mercredi 20 novembre 2019

Tempête

Les inondations d’octobre 2018 dans l’Aude, ont laissé partir à la dérive tous les détritus abandonnés dans la nature… Arrivés en mer, puis emportés par les courants, ils ont été rejetés pour une part sur le littoral et le reste a malheureusement été engrangé par la Méditerranée... 
Ce n'est pas sans conséquences pour la faune marine et la mer elle-même.
Chaque objet abandonné sur terre pollue notre environnement, mais un jour ou l’autre, il risque de se retrouver en mer… 
Jeter, c’est tuer notre monde !



Tempête,
Quand furibonde,
 Tu nous grondes,
Tu nous rejettes à la gueule,
Ce que notre société dégueule,
Tu nous contre-attaques,
Là, où l'homme, sans vergogne, t'attaque.


Tu rugis de colère,
Sur tes rivages, tu déposes notre misère.
À nos pieds, tes vagues étalent
Notre honte, nos vilenies de vandales.


Elles brisent en mille morceaux
Tous mes espoirs d'un monde nouveau,
Respectueux de l’environnement.
De tes ressources et de tes habitants.
Ma confusion n'a d'égale que ta fureur
De nous voir empoisonner tes profondeurs.

 

Tu nous craches à la figure,
De notre mépris, l’infamante signature.
L'homme qui se prenait pour un dieu
Est devenu un monstre hideux,
Il étire ses tentacules dans tes profondeurs
Là, où se niche le restant de ta candeur.

 

Ton littoral peu à peu, il bétonne,
Inexorablement, il t’empoisonne,
Comme une bête immonde,
Toi sa mère nourricière qui l’a mis au monde.
Devant ce parricide
Mon cœur compatissant, lucide,
Se désespère de voir ton univers en danger.

 

Au cours de mes promenades
J’observe avec intérêts tes estocades.
Durant tes hivernales manœuvres,
À faire et défaire inlassablement ton œuvre,
Tu nous prouves ton indomptable puissance,
Nous rappelle notre insignifiance…

Puissent un jour les hommes devenir sages
Et calmer leur rage
De sauvage…
































Texte et photos (Palavas-les-Flots) Christian Bailly
Tous droits réservés
20/11/2019

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