mercredi 1 février 2023

Écocide sétois.

Les vautours n'ont pas longtemps hésité

Pour le ventre de Sète, l'éviscérer.

Déjà, ils s'affairent à effacer son passé,

Par un présent destructeur et effronté.


Au nom d'une modernité pourtant surannée.

Depuis qu'elle est entre des mains viles,

Le béton est devenu la lèpre de notre ville,

Toujours prêt à s'emparer des lieux de liberté.


Les bétonneurs, adoubés par ces rapaces,

Vampirisent le moindre air de verdure.

Leur haine viscérale des arbres perdure.

À peau de chagrin, ils réduisent leur espace.

 

Ils sont prêts à vendre leurs âmes damnées,

Pour une poignée d'or, prix de leur ignominie.

Ils cachent leur félonie, derrière leurs railleries

Et démystifient leurs crimes et leur iniquité.



La valse des engins prédateurs a commencé,

The King des parkings peut bien se réjouir.

La mort des cent cyprès a dû le faire jouir,

Sûr, pour quelques tilleuls, il ne  va pas pleurer.



De sa caste dirigeante, de la justice aveuglée,

Pour son crime prémédité, il a la bénédiction

Peu leur importe, sur notre vie, les répercussions.

Peu leur importe de notre avis, le bien-fondé



Les loups ne se mangent pas entre eux,

Et de ce que veut l'un, l'autre le conforte.

L'autocratie est en route sous bonne escorte,

Pour terrasser et bétonner les citoyens séditieux. 


   


 








Adieu à vous, paisibles tilleuls argentés !

Bientôt, vous ne serez que l'ombre de votre ombre.

Déjà, dans les enfers, notre place chérie sombre,

Pour le plaisir d'un prince écocidaire et obstiné.


 


Partout des frères se lèvent pour s'opposer

Au pillage de Dame Nature que l'on empoisonne

Ou dans le béton que l'on emprisonne

Il y va de la survivance de notre humanité


  








Merci frères d'armes, notre combat n'est pas vain,

Il montre la voie de la conscience écologique,

Nous ouvre les yeux sur la traîtrise de nos politiques.

De notre environnement, nous devons être les gardiens…

 

Plus que jamais !


Christian Bailly 

Tous droits réservés 

01/02/2023



jeudi 26 janvier 2023

Trépas


 

Ma rose préférée n'est plus.

Elle n'a pas survécu

À l'été trop passionné.

Par ses rayons, crucifiée !




Ma vie est peau de chagrin,

La reine de mon jardin

N'est plus là pour me séduire,

Dès l'aurore, à me faire sourire.




Mon cœur porte le deuil.

De mon jardin, depuis le seuil,

Je n'ose blesser le silence.




Mon amie la rose m'a quitté.

Pour un autre, j'aurais préféré,

Plutôt que de connaître son trépas.


Christian Bailly

Tous droits réservés

26/01/2023

Mon Caravage

 


 

Photo Serge Daniel

Il avait quelque chose de sauvage,

Dans son regard pesant de désir.

Il y avait quelque chose de Caravage.

De ma passion, pourrait-il me guérir ?

 

Ses yeux étaient le miroir de mon âme.

J'y reconnaissais toutes mes pulsions

De mâle transi rongé par cette flamme

Qui consume nos entrailles en fusion.

 

Dans son regard, je voyais cette rage

D'aimer au-delà de nos conventions.

Pourquoi devrais-je rester sage ?...

 

Dans ses yeux, je noyais mes déboires,

Pour me défendre de croire en cet amour,

Que je savais pertinemment sans espoirs...

 

 

Christian Bailly

Tous droits réservés 

25/01/2023

mardi 24 janvier 2023

De chair...Et de sang...

 

Il faut que je vous dise, Chers Ami

Moi, qui vous parle ici,

En prose, mais aussi en vers,

Je suis bien fait de chair,

Et de sang...

D'émotion,

De contradiction,

D'amour et de fureur,

De joies et de peurs.

De mon cœur blessé,

Vous ne verrez pas une goutte perler,

Mais mon âme, elle, peut pleurer

Des larmes couleur de l'encre de ma vie

Avec lesquelles je vous écris.

Je peux être amoureux,

Parfois même fougueux.

Parfois, je doute,

Oui, souvent, je doute…

De la vie et de l'être humain

De vouloir le changer, il est vain,

Il est capable du meilleur,

Comme des pires laideurs.

D'autres jours, moins moroses,

Je vois la vie en rose.

Je m'émerveille de sa grandeur,

Même si ce n'est qu'une lueur

Dans cet univers sans fin.

De l'or qu'il a dans les mains

De sa force, de son imagination,

Et de son obstination

À traverser le temps

En résistant

Aux frayeurs de son histoire.




