche aux branches

Dépouillées et désarmées

De mon âme dépitée.

 


Sète - Dune

Alors…

Mon cœur souffle,

Autant qu'il peut,

Dans les voiles

De l'espérance,

Un message d'amour et de paix…

 

Puisse-t-il arriver à bon port !



Etang de Thau  -  Au loin, Sète vue de Marseillan

Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés 

03/03/2022