Oui, il faut que je vous dise, Chers Amis

Moi, qui vous parle ici,

En prose ou en vers,

Je suis bien fait de chair

Et de sang...

De sentiments,

Qui se contredisent,

Quoi qu'on en dise,

D'amour,

De désir,

De plaisir,

Mais aussi de douleurs

Ou de purs instants de bonheur

Tout ce que je vous écris est vécu,

Même si ça ne vaut pas un écu

Tout est ressenti sincèrement,

Dans la joie ou le tourment,

À mon rythme.

Je ne suis pas un de ces algorithmes

Ou un de ces robots

Qu'avec leurs gros sabots

Ils veulent nous imposer.

Avec, ils prétendent nous remplacer

Si je ne m'abuse

Moi, ma plume, et ma muse,

Avec nos fautes d'étourderie,

Même si j'y survis,

Nos erreurs de syntaxe,

Heureusement sans taxes,

Nos tournures fantaisistes,

Nos élucubrations d'artiste.

Je le sais,

Je ne suis pas parfait, Chers Amis,

Mais moi, qui vous parle ici

En prose ou en vers

Je suis bien fait de chair

Et de sang... Moi !

Mais pas ce ChatGPT…

Qui un jour aura notre peau… 

Alors la vraie poésie, 

Celle qui vient du coeur, ne sera plus...

https://www.numerama.com/sciences/1200230-cest-quoi-chatgpt-on-a-laisse-chatgpt-repondre-a-la-question.html







Christian Bailly

Tous d roits réservés 

24/01/2023

samedi 21 janvier 2023

Apprenons


De notre mère nature,

Nous avons tant à apprendre,

Avant de retourner à la terre,

De n'être plus que poussière…

 

Alors, apprenons…

Apprenons…

La maturité du chêne séculaire au milieu de la clairière,

L'impatience du perce-neige sous les feuilles mortes,

La vivacité de la violette pour nous ravir au printemps

La légèreté du brin de muguet qui embaume le sous-bois.


 


Apprenons…

La délicatesse et la candeur de l'églantine dans la haie,

La prestance de la rose écarlate trônant dans notre jardin,

La majesté du lys immaculé et la grandeur de son âme,

La patience du vieux tilleul argenté sur la place du village.



 

Apprenons…

La générosité des blés impatients d'être moissonnés,

L'humilité du coquelicot, et pourtant sa vie est si brève,

La sagesse du paisible saule-pleureur au bord de l'eau,

L'innocence de la colombe et son message dans l'azur.


 


Apprenons…

À aimer la liberté comme le vent qui court sur la prairie,

La résilience de la mer, notre génitrice si généreuse, 

La fidélité du chien pour son maître, une belle leçon,

Et aussi la sérénité du chat, placide, qui nous observe.


 


Apprenons…

La ténacité de l'abeille laborieuse qui se tue à la tâche,

Pour faire d'une fleur, une infinitésimale goutte de miel.

L'imperturbabilité de l'huître pour nous offrir une perle,

La sociabilité du dauphin qui joue dans les flots argentés.


 


Apprenons de l'univers impénétrable et infini,

L'humilité et le respect.

Apprenons l'encyclopédie de notre monde,

Avant qu'il ne s'effondre,

À cause de notre orgueil et de notre impétuosité.


Combien de jours, de mois, d'années, de siècles

Nous reste-t-il…

Pour apprendre, avant qu'il ne soit trop tard ?


 

Des politiques,

Nous avons appris la désillusion plutôt que l'espoir

Du travail,

Nous avons appris l'exploitation plutôt que la liberté

Des religions…

Nous avons appris l'intolérance plutôt que l'amour

Du prochain et la mansuétude.

Avec l'amour,

Nous apprenons l'amour et les fruits de la passion.

Avec la mère,

Nous apprenons ce qu'est la générosité, le sacrifice,

L'indulgence et l'amour aussi.

Avec les enfants,

Nous apprenons la pureté et l'innocence,

Que nous oublions trop vite.



Et avec les hommes, qu'apprenons-nous ?

Nous apprenons l'agressivité, la violence,

La domination, la malveillance, la haine,

La cruauté, la guerre…

Alors…

Alors, quand apprendrons-nous de notre histoire,

Pour construire un monde meilleur ?




Texte et photos: Christian Bailly

Tous droits réservés

20/01/2023




lundi 16 janvier 2023

Sète ma Belle




Sète ma belle...

Sur tes rivages, je n'ai pas besoin de rêver d'ailleurs...

Dans tes reflets azurés, j'ai trouvé mon bonheur.

Dans ta lumière, j'ai oublié mes jours sombres,

Je n'ai plus peur de la vie, ni de mon ombre...





Christian Bailly
Tous droits réservés
27/09/2